|

Écrivez
à AILES ! |

Retour
vers les blagues |
|
|
Témoignage sur la vie d'un IS
Linux
(attention
danger...)
|
Un "IS", en français dans le
texte, est un Ingénieur
Système. Et quand il a le malheur d'administrer un parc
de machine Linux... ZipiZ, célèbre site critique de nos
manies numériques, s'énerve et dénonce une catastrophe
annoncée... dans un célèbre édito du 11 août 1999, à
l'époque du règne sans partage de Windows NT.
En voici une version illustrée, qui vous
fera peut-être réfléchir à deux fois avant de changer tous
vos postes Windows par un système d'exploitation alternatif!
Certes, en 2003, beaucoup de choses ont
évolué : Mandraksoft, une fameuse distrib' de Linux... est
en dépôt de bilan(!), Windows NT est encore très présent
en entreprise (hélas...
alors qu'il ne sera bientôt plus supporté par Microsoft!)
Mais néanmoins, les quelques avertissement
de zipiz restent d'actualité!
Rq : n'oubliez pas de découvrir son
collègue, l'ingénieur système Windows
! 
|
Linux, un danger mortel pour votre entreprise
(Mercredi 11 août 1999)
Cher Monsieur Groballo, 
Directeur Informatique respecté et respectable
d'une société prospère, attentif aux évolutions technologiques de
notre fin de siècle, vous avez cédé aux sirènes de la tendance la
plus hype du moment : vous avez décidé d'installer du Linux
dans votre entreprise.
A priori, bonne pioche.
Vous allez enfin pouvoir commencer à vous
affranchir de l'emprise tentaculaire de la pieuvre hydrocéphale de
Redmond qui vous pompe les 4/5 de votre budget informatique si
durement négocié en fin d'année avec Monsieur Nomonet, cette ordure
de DAF.
Oui, VOUS Marcel Groballo, Directeur informatique,
calvitie précoce et brioche apparente, nourri pendant 20 ans à la
gamelle des mainframes IBM, vous allez participer à ce mouvement irrésistible
vers le logiciel libre. Oui nous avons bien entendu : libre !
Pas plus tard que désormais vous allez faire
partie de l'avant-garde de ces esprits supérieurs qui pensent et font
l'informatique de demain.
Vous avez même, pour l'occasion, desserré votre
cravate, défait le premier bouton de votre chemise et vous vous
surprenez même à siffloter "let the sun shine in" en plein
comité de direction. Ca vous redonne les frissons oubliés de votre
jeunesse libertaire lorsque vous aviez taggué "no future"
sur les murs de votre école d'ingénieur à 12000 boules le
trimestre.
Linux, vous en êtes convaincu, va vous donner une
seconde jeunesse.
Mais avez-vous conscience, Monsieur Groballo, des
conséquences monstrueuses de cet acte impulsif ?
ZipiZ, une fois de plus, va vous éclairer sur
cette douloureuse question.
Disons le franchement et sans détour : Linux représente
un danger mortel pour votre entreprise.
Enfin, pas directement Linux qui n'est somme toute
qu'un système d'exploitation inoffensif. Le vrai danger c'est le périphérique
redoutablement indispensable de linux : le linuxien.
Zipiz vous aura prévenu, le linuxien est l'ennemi
mortel de votre infrastructure informatique.
Le linuxien, sachez-le, est en effet le premier
virus polymorphe à lunette et barbiche
non détectable par MacAffee, Panda et autres NAVettes antivirales.
Il a toutes les caractéristiques du trojan,
puisque vous l'avez vous-même installé au cœur de votre système
informatique et, tel un monstrueux back orifice, il va laisser toute
sorte de choses dangereuses y entrer et toute l'information vitale de
votre entreprise en sortir.
Je vous donnerai un seul conseil pour l'instant :
n'ouvrez jamais un courrier contenant un CV de linuxien en pièce
jointe. Melissa à coté, c'est du hoax à 2 balles.
Et oui, vous n'y couperez pas : si vous voulez
installer du Linux vous allez hélas devoir recruter du linuxien.
C'est simple, c'est mathématique 1=1 , on peut pas faire autrement.
Quelquefois c'est même le contraire : vous
recrutez sans le savoir un linuxien et c'est lui qui vous refile le
linux. De toutes façons, dans les deux cas, vous êtes foutu. Et
linux, c'est pas comme votre première blenno : quand on l'attrape,
c'est pas 3 semaines d'antibiotiques qui en viennent à bout !
