Contexte
Dans une entreprise de croissance,
lutilisation des plans doptions sur
actions correspond à une rémunération
différée parce que ces
sociétés, confrontées à une pénurie de main
d'uvre dans leur secteur, ne peuvent dans
leur premières années dexistence
rémunérer leurs salariés dans des conditions
comparables à celles accordées dans des firmes
établies.
Les salariés acceptent de
percevoir immédiatement un salaire plus faible
en contrepartie de lattribution
doptions dans lespoir dun gain
ultérieur en plus-value.
Dans ce contexte-là,
lattribution des options est beaucoup plus
généralisée et la transparence est de mise.
Nature
Les bons de
souscriptions de parts de créateurs
dentreprise (BSPCE) disposent dun
régime fiscal et social plus favorable.
Le dispositif
a été créé par la loi de finances pour 1998
(article 163 bis du CGI, le Code Général des
Impôts).
Il vise les PME à fort
potentiel de croissance (les
"start-up").
Les
sociétés éligibles doivent être non cotées et exister
depuis moins de 15 ans (!).
Elles ne doivent pas avoir
été créées dans une opération de
concentration, de restructuration ou
dextension dactivités préexistantes.
Elles ne doivent pas non plus
exercer certaines activités (assurances,
activités financières, gestion et location
dimmeuble, pêche maritime) et doivent
être détenues directement et de manière
continue pour 25 % au moins de
leur capital par des personnes physiques (hors
capital risque).
On notera que
la loi du 12 juillet 1999 sur l'innovation
et la recherche a permis d'étendre le bénéfice
de ce régime aux sociétés cotées sur les
marchés européens de valeurs de croissance et
c'est elle qui a réduit de 75 % à 25 % la part
du capital des sociétés émettrices qui doit
être détenue par des personnes physiques. Elle
a prolongé ce dispositif jusqu'au 31/12/2001.
Cf., sur l'histoire des BSPCE, l'article sur l'évolution
de la fiscalité. |
Fiscalité
Le régime est plus
simple et plus favorable que celui des plans
doption sur actions classiques.
- plus simple :
Le dispositif
ne permet
pas à lentreprise doffrir un rabais
sur le prix des actions.
La société
peut émettre des bons dont les plus-values sont
taxées au taux proportionnel de droit commun de
16 %. Il
ny a donc pas de différence entre la
plus-value dacquisition et la plus-value de
cession.
Les
plus-values ne sont pas assujetties aux
cotisations sociales, mais supportent les
prélèvements sociaux de 10 %.
Donc, en clair : 26% dès la revente de vos actions. Si l'on se réfère à l'exemple
chiffré de Stock-Options
: fiscalité, vous devriez
payer en 2006, au titre des revenus de 2005,
11050 euros au lieu de 16300 s'il s'était agit
de stock-options classiques... 5250 euros ou
encore environs 34500 francs de différence...
- plus favorable :
Il ny a pas de délai
dindisponibilité exigé entre
lattribution des bons et la cession des
titres.
Donc, en clair, 26%... quand vous voulez !
Il existe toutefois un "petit" facteur
qui peut vous inciter à rester un peu dans votre
société : un taux majoré de 30 % qui nest
appliqué que si le bénéficiaire exerce son
activité dans la société émettrice depuis
moins de trois ans à la date de la cession (+ 10 % correspondant à la CSG, la
CRDS et le prélèvement social).
donc, en clair, 40% au lieu de 26%, ce qui
augmenterait vos taxes précédemment évoquées de 11050 euros à... 17000 euros !?
Plus que les 16300 euros dans le cas de
stock-options classiques !??? Hééé oui! Les
jeunes débutants aux dents (financières)
longues sont invités à ne pas partir tout suite
avec la caisse!
Utilité et extension
Inutile de préciser
que ce régime semble... apprécié ! Son extension aux
activités actuellement exclues, soit
essentiellement les activités bancaires,
financières et les assurances, est prévue par
la Loi de financement 2000. |