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Syntec : Clause de mobilité
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Tout le monde n'est pas forcément
"mobile", et, dans le cas où l'on
souhaite rester chez soi, la mobilité
professionnelle imposée à un salarié effraie.
En cas de refus, que ce passe -t-il ? Démission
? Licenciement ?
Voici l'exemple d'un courrier reçu sur le sujet
et qui affirme quelque chose d'étonnant
concernant la clause de mobilité et la Syntec.
Révisons donc cette "clause"
particulière, mais aussi la notion de
"convention collective"
Mes commentaires sont en italique rouge.
Mes réponses sont de simples pistes (je ne suis
pas juriste comme cela est précisé en bas à
gauche de cette page, cf. Avertissement!) |
Je suis du secteur administratif non cadre.
Dans mon contrat de travail, je n'ai pas la clause de
mobilité.
Pourtant, il y est précisé que le contrat se réfère
à la convention SYNTEC dans laquelle apparait la clause
de mobilité.
Hein??? Heu... certes, la
convention Syntec n'est sans doute pas très avantageuse
pour les
salariés... Mais de là à ce que celle-ci impose une
clause de mobilité, il y a un pas... qui n'est pas
franchi!
En effet, le Code du Travail *n'impose pas* de clause de
mobilité. Donc, une convention collective, quelle
qu'elle soit, ne peut l'imposer, car se serait ajouter
une restriction par rapport au code du Travail. Or le
principe même d'une convention collective est d'apporter
des *avantages* (même minimaux, comme pour la Syntec) et
non des restrictions! (art. L132-4, Code Trav.)
La Syntec rapelle simplement, dans son article 5, que le
contrat de travail doit mentionner la clause de
mobiblité *le cas échéant*. Si votre contrat de
travail n'en comporte pas, la question ne se pose pas.
Je souhaiterais savoir si, si on me propose de partir à
"VilleB" (je travaille actuellement à
"VilleA" et mon lieu de travail mentionne sur
mon contrat est "VilleA"), ville où se trouve
la Direction, et que je refuse, est-ce une DEMISSION ou
un LICENCIEMENT ?
Art 122-4, J18 : Mutation.
En principe, le transfert du salarié constitue une
modification substancielle de son contrat. L'article 8 de
la Syntec précise alors clairement que :
a/ toute modification apportée à une clause
substancielle du contrat en cours du salarié doit faire
l'objet d'une notification écrite de la part de
l'employeur,
b/ Si cette modification n'est pas acceptée par
l'intéressée, elle équivaut à un licenciement du fait
de l'employeur et doit être réglée comme tel,
c/ Par contre, [je résume] si changement de lieu de
travail est inférieur à 6mois sans diminution de sa
classification ni de ses appointements, un refus
entraîne une démission.
De même, si mes collègues qui sont informaticiens (mais
non cadres puisqu'ils ne cotisent pas à l'APEC) qui
n'ont pas explicitement la clause de mobilité dans leur
contrat de travail mais seulement par la convention
SYNTEC, refusent de partir travailler à
"VilleB", est-ce une DEMISSION ou un
LICENCIEMENT ?
Licenciement, vous dis-je! Et
encore une fois, la Syntec n'impose pas de clause de
mobilité...
Je vous conseille de regarder l'index du site M,
mot mobilité.
En particulier, la page Syntec,
déplacements et divers
fait allusion à l'article 61 de la
Syntec qui précise en gros qu'un
refus de changement de lieu de travail peut se faire
même s'il existe une clause de mobilité(!) et que cela
revient quand même à un licenciement
( !! merci Syntec! Cela est en effet plus avantageux que
le Code du Travail ! ).
Seul bémol, dans ce dernier cas, les
indémnités de licenciement sont celles prévues par le
code du travail et non celles prévues par l'article 19
de la Syntec...
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