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Quelques
vues de Toronto... |
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Travailler au Canada (Toronto)
[CanadaNet]
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Un an au Canada anglophone, dans un
laboratoire de recherche! Voici une expérience
qui s'est plutôt bien passée. Et pourtant, il
est revenu en France... alors, pourquoi ?
Mes "questions" sont en italique rouge.
Les renseignements essentiels de cet
entretien sont soulignés.
Au sommaire :
Entrer au Canada,
Travailler à Toronto,
Vivre à Toronto |
*
Entrée au Canada,
Travailler à Toronto,
Vivre à Toronto.
Vous avez passé un peu plus
d'un an à Toronto. Comment avez-vous fait ?
Je ne suis pas vraiment passé par la voie
classique. J'ai profité de la fin de mes études pour
participer à un programme d'échange organisé par
IAESTE (International Association for the Exchange of
Students for Technical Experience). Il permet de
bénéficier d'un permis de travail d'un an, directement
en relation avec un employeur Canadien (le plus souvent
en relation direct avec le monde de l'éducation, comme
un laboratoire, par exemple).
Comment connaissiez-vous cet
organisme ?
J'ai fait mes études à Nancy. Or le
comité français de l'IAESTE (qui s'appelle
l'Association française pour les stages techniques à
l'étranger) se trouve 28, rue de Saurupt, BP 3039 54012
NANCY ou encore 1, rue du Docteur SCHMITT, 54000 NANCY,
Tél. : 03.83.30.47.56.
Quel type de visa vous
fournit-il ?
Il s'agit d'un visa de type
"Etudiant" d'une durée de deux à trois mois,
renouvelable facilement une fois (pour 6 mois
supplémentaires), beaucoup plus difficilement deux fois
(dans les deux cas, une enquête est menée). Chaque
demande (acceptée ou non coûte 100 Dollars Canadien).
Le visa permet de se voir remettre le permis de travail
dès l'arrivée à l'aéroport. Mais attention : dans ce
cas, il s'agit d'un permis pour un travail bien
particulier en relation avec le visa
"étudiant" (c.à.d. ici, dans un labo de
recherche). Il ne faut surtout pas espérer avoir
n'importe quel travail avec un simple visa étudiant...
Entrer au Canada,
* Travailler à
Toronto,
Vivre à Toronto.
En quoi a consisté votre
travail ?
J'étais assistant dans un laboratoire et
je participais à l'exploitation informatisée des
données issues issues de la projection d'un laser sur
des particules, le tout sous un vide poussé! Il
s'agit d'un projet expérimental qui visait à faire
varier différents paramètres (comme la longueur d'onde
du laser, par exemple) afin d'en vérifier l'impact sur
la cible. L'objectif est d'obtenir les meilleurs profils
de trous pouvant servir de guide d'ondes. Ces trous
réguliers sont très difficiles à obtenir à cette
puissance (1 TerraWatt 10^12 W en une pico seconde...) et
de cette dimension (à peine un micromètre).
Et alors ? Comment avez-vous
trouvé l'ambiance de travail ?
C'est vraiment une ambiance "à
l'américaine" : l'expression «chacun dans son
coin» est ce qui résume le plus rapidement une
organisation du travail où le résultat compte beaucoup.
C'est d'autant plus vrai dans le milieu de la recherche,
financé par le gouvernement ou des entreprises et dont
le budget est directement fonction des publications
effectuées!
Cependant cela n'est certainement pas représentatif du
travail en entreprise canadienne classique :
d'abord, l'activité de recherche diffère fortement de
l'industrie.
Ensuite, dans un laboratoire de recherche, plusieurs
nationalités sont représenté et en font vite un milieu
cosmopolite. Même si chacun s'entraide, l'ambiance
générale est souvent fonction du chef de laboratoire.
S'il sait diriger une équipe, cela se passe bien,
sinon... il peut se contenter de mettre sa signature sur
les articles de ses étudiants (système connu que l'on
retrouve aussi dans des labos français, informatique ou
non!).
Cela donne quel type d'horaires
?
Les horaires restent relativement
"libres", ce qui ne veut pas dire qu'ils sont
"légers". Travailler le week-end n'est pas une
chose inhabituel. En effet, si le travail à faire est
bien défini, la charge qui en découle est élevée.
Ajoutez à cela qu'un ingénieur débutant à droit à
... 12 jours de vacances/an (et que l'on attend de sa
part une capacité à abattre beaucoup de tâches dès le
début!)
Cela se comprend lorsque l'on prend toute la mesure de
l'importance des publication est des dead-lines qui y
sont rattachées. Contrairement à la France, un labo a
*franchement* les moyens (il est "riche"). Mais
il doit périodiquement justifier de ses moyens.
Vous êtes-vous bien adapté à
ce que l'on vous demandait ?
Oui, sans grands problèmes, si ce n'est
que le laser sur lequel les expériences étaient
réalisées tombait parfois en panne. Du coup, on ne
pouvait réellement interpréter les résultats obtenus,
car cela nécessite de connaître les conditions exactes
de l'expérience et ces dernières étaient très vite
modifiées par toutes les autres expériences qui
attendaient d'être réalisées derrières!
De plus, si le travail ne démarre qu'en début
d'après-midi car la matinée s'est passée en
réparation, tout ce qui a été prévu sera réalisé..
même si cela implique de terminer à 22h ou plus!
Entrer au Canada,
Travailler à Toronto,
* Vivre à Toronto.
Qu'est ce qui vous a le plus
frappé à Toronto ?
Sa dimension! C'est une *grande* ville, et
une de ses avenue qui la traverse du sud au nord (Yonge
Street) compte parmi les plus longues du monde! A part
cela, vous avez bien sûr la CN Tower (Canadian National
Tower), de 553m et qui constitue un bon point de repère
dans toutes vos déambulations!
Mais il faut rendre aussi hommage aux habitants de
Toronto. Bien que cette ville soit la plus grande du
Canada, ses habitants sont détendus et amicaux, la ville
est propre, le métro est sûr et, dès que vous quittez
le centre-ville, vous oubliez très vite que vous vous
trouvez dans une *si* grande cité!
Même si la ville ressemble à New-York, l'identité
Canadienne reste affichée (jusque dans les jardins
"fleuris" de drapeaux canadiens, par exemple).
Une voiture s'impose ?
Hé non! Ce serais même plutôt un
handicap... Tout parking est payant, même devant chez
soi! Il vaut mieux se débrouiller avec le métro (il n'y
a que deux lignes, transversales, qui divisent la ville,
mais cela suffit) et surtout un excellent réseau de bus.
Toutefois, il reste très facile de louer une voiture. En
se débrouillant un peu, le permis de conduire français
est même accepté! Si en plus on possède la bonne carte
bancaire (type Visa Gold, par exemple), celle-ci peut
prendre en charge une partie de l'assurance auto qu'il
faut payer à chaque location.
Et le "climat" (aussi
bien en terme d'ambiance que de météo) ?
La vie avec les habitants ne pose aucun
problème. Toronto est une ville par nature cosmopolite,
donc très habituée aux étrangers. On y retrouve
beaucoup de communautés (asiatiques, anglaises,
italiennes... mais pas française!), ainsi que de
surprenantes galeries commerciales sous-terraines dans
lesquelles on trouve de tout... sauf parfois son chemin!
Concernant le temps, c'est froid, très froid d'Octobre
à début Juin!
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