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Travailler au Japon : Tokyo

[JaponNet]


Ce Polytechnicien est heureux : il va bientôt partir pour une mission de plusieurs années à Tokyo au Japon !
Mais attention : ce n'est pas sa première expérience et il sait à quoi s'attendre. De plus, les conditions dans lesquelles il part lui assurent sécurité et confort, tant sur le plan financier que sur celui du retour en France.
Témoignage d'un futur-expatrié qui a déjà passé 18 mois à Tokyo... pour ses études!
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Les renseignements essentiels de ce témoignage sont soulignés.

Des études ? à Tokyo ? Pourquoi 18 mois ?
    C'est exact : quelques étudiants bénéficient chaque année d'une bourse d'études. Celles-ci s'étalent sur 18 mois car les 6 premiers sont consacrés à un stage linguistique (ce qui n'est pas de trop et facilite grandement l'intégration). Vient ensuite l'année d'études proprement dite. J'en ai profité pour faire de la recherche. Cet exemple de stage est non-diplômant mais permet d'assister en auditeur libre aux différents cours de son choix, permet d'écrire des articles sans pression particulière et, bien sûr, de découvrir ce pays et cette culture!
Il existe bien d'autres formules plus ou moins confortable de stage, comme ceux réservés aux "post-d'oc", qui peuvent bénéficier de conditions avantageuses.

vous n'avez pas hésité à prendre ce stage long ?
    Le Japon ne m'était pas exactement inconnu. Je suivais depuis des années des cours de Japonais, et j'avais déjà effectué un "stage ouvrier" là-bas de deux mois. C'est donc cette première expérience (limitée dans le temps et très "sécurisée") qui m'a convaincue d'aller plus loin.

Pourquoi et comment y retournez-vous ?
    Ma première expérience m'a bien plu et l'occasion s'est présentée, via une grande banque française, d'y retourner en tant que "détaché expatrié" pour une mission de qui devrait durer de 2 à 4 ans, avec, ce qui ne gâche rien, des conditions financières plus qu'avantageuses!

Que pouvez-vous nous dire sur Tokyo ?
    Tokyo ("To" est, "kyo" capitale, "Capitale de l'Est") est la nouvelle capitale du Japon (après Kyoto, "kyo" capitale, "to" ville, "ville-capitale").

(cliquez pour agrandir - 94Ko)

    Ce qui frappe, c'est son système de transport en commun très développé. Son réseau ferroviaire fait le "tour" du centre ville et dessert ce que l'on nomme "la banlieue" (mais qui fait toujours partie intégrante de Tokyo) avec une grande présence. Il est difficile d'habiter loin d'un axe de transport.
    Le transport en commun y est cher mais peu contrôlé. Du coup, il existe quelques "astuces courantes" à connaître : la "carte orange" locale n'étant valable qu'entre deux gares (celle de son domicile et celle de son travail), lorsque l'on revient chez soi depuis n'importe où, on paie le minimum pour rentrer dans une gare et on ressort tranquillement à *sa* gare de son domicile! Même si l'on se retrouve bloqué à une section donnée, il est encore possible de ressortir de la gare (arrivant d'un côté), puis d'y rentrer par le côté opposé, par lequel on pourra continuer sans encombre!

(cliquez pour agrandir - 87Ko) (en plus complet)

    Parmi les stations fréquentées par les fondus d'informatique, d'électronique ou de gadgets en tout genre, on retiendra Akihabara (sur la East Japan Railway line, à l'intersection de Hibiya line), surnommé en anglais "Electronic Town"... (rectangle rouge sur la carte).
    Attention aux heures de pointes : il faut pousser pour rentrer dans les rames (rq : les gens poussent tout seul ; peu besoin de pousseurs sauf à quelques gares pour le "folklore") et attention au *dernier train* : grosse affluence de Japonais dont le comportement, amoindri par l'alcool qu'ils ne tiennent pas très bien, est ...surprenant!

    La sécurité y est très bien assurée : Se promener tard le soir dans quasi n'importe quel coin ne pose aucun problème. Laisser sa voiture, clé sur le contact, moteur allumé, pour aller attendre quelqu'un à la gare ne dérange personne!
Les mendiants sont rares et peu visibles : le seul endroit où l'on peut les apercevoir (en "groupe", comme cela est normal au Japon où tout se fait au sein d'un groupe, même l'errance), c'est dans la deuxième grande gare de Tokyo, Shinjuku (rectangle bleu sur la carte, intersection de l'East Japan Railway line, Marunouchi line, Toei Shinjuku line, Toei N°12 line, et 3 lignes privées!!!).
Enfin, à chaque coin de rue ou presque se trouve le Koban (petit poste de police).

    Ces postes de polices sont d'ailleurs bien pratiques pour demander son chemin, car le système de localisation d'une adresse est un peu déroutant au début (même s'il en vaut n'importe quel autre). Tokyo fonctionne en grands quartiers divisés en quartiers divisés en sous-quartier, divisés en... etc., jusqu'à un numéro de maison. Les quartiers, sous-quartiers etc. sont indiqués sur chaque poteau et lampadaire de chaque rue.

Et concernant les autres aspects ? Lire ? Parler ? Se nourrir ? Travailler ?
    Tout est surface publicitaire (c'est particulièrement visible à Tokyo). Ainsi, on vous distribuera gratuitement à tout coin de rue des paquets de mouchoirs (type "kleenex"TM). Ceux-ci contiennent des mini-dépliants avec, d'un côté une publicité (comme celle de l'image qui suit) et de l'autre des plans utilitaires (comme ceux affichés ci-dessus).

(cliquez pour agrandir - 89Ko)
    Cette publicité "bien sympathique" (dont le nom de la bière a été masqué) n'est d'ailleurs qu'un pâle reflet des bandes dessinées au contenu plus qu'osé (voir franchement pornographique) que l'on peut acheter n'importe où, qui se lit sans aucune fausse pudeur dans les transports en commun et qui se jette une fois arrivé : il y en a pour tous les goûts, tous les âges, pour les femmes, pour les hommes... à condition de ne voir aucun poil (pubien ou autre), formellement interdit par la Loi !!!

    La langue est à la fois facile (peu de son, prononciation accessible au Français, idéogrammes intuitifs à lire... lorsque l'on en a assimilé un minimum sur les ...2000 couramment usités!) et difficile (contexte des sons ou des idéogrammes très important, ce qui peut obliger de temps en temps de parler par signe pour dessiner l'idéogramme qui aide à comprendre le son et donc la phrase, pas d'espace entre les mots, ce qui implique de trouver la bonne combinaison de mots lorsqu'on lit une phrase).

    La nourriture est majoritairement traditionnelle. Aimer le riz semble indispensable et les Japonais ne sont pas trop dessert. Un fruit est pour eux un dessert de "luxe" : une corbeille de quelques fruits vaut facilement 500FF et peut constituer un cadeau apprécié!

    L'ambiance japonaise n'est sans doute pas exubérante (au sens européen du terme!) dans les bureaux (même s'ils se lâchent après le travail dans des petits "bar-karaoké" aux multiples petites pièces toutes équipées en matière de sono et... de boissons!).
Petit détail sympathique : les jours fériés sont plus nombreux qu'en France... mais, attention : le 25 décembre, on travaille!



               
 
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