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( 1985-1996 )



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( 1997-2000 )
 


Consultant
& Prestataire de services


Au moins, cet article ne laisse pas indifférent et certaines rubriques ont interpellé ceux dont l'expérience n'est plus à prouver!
Voici un résumé de leurs différentes interventions.
Les renseignements essentiels de ces longs témoignages sont
soulignés.


1985 : L'expertise, ça paie!
    Sans forcément parler du côté «expertise», certains me rappellent que les salaires n'étaient pas tous "mirobolants". Ce que l'on appelle "les années fric" s'applique d'abord aux entreprises! Toutefois, ils reconnaissent bien que les augmentations avaient lieu couramment 2 fois par an et qu'à force... les salaires pouvaient devenir "respectables"!

1990 : Les premiers loueurs de viande
    N'exagérons rien : il n'y avait pas (et il n'y a toujours pas) que des loueurs de viandes!!! Ce terme péjoratif caricature un comportement poussé à l'extrême, et la plupart des SSII ne se situ(ai)ent pas toujours dans ce registre. D'une manière générale, des entités de petite et moyenne taille arrivent à maintenir un "climat maison" qui humanise considérablement les relations employeurs - employés. De plus, les entités de grandes tailles véhiculaient (à l'époque) un certain "prestige" attaché à leur nom. On était "le consultant de la société UneTelle" et ça en imposait encore... mais plus pour longtemps : les jeunes embauchés (directement chez les sociétés clientes des SSII) allaient vite se montrer aussi compétitifs (et moins chers!) sur des produits   informatiques en très rapide évolution.
    Concernant les forfaits, il est vrai que cela pouvait rapporter (ou coûter) beaucoup d'argent. Peu de chose était réellement planifié. Les notions de coûts et de délais étaient peu présentes. Rien n'était complètement formalisé - au delà du cahier des charges - Pas de documents de conceptions et de documents des exigences fonctionnelles (qui sont en principe des écrits contractuels, c'est-à-dire signés par le client et la SSII), pas ou peu de réunion d'avancement (en interne ou avec le client), et les premières "recettes formelles" (recettes pendant lesquelles le client vérifie point par point, selon une liste déterminée à l'avance, si ses exigences ont été atteintes) ne sont apparues qu'à partir de 1993...
Cela voulait dire à l'époque que toute demande de modification de la part du client pouvait à tout moment se retrouver intégrer "à la louche" dans le projet. D'où des dépassements parfois... mortels!

1991 - 1996 : La crise!!!, Virage vers la régie : conséquences
    Les notions de coûts et de délais, précédemment "délaissées" sont revenues sur le devant de la scène à toute vitesse. C'est à ce moment que les normes ISO se sont mieux définies et que l'on a commencé à réagir "à l'excès inverse" : trop de documentation et, pour le coup, une "réputation" associée à ce que l'on appelle la "Qualité" (ou Assurance Qualité) dont celle-ci va mettre longtemps à s'en relever...
    Même si la régie fait un retour en force, les quelques forfaits qui restaient encore en vigueur se sont avérés de meilleure facture : non seulement ils étaient mieux documentés, mais en plus, la crise aidant, le personnel s'est stabilisé : moins de turn-over (par peur du chômage) égale moins de personnel à former sur un même projet, donc une qualité et une cohérence de développement et de production du code accrue.

Fin 1996, bilan : Les effets de la crise...
    Les entreprises obligées de "brader" leurs ingénieurs ont toutes (à moins d'avoir eu les reins très solides) disparues. Parallèlement à cela, les normes "Qualités" se sont développées et; quelles que soient les critiques à leur égard, se sont imposées comme les gardes-fou garant d'un service bien maîtrisé (techniquement et financièrement). La plupart des SSII ont commencé à cette époque leur démarche pour se faire, par exemple, certifier ISO9001.
Bref : une meilleure qualité des services alliée à une demande technique en hausse, cela donne...

1997 - 1998 : C'est reparti ?
    Pour les "anciens", c'est assurément reparti. Certains projets "an 2000" et autre "Euro" donnent même l'occasion aux plus "anciens" d'entre eux de reprendre du services à des conditions... très avantageuses...
    Toutefois, ces même anciens, échaudés par la précédente période trouble (91-96) nous mettent en garde. A partir de 32-35 ans, ont est catalogué "trop vieux". Tout dépend bien sûr de sa spécialité, mais à moins de s'être spécialisé dans un domaine technique en vogue, mieux vaut songer sérieusement à des postes d'encadrement et de management...
    Quant au forfait (désigné dans l'article comme "compliqué et risqué"), les anciens me font remarquer que les grandes SSII carburent aujourd'hui en réalité au forfait : celui-ci n'est pas mort, bien au contraire. Cependant, un forfait nécessite des moyens que toute société ne peut forcément aligner : une infrastructure matérielle, du personnel un minimum expérimenté (alors que les débutants peuvent sans grand risque faire de la régie) et enfin une méthodologie alliée à une norme qualité efficace et réellement prise en compte. Sur ce dernier point, la plupart des anciens déplorent que, trop souvent, la "qualité" ne soit toujours pas intégrée aux coûts et délais d'un projet informatique, ce qui amène à en ignorer les exigences dès que le développement prend un peu de retard...

L'an 2000 et au-delà : Conclusion...
    Oups... Cette conclusion en a révolté plus d'un. Ces "mécontents" me font remarquer qu'une lecture rapide de ce paragraphe laisserait entendre ceci : avant la crise ces anciens n'étaient qu'un ramassis de bidouilleurs insouciants des réalités professionnelles de leur métier.
    Certes, ils reconnaissent que des "bidouilleurs" existaient. Ils font aussi remarquer que des outils de développement réellement "confortables", avec debugguer intégré, ne datent que de quelques années. Avant, mieux valait savoir se débrouiller. Il n'était pas rare que la machine de développement diffère totalement de la machine cible (alors qu'aujourd'hui, un programme pour P.C. est développé... sur P.C.!)
Quant à l'aspect documentation, ils mettent en avant le manque de moyen efficace de rédaction : les micro-ordinateurs, dotés d'un espace disque et d'une mémoire suffisante pour prétendre commencer à "faire de la doc" ne sont apparus qu'à partir de 1988. Avant, tout s'écrivait à la main. Les organigrammes élémentaires se faisaient à partir de morceaux de papier découpés et collés. D'autres schémas s'effectuaient sur des calques où la moindre correction exigeait un certain "doigté" pour gratter le-dit calque afin d'en effacer le dessin... Enfin, n'oublions pas que les photocopieuses de l'époque étaient rares et bien moins efficaces qu'aujourd'hui!
On a vite fait de perdre cet aspect du métier à une époque où les capacités des disques durs se comptent en Go, celles des mémoire en 128Mo, celles des photocopieuses de bureau en "photo-copie recto-verso avec agrafage automatique" et celles des logiciels traitement de texte en "pagination automatique", "sommaire, index et glossaire", "rédaction en groupe", etc...

Bref. Si l'ingénieur informaticien d'aujourd'hui a certes mûri par rapport à celui d'hier, ce n'est pas simplement à cause d'une crise économique qui l'aurait fait soudainement prendre conscience de certaines "réalités industrielles". Il a aussi évolué avec la technologie de son métier, tout simplement. Il est donc naturellement mieux équipé pour répondre aux exigences de son milieu professionnel!



               
 
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