Pour se débarrasser du linux, faut y aller au
fusil de chasse en espérant très fort que les dommages collatéraux
entraînent aussi la disparition du linuxien (en général ça marche,
étant donné que le linuxien est toujours posté devant le linux -
visez le pingouin, bien au centre).
Mais pourquoi le linuxien est-il dangereux pour
l'entreprise, me demanderez-vous légitimement ?
Je vais vous le dire, Monsieur Groballo.
En premier lieu, sachez que le Linuxien n'est utile
à l'entreprise qu'une fois par jour : le soir, au moment où il s'en
va. Le reste du temps, il ne s'occupe ni de la bonne marche de vos
systèmes, ni du service aux utilisateurs (le service à l'utilisateur
est une fonction non implémentée dans le noyau du linuxien). Le
linuxien n'a qu'une préoccupation existentielle : Linux. Linux est
une fin en soi. Linux est dans tout et tout est dans Linux. Le reste
n'a pas d'importance. N'essayez pas d'argumenter sur le sujet avec un
linuxien. C'est inutile. Autant essayer de persuader un pitbull d'arrêter
de se branler sur votre pantalon du dimanche. Et avec le linuxien
aussi, impuissant, vous laisserez faire.
D'ailleurs pour le linuxien, les autres systèmes
de votre entreprise ne sont pas des systèmes (OS/2, NT, Netware,
AS400...) ou éventuellement ressemblent vaguement à des systèmes (HPUX,
Aix, Solaris...).
Observons attentivement le déroulement habituel
d'une journée de linuxien : le linuxien va se tripoter la config, se
compiler le noyau, s'installer des conneries, les compiler, planter sa
machine, recompiler, replanter sa machine, recompiler, insulter les
free, open et net bsdiens dans les newsgroups, lire les 300
messages/minutes qu'il reçoit des mailing lists sur linux et envoyer
balader les utilisateurs qui osent encore l'interrompre dans les
activités précédentes...
Il est bien évident qu'il ne lui reste pas beaucoup de temps pour
faire autre chose même s'il lui en prenait l'envie.
D'ailleurs le linuxien n'a pas envie de faire autre
chose ; il est payé pour ça : jouer avec linux au bureau et discuter
sans fin des mérites comparés des distribs. Il va bouffer votre
bande passante à télécharger du source puis passer des heures à
recompiler tous les logiciels libres pouvant tourner sur cette
plate-forme et Dieu sait s'il y en a.
Vous allez enfin comprendre les réticences de la communauté à
traduire "free software" par "logiciel gratuit".
Parce que le logiciel "gratuit", faites-moi confiance, le
linuxien va vous le faire payer !
Inutile bien sûr de lui parler de vos serveurs
Windows NT sous peine de recevoir, avant d'avoir pu terminer votre
phrase, une lettre de démission antidatée des 3 mois de préavis.
Estimez-vous heureux s'il ne vous crache pas dessus un flot de bile
verte ,
s'il ne se roule pas dans ses excréments et s'il ne s'arrache pas les
testicules pour vous les jeter au visage rien que pour avoir pu
imaginer une fraction de seconde qu'il pourrait se compromettre avec
un produit microsoft.
Si vous avez pu penser un jour qu'un linuxien
allait pouvoir s'attaquer à l'impossible challenge de sécuriser vos
serveurs NT ou administrer votre messagerie Notes, faites une croix
dessus. Jamais, jamais, jamais. Mettez-vous cette illusion sur
l'oreille, vous la fumerez plus tard.
Vos serveurs Windows NT ne seront absolument pas
protégés mais ça, le linuxien s'en bat les RPM ; pour lui ils ne
font pas partie de son univers professionnel voire cosmique. Même
s'ils représentent 99,9 % de votre parc installé. Vous avez été
assez con pour acheter du Microsoft, faut pas venir lui demander en
plus d'assumer vos conneries. Donc s'ils se font hacker, bien fait
pour vous, c'est pas ses oignons. N'avez qu'à recruter un débile
profond qui pensera faire de l'informatique en administrant du Windows
NT.
Suffirait simplement de migrer vos 3215 serveurs NT
et vos 23674 utilisateurs Windows 98 sous linux pour qu'il consente à
s'en préoccuper. C'est quand même pas la mer à boire. Faites un
effort, merde.
D'ailleurs le linuxien va s'installer sendmail ou
postfix comme serveur de messagerie. Notes, Exchange et tous ces
logiciels pour tapette en windows, il voudra même pas en entendre
parler.
Tant qu'on est dans les installations, si vous avez
le malheur de lui laisser installer votre proxy http, votre relais de
messagerie et votre DNS sur Linux vous êtes cuit ! D'ailleurs ceci
n'est qu'une hypothèse d'école, il ne vous demandera même pas votre
avis ! Vous êtes cuit de toutes façons !
