|

Écrivez
à AILES ! |

Retour
vers programmation |

Retour
vers les questions Objet |

Retour vers les
questions sur les
Relations de Composition |
|
|
Questionnaire Objet
Relations
de Composition
[IngeObjet],
[XPetard],
[ustrab],
[uqac]
|
Hormis la classique différence
'est-un' (héritage) - 'a-un' (association), il est
intéressant de bien garder à l'esprits les enjeux de
l'utilisation de ces relations entre objets. |
Relations de composition :
Comme rappelé dans l'article sur les associations,
la relation de composition établit une correspondance sémantique
stable qui véhicule une notion de "connexion", de
"partie de" qui a pour conséquence l'insécabilité du
contenant et du contenu : détruire le premier revient à détruire le
deuxième.
On en distingue 7 ([IngeObjet])
:
Composant/Objet |
Traduit une relation structurelle ou
fonctionnelle bien précise :
un livre est composé de chapitre (structure ordonnée de
chapitre) |
Élément/collection |
Cette fois, il n'y pas pas de structure ou de
fonction précise :
un arbre fait partie d'une forêt, un programme est composé
de classes. |
Portion/masse |
les portions de masses sont des parties
similaires entre elles mais aussi similaires à l'objet
composite qu'elles composent!
la part de tarte fait partie d'une tarte. |
Substance/objet |
modélise la relation entre un objet et ce dont
il est fait. on ne peut supprimer un de ses composants sans
supprimer l'identité même de l'objet :
un processeur est composé de silicium. |
Étape/événement |
Comme pour la relation composant/objet, il y a
une structure précise, mais les étapes interviennent à
différents moment alors que les composants interviennent
"en même temps" :
une introduction fait partie d'une présentation, la
conception fait partie d'un cycle de développement. |
Phase/activité |
Ici le composant (phase) ne peut être séparé
de l'activité, alors qu'une étape peut être séparé d'un
événement :
la paiement fait partie d'un achat, une analyse syntaxique
fait partie d'une compilation. |
Lieu/espace |
composition spatiale avec l'expression de la
situation géographique d'un lieu. Le composant (lieu) n'est
pas séparable du composite (espace) :
le mont Blanc fait partie des Alpes |
Ontologie employée
L'ontologie
est, précise
[ustrab],
une branche de la philosophie qui s'intéresse à l'essence des
choses.
En ingénierie des connaissances, ontologie désigne un
modèle conceptuel du domaine, constitué de notions et de relations.
[XPetard]
rappelle la définition de l'ontologie la plus communément utilisée
en informatique (proposée par Thomas Gruber, du Knowledge Systems
Laboratory à Stanford) :
« an ontology is an explicit specification of a
conceptualization. [...] A conceptualization is defined by the
objects, concepts, and other entities that are presumed to exist in
some area of interest, and the relationships that hold among them.
Since the set of objects and relationships in an agent are reflected
in the representational vocabulary, an ontology can be given
as a set of definitions for this shared vocabulary. »
Une ontologie est donc une organisation particulière des
connaissances conceptuelles d'un domaine donné : « An
ontology is a set of definitions of content-specific knowledge
representation primitives: classes,
relations, functions, and object constants » (toujours
selon Gruber) qui s'appuie sur la notion de classe, ou concept, et sur
une organisation généralement taxinomique des classes.
On obtient alors un ensemble de :
- relations sémantiques qui se
décomposent en :
# relations hiérarchiques
* hyperonymie
/ hyponymie : type / sous-type
* méronymie
/ holonymie : partie / tout
# relations non-hiérarchiques
* antonymie
: opposition
* synonymie
: sens identiques
La réponse à la question "quelle est
l'ontologie employée pour arriver à un tel classement des relations
de composition ?" est donc :
« ontologie formelle basée sur un
ensemble de relations sémantiques de type hiérarchiques et combinant
:
- l'hyperonymie (type/sous-type)
- la méronymie (relation
tout-partie qui comprend des
aspects fonctionnel, de similarité, de séparabilité...) »
Rq ([uqac])
: Hyperonyme et méronymie font parties de
la "sémantique lexicale"
L’hyperonyme est l’élément supérieur qui englobe l’hyponyme
et qui a les mêmes propriétés que celui-ci avec au moins une en
plus.
Par exemple : {érable} est l’hyponyme de {arbre}.
{arbre} est l’hyperonyme de {érable}
Le nombre de niveaux dans la hiérarchie peut varier mais dépasse
rarement 10.
Ainsi, un cheval est un équidé, un ongulé, un herbivore, un mammifère,
un vertébré, un animal, un être vivant.
méronymie/holonymie est la relation partie-tout.
X est un méronyme de Y si X est une partie de Y.
Y est un holonyme de X si X est une partie de Y.
Par exemple : {toit} est un méronyme de {maison}.
{maison} est un holonyme de {toit}.
Ainsi, pour le mot " horse ", cela donne comme méronyme
les parties du corps du cheval : l’encolure, la queue, les
sabots... et pour holonyme, le cheval est un membre de la famille des
équidés.
Identification des relations de
composition
On distingue dans
[IngeObjet]
4 critères issus de la méronymie (tout-composant / partie-composé) :
Fonctionnalité |
dépendance fonctionnelle entre le composant et
le composite. |
Similarité |
les composants sont similaires entre eux et à
l'objet composite auxquels ils appartiennent. (aussi appelé
homéomérie) |
Séparabilité |
il existe une séparation physique entre le
composant et le composite, qui peuvent exister indépendamment
l'un de l'autre |
Simultanéité |
le composite a tout ses composant décrits en
même temps. |
On peut alors relier chaque composition à une ou
plusieurs de ces caractéristiques (donc relier les deux types
d'ontologie vues dans la réponse précédente, à savoir
l'hyperonymie et la méronymie) :
Relations |
Exemples |
Fonctionnalité |
Similarité |
Séparabilité |
Simultanéité |
Composant/objet |
roue/voiture |
+ |
- |
+ |
+ |
Élément/collection |
arbre/forêt |
- |
- |
+ |
+ |
Portion/masse |
part/tarte |
- |
+ |
+ |
+ |
Substance/objet |
proc/silicium |
- |
- |
- |
+ |
Étape/événement |
analyse/cycle |
+ |
- |
+ |
- |
Phase/activité |
paiement/achat |
+ |
- |
- |
- |
Lieu/espace |
oasis/désert |
- |
+ |
- |
+ |
Relations d'inclusion :
La relation de composition est une des
trois relation d'inclusion, parmi lesquelles on distinguera :
- la relation d'inclusion de classe : X est
de type Y, X est une sorte de Y. Exemple : la relation de composition
est une relation d'inclusion (!), un homme, une femme sont une
"personne humaine".
Attention à ne pas confondre une activité (qui, elle, est en
relation de composition avec une phase) avec un concept abstrait (en
relation d'inclusion avec une classe). Exemple :
* L'analyse fait parti du développement (relation de composition : le
développement étant découpé en plusieurs activités dont l'analyse
fait parti : cf. cycle de développement)
* L'analyse est une sorte de développement (qui peut conduire à des
livrables bien précis au sein d'une architecture
fonctionnelle)
- la relation d'inclusion topologique : elle
concerne une relation entre un contenu et :
* un contenant (la disquette est dans le lecteur de disquette),
* un espace (le processeur est dans l'ordinateur)
* une durée (la livraison a lieu dans la matinée)
On ne peut la confondre avec des relations de composition, car dans
ces relations topologique, le contenu peut être séparé du
contenant, le contenu n'est pas "une partie" du contenant,
il n'y est pas "connecté".
:
|