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Stock-Options : sommaire |
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Commençons par un
tableau comparatif.
Rappel : "PVA" signifie Plus-Value sur
Action, comme rappelé dans l'article sur la fiscalité
des stock-options.
Pays |
Délai
d'indisponibilité |
Taux d'Imposit.
après délai |
Taux d'Imposit.
avant délai |
Charges sociales
après délai |
Charges sociales
avant délai |
France (S.O.) |
5 ans |
40% de la PVA |
Taux marginal
dimposition 54 % + 10 % (CSG +
CRDS + PVM) |
Pas de cotisation pour
une détention de plus de 5 ans |
40 % de CS
employeur + 13 % de CS salarié sur
PVA |
France (BSPCE) |
0 ans |
16% + 10 % si >= 3 ans
ancienneté,
30% + 10% si < 3 ans ancienneté. |
N/A (Non Applicable) |
Pas de cotisation |
Pas de cotisation |
U.K. |
3 ans |
40 % de la PVA
(sous réserve dune exonération de
la PVA sous un plafond de 30 000 £) |
40 % de la PVA |
10,1 % de la PV
due par lemployeur |
Même régime avant 3
ans de détention mais le plan ne peut
bénéficier du plafond de
30 000 £ |
U.S. |
2 ans pour les plans
qualifiés, régime plafonné |
20 % au delà de
18 mois de détention des actions 28 % en deçà de 18 mois
pour un plan qualifié
|
39,6 % +
1,5 % (SS) + X impôt Etat pour un
plan non qualifié |
0 % pour un plan
qualifié |
2,9 % pour un
plan non qualifié à partager entre
employeur et bénéficiaire |
et maintenant, analysons tout ceci.
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Une
histoire de "Compétitivité"
Dans une phase
dinternationalisation de léconomie
et pour un personnel hautement qualifié
généralement très mobile, lembauche ne
se réalise plus dans le cadre national mais au
minimum dans le cadre européen. La
compétitivité de Londres ou de Bruxelles est
réelle pour des cadres positionnés sur le
marché international de lemploi.
La
comparaison des différents régimes entre les
pays nest pas aisée. En effet, celle-ci ne
doit pas se borner à létude des régimes
fiscaux mais doit prendre en compte les
conditions juridiques qui les accompagnent.
Ainsi, par rapport aux régimes
américain et britannique, le système français
est moins favorable. Le taux dimposition de
faveur en vigueur en France est égal au taux le
plus souvent appliqué par ces pays et qui
correspond au taux marginal de droit commun.
Le régime le
plus favorable en France pour les taxations des
gains résultant de la vente des actions levées
est identique au plus défavorable aux Etats-Unis
(39,6 %) ou au Royaume-Uni
(40 %).
Le seul "avantage" pour
les dirigeants français est le caractère opaque
de lattribution des options alors que les
systèmes anglo-saxons sont plus transparents. Aux Etats-Unis et en
Grande-Bretagne, des informations nominatives sur
lattribution des options existent déjà.
Aux Etats-Unis, les renseignements nominatifs
peuvent être consultés à la SEC ; au
Royaume-Uni les membres du conseil
dadministration doivent indiquer
nominativement les options qui leur sont
attribuées.
Si aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni
le mécanisme des options sur actions est
particulièrement développé, lEurope continentale
sest convertie moins rapidement (Seuls le Royaume-Uni, la
France, la Hollande, la Belgique, l'Italie et
l'Irlande connaissent des régimes spécifiques)...
En
labsence de législation spécifique, la
plupart des pays de lUnion européenne
soumettent les options sur actions à la
fiscalité normale en vigueur.
Toutefois, l'entreprise a la possibilité
d'encadrer son plan de règles précises et de permettre aux bénéficiaires de
lever leurs options dans leur pays de leur choix
pour profiter de conditions fiscales avantageuses.
Ce cas est particulièrement courant lorsque
l'entreprise est la mère ou la filiale d'un
groupe américain ou anglais (c'est le cas du
groupe allemand Daimler-Chrysler).
La France est donc une exception,
les sociétés étrangères dEurope qui
proposent des plans le font en outre sur des
montants encore inférieurs aux sociétés
hexagonales.
Développement des options en France
Deux raisons liées ont présidé
au développement des options en France :
- le niveau élevé du taux
marginal dimposition, nettement
supérieur à celui prévalant aux Etats-Unis
comme au Royaume-Uni où le taux marginal
dimposition équivaut à notre régime de
faveur (40 %) ;
- lexistence
dune législation spécifique sur les
options de souscription ou dachat
dactions, grâce à laquelle la
France maintenait sa compétitivité sur le
marché de lemploi qualifié par ce
dispositif.
Ce constat est toutefois en train
de se modifier. Désormais,
les pays européens ayant des taux marginaux du
même ordre que le nôtre commencent à adopter
des législations plus attractives que le régime
français, à lexemple de
lItalie et de la Belgique (cf. paragraphe
suivant).