Vous avez recruté le package infernal "sendmail/bind/squid"
en même temps que le linuxien. C'est livré avec. Préinstallé. Si
on essaye d'enlever un seul morceau, tout pète.
Bien sûr, toutes ces machines vont rebooter régulièrement
au rythme des upgrades de ses logiciels qu'il aura téléchargé sur
le net, c'est à dire en moyenne 16 fois par jour. Vous aviez eu du
mal à comprendre le concept de DMZ, zone démilitarisée. Vous mordez
l'esprit maintenant ? C'est un terrain miné. Même les miliciens
serbes n'y tiendraient pas la journée.
Au cas où il aurait laissé un peu de bande
passante aux 3000 autres utilisateurs, les fenêtres de disponibilités
qu'il offrira entre deux "compilations/boot" ne permettront
pas à quiconque de charger une page html en entier. Par contre les
utilisateurs pourront consulter les 200 Go de news feedés par le
linuxien sur le serveur qu'il a installé (300 Mo de feed par jour) et
dont bien sûr ils se contrefoutent.
Bon tout ceci n'est pas bien méchant me direz
vous. Je suis d'accord. Mais pour la sécurité de votre réseau, le
pire reste à venir.
En effet le linuxien va vous "monitorer" votre
réseau. Ca veut dire en clair que quand sa machine n'est pas en train
de compiler, elle sature votre réseau avec des pings, des scans de
ports, des requêtes snmp etc...
Le linuxien vous mettra tout ça sous forme de
graphique sur un serveur http où vous pourrez constater de visu que
vous pourriez avoir un réseau performant si l'outil de monitoring de
ce crétin des alpes ne l'effondrait pas en permanence.
Il sera tellement fier de ses graphiques qu'il les
laissera en consultation sur internet, avec en prime les statistiques
de votre squid généré par prostat.
MRTG et Prostat, vos pires ennemis. Ce gugusse que
vous avez recruté pour assurer la sécurité de votre réseau va
remettre aux millions de "script kiddies" de la planète la
description exacte de votre réseau : les routeurs et autres éléments
du réseau tournant snmp avec les graphes MRTG, le nom et l'adresse de
toutes vos machines avec Prostat (ou autre netsaint). Il révélera à
la planète entière que vos utilisateurs, comme les autres, passent
leur journée sur porncity... En plus de ruiner la sécurité de votre
entreprise, il va aussi bousiller son image de marque.
Une semaine après l'arrivée de votre linux guru
dans la maison, le plan intime de votre réseau va exister en 3
millions d'exemplaires. La seule personne qui ne l'aura pas, c'est
vous. Votre linuxien n'aura bien sûr jamais le temps de le faire.
En plus comme il passe sa journée à poster dans
les newsgroups et à répondre aux mailing lists, tous les hackers
connaîtront le moindre changement de version de vos produits et au
prochain exploit sur ceux-ci, vous y avez droit en premier ! Si vous
n'êtes pas encore fixé sur votre nom de domaine, je vous conseille
nukecity.com ; ça aura le mérite d'être clair. Pas la peine de vous
abonner à Bugtraq, c'est vous qui allez les découvrir en premier.
Parce qu'à poster avec son esprit de caractériel
(le linuxien est soit caractériel soit mort), il s'est fait autant
d'ennemis que Milosevic et Saddam Hussein réunis. Mais ses ennemis à
lui sont plus dangereux et mieux armés.
Comme les "script kiddies" adorent linux,
ils ont exactement les mêmes centres d'intérêt que votre barjot
poilu à lunettes, lisent les mêmes newsgroups et sont abonnés aux mêmes
mailing lists.
Ca crée des liens et ces liens-là, je vous
l'assure, conduisent directement à votre serveur comptabilité/paye.
Et ça, ça risque pas de vous rabibocher avec Monsieur Nomonet.
Avec Windows NT vous seriez à l'abri de ce genre d'individus :
personne n'a jamais pris son pied à l'installer ni à l'administrer.
Finalement, c'est un avantage.
C'était un message d'avertissement de ZipiZ à
Monsieur Groballo.
Première pensée du jour sur
les logiciels libres :
« la liberté commence dans le choix de sa prison ».
Seconde pensée du jour sur
les logiciels libres :
« Les logiciels, c'est comme les femmes. Y'a que ceux qu'on paye qui ne coûtent
pas chers ».
Méditez.
Je ramasse les copies la semaine prochaine.
|