Les
paragraphes suivants ne font qu'énumérer les 2 entreprises les plus aisément
envisageables. Les détails précis sur
les procédures de création sont disponibles
auprès de votre chambre du commerce locale et
feront l'objet d'articles ultérieurs.
La SARL
Soyons clair : il s'agit de *la*
façon la plus simple et la moins risquée de
créer votre entreprise. Rappelons les modalités
de cette Société A
Responsabilité Limitée:
- Il faut être deux
(mais vous pouvez très bien prendre un membre de
votre famille qui peut n'être là que pour
l'inscription de votre société à la chambre du
commerce),
- Il faut un capital de
départ de 50000F (mais ce capital, une
fois l'inscription effectuée, peut être
immédiatement réinvesti *dans* l'entreprise).
- On peut devenir salarié
de sa propre boite (donc bénéficier du
chômage!) La personne morale est l'entreprise.
L'EURL
Il s'agit d'une SARL déclinée au
"singulier" : pas d'associé
nécessaire pour créer son entreprise.
Toutefois, il faut bien avoir conscience du fait
que si l'on souhaite avoir parmi ses clients des "grands
comptes", ceux-ci n'accorderont
aucune attention à une EURL et regarderont, chez
une SARL, d'abord son capital, puis sa durée
d'existence. Si les clients
visés sont des particuliers, l'EURL ne
pose aucun problème.
Subventions ?
Mentionnons comme source possible
l'ANVAR (pour les
projets innovants). Si l'on souhaite des
subventions plus... "importantes", on
peut envisager de faire appel au capital risque. Des
partenaires financiers vous soutiennent, mais pas
avant une longue enquête, plusieurs entretiens,
une évaluation poussée de votre produit et une
prise de participation dans les parts de votre
société. |
Vos
Motivations
Diriger une société,
aussi petite soit-elle, ce n'est pas que de la
technique, c'est aussi beaucoup
de gestion et de négociations (avec les
clients et avec la banque).
Afin de savoir si vous, informaticien ou
producticien qui avez envi de développer et de
vendre *votre* produit, pouvez diriger une
entreprise, il faut commencer par vous poser la
question suivante : « Est-ce
que cela me brancherait vraiment de vendre des
cafetières ? ». Si oui, vous n'êtes pas
qu'un technicien muni d'un brillant concept, mais
vous êtes également un technico-commercial qui
saura se décarcasser pour vendre son produit.
Vous pouvez continuer à vous interroger : il
faut en effet avoir une âme de patron, donc monter une entreprise pour être
chef *et* pour vendre un produit.
Les règles d'or
Il faut bien être conscient de ce
qui suit :
- Il faut s'impliquer : on ne peut pas
faire cette activité en dilettante. Au début,
des journées de 12 ou 14 h.
ne sont pas anormales.
- Ne pas tomber malade : c'est bête à
dire, mais lorsque vous êtes malade, l'argent ne
rentre plus. Personnes à
santé fragile s'abstenir.
- La société appartient à celui qui parle
au banquier ou au client : Si vous avez un
associé qui s'occupe exclusivement de ce domaine
(alors que vous vous occupez de la partie
purement technique), il faut savoir que c'est lui qui détient le vrai pouvoir!
- Il n'y a pas d'ami : il est très
dangereux d'avoir pour associé un
"ami". Si jamais la société marche
bien, il y a de l'argent
qui arrive. A partir de là, tout peut arriver.
Même un associé "membre de la
famille" n'est pas une garantie : il arrive
bien que des familles se déchirent au moment
d'un héritage.
- Ne pas avoir d'associé est... préférable
: ce n'est pas une règle absolue, mais il est
rare que le partage du pouvoir se fasse sans
anicroches. D'un autre côté, ne pas avoir
d'associé implique que
vous soyez *vraiment* à la hauteur sur le plan
commercial...
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