LItalie possède désormais
un des régimes fiscaux les plus favorables au
monde et les plans doptions sont en pleine
expansion. La Belgique a elle aussi nettement
amélioré le régime doptions quelle
possédait depuis 1984 : lassiette de
limposition peut être ramenée à moins de
4 % pour un taux dimposition marginal de 55
%.
Si lAllemagne et
lEspagne en revanche nont pas encore
mis au point un régime juridique et fiscal
spécifique, ils étudient actuellement la mise
au point dune fiscalité allégée.
La colonne suivante détaille les
différentes mesures prises par les Etats-Unis et
les pays de l'Union Européenne. |
"Ailleurs"
Aux Etats-Unis, le système a connu un succès
important car le dispositif fiscal est avantageux
et les contraintes juridiques faibles.
Limposition varie selon le régime
juridique de distribution des options. Pour un
"plan qualifié" (Statutory Stock
Option) dont le plus courant est lIncentive
stock options (ISO) réservé aux salariés
de lentreprise, le taux dimposition
de la plus value dacquisition comme de la
plus-value de cession est de 28 %. Ce taux est
réduit à 20 % si les titres ont été
conservés plus de 18 mois. La plus-value est
imposée au moment de la cession des actions.
Les employee
stock purchase plans sont offerts à tous les
salariés. La durée de loption oscille
entre 27 mois et 5 ans. Dans ce dernier cas, le
rabais peut atteindre un maximum de 15 %. La
plus-value supporte le taux réduit des
plus-values.
Les "plans
non qualifiés" (NSO) - Non qualified
Stock-Option - ne bénéficient pas dun
traitement fiscal aussi favorable, puisque le
taux dimposition est de 39,6 %. En
revanche, ils offrent une souplesse
importante : le prix et la date
dexercice sont libres et les options
peuvent même être attribuées à des personnes
extérieures à lentreprise.
Au Royaume-Uni, le système est relativement
avantageux.
Le Company
Share Option Plan (CSOP) permet aux employés
dacquérir des titres de leur société à
une date ultérieure, mais au cours de
laction le jour de la souscription du
contrat. Chaque participant peut bénéficier
doptions sur des actions pour une valeur ne
dépassant jamais £ 30 000 à la fois
(Au dessus de ce plafond, la PVA est
taxée à un taux maximum de 40 %.).
La PVA réalisée lorsque loption est
exercée nest pas soumise à limpôt
sur le revenu, à deux conditions :
-loption doit avoir été détenue pendant
au moins trois ans,
- une période de trois ans
doit séparer chaque achat dactions sur
option.
Au-delà, la
plus-value de cession est taxée au barème de
limpôt sur le revenu, soit 40 % maximum.
En labsence de respect des conditions de
détention et de plafond, le taux maximum
dimposition est également de 40 %.
A compter de
lan 2000, le gouvernement anglais
favoriserait fiscalement laccès aux options
dans les entreprises de haute technologie.
Seraient ainsi proposés des plans doptions
en franchise dimpôt pour le personnel
dencadrement de start-up dans la
limite dun plafond général de valeurs
dactions. Une fois exercées, les
plus-values seraient taxées une fois pour toute
à un taux de 10 % au lieu du taux de droit
commun de 40 % (barème marginal de limpôt
sur le revenu).
En Italie, la législation est complexe, mais le
régime est fiscalement intéressant car la plus
value est taxée soit à 12,5 %, soit à 27 %.
En Belgique loption est taxée à
lorigine, cest à dire dès
lattribution sur une assiette comprise
entre 7,5 % à 15 % (selon la durée de
détention de l'option) de la valeur de
laction sous-jacente et à un taux maximum
de 55 %. Ce système savère
particulièrement favorable si laction
connaît une forte progression. Le taux
dimposition peut alors nêtre que
résiduel au regard de la plus value.
En Allemagne, ce mécanisme est quasi inconnu en
raison de labsence de législation
adéquate (En réalité pour les
sociétés allemandes filiales de groupes
américains ou anglais, le système s'est
développé avec des options sur les sociétés
mères soumises à la fiscalité applicable dans
ces pays).
Le régime
peut donc paraître moins favorable. Toutefois,
avec la baisse de limpôt sur le revenu au
taux marginal de 50 % et la non taxation de la
plus-value de cession si laction est
détenue plus de 12 mois, le dispositif redevient
compétitif. Au demeurant, les Allemands
réfléchissent actuellement à la mise en place
dun régime avantageux pour les options
adapté sur le modèle anglais.
En Hollande, le régime des options est particulier
puisque comme pour la Belgique, limposition
se fait sur la valeur de loption. Mais le
système de fixation du prix de loption est
moins forfaitaire puisquil doit
correspondre à la valeur de marché ou à une
formule réglementaire (approximation de la
formule Black-Scholes). Moins favorable
quen Belgique, la fiscalité nen
demeure pas moins avantageuse si laction
connaît une forte progression |
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