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Liste Noire - 
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(liste noire)
 


"Liste Noire" en SSII ?!?
Réactions

(et confirmations)
[forums], [XHugonet], [CThiry]


    Au fil des conversations, différents avis se font jour en ce début mars 2003, 3 mois après la Liste Noires. Rappelons qu'une telle liste aurait pour "effet" d'empêcher toute embauche dans les SSII si jamais son nom se retrouve inscrit dessus.
    Les avis sont partagés, mais si une telle liste formelle n'existe pas (d'où l'aspect "confirmation" de cette page), son principe n'est pas à négliger entièrement.
    Cette article commence donc à recenser les différentes réactions de la part des différents acteurs de ce milieu.

    Mes remarques sont en
[italique rouge entre crochet].
    Les réponses sont mises en exergues en
italique bleu.

Christophe Thiry : problématique des RH dans la gestion d'une équipe projet
    [Christophe Thiry, présenté ici, connaît bien la fonction de chef de projet et profite de ce sujet - "Liste Noire" - pour revenir sur ce qui peut constituer une des origines de cette liste : le "boulet", soit la mauvaise embauche déjà évoquée par Xavier Hugonet dans le premier article sur la Liste Noires]
    Bien que je désapprouve complètement ces pratiques, j'ai été aussi en situation de prendre des prestataires. 
    La plupart du temps, même à niveau bac+5, ce sont des gens intéressé par l'informatique (pas toujours), travailleurs (mais pas toujours), pertinents.
    Mais il se trouve que, une fois sur vingt, on a affaire soit à un "bras cassé", soit à un bonhomme qui ne comprend rien, ne fait pas d'effort pour entrer dans le problème et attend qu'on lui dise quoi faire, sans esprit critique. Bref, le contraire d'un ingénieur. (en plus il ne le dit pas, qu'il n'a pas compris, alors que s'il le dit tôt, on peut passer une heure ou deux d'explications complémentaires. Il faut le deviner entre les lignes et recouper avec les avis des autres pour voir si tout se passe bien) 
    Alors, c'est vrai, c'est de votre faute : vous avez raté votre embauche ! 
    Alors que fait-on ? 
    Bon ce n'est pas si grave. Ne pas paniquer. 
    C'est une situation courante après tout : vous devenez un jeune chef d'équipe et vous devez dire pour la première fois à un mec de votre équipe qu'il a un gros poil dans la main. Il faut faire preuve de courage, surtout que c'est votre ancien collègue avec qui vous vous entendiez bien, avant d'être nommé chef d'équipe. ou alors c'est un homme plus âgé que vous. 
    La première chose à faire est : pas de reproche en public. Le prendre à part et communiquer, communiquer, communiquer, dire tout, tout de suite. Exprimer son mécontentement sur le travail et non sur la personne. Exprimer les conséquences pour le travail de l'équipe du mauvais comportement. Ainsi, on n'accumule pas de rancœur. Ensuite on peut trouver des solutions ensemble. C'est un service que vous lui rendez ! Soyez ferme : ne cédez pas sur vos objectifs fondamentaux. Mais soyez à son écoute. 
    Alors c'est vrai, il y a peut être des listes noires. Et ça peut vous arriver ! Peut-être que si ça vous arrive, il faut-il vous demander à vous (oui, vous ! le lecteur !) ce que vous avez pu faire pour en arriver là. 
    Mais tous les patrons ne savent pas faire cette démarche d'explication. Et il est quelquefois difficile de savoir ce qu'on vous reproche. 
    Si vous avez ce sentiment, prenez un rendez-vous avec votre patron et faites le parler, en privé, jamais en public, non pas sur vous même mais sur votre travail. Ne vous auto-flagellez jamais.  Vous pouvez avoir le sentiment de bien faire votre travail, sauf que le travail que vous faites n'est pas en adéquation avec les nécessités du moment. C'est pour cela que tout doit être exprimé et tiré au clair. 
    La clé c'est d'être un être communiquant. 
    Et si vous n'êtes pas d'un tempérament communiquant ? Ben, il faut vous forcer un peu, mon cher ! Ou alors prendre un job du style "gardien de phare", parce que dans une entreprise, communiquer c'est 75 % de la réussite. 
    [et voilà, j'espère que ça ne fait pas trop "père la morale" et que donnera quelques clés aux apprentis chefs de projet qui consulteront votre site]
 

Inscrire quelqu'un sur une liste, non. Le "griller"... pas impossible
    Les quelques commerciaux à qui j'ai présenté le concept m'évoquent tous la possibilité de "griller" un prestataire, par le jeu de leurs relations.
Bien sûr, ils se gardent bien de présenter une telle perspective comme une menace ou un "arme". Pour eux, il s'agit uniquement d'une procédure exceptionnelle qui s'impose dans le cas d'un comportement délibérément nuisible ou délictueux (pirater le système interne d'information de votre boite, ...)

    [Il est intéressant de réfléchir sur l'origine de ce discourt : dans un contexte où les opérations de "dégraissage" aux moyens plus ou moins brutaux (comme le coup de l'ordre de mission), leur intérêt est que le dégraissé ne fasse pas trop de bruit en partant.]

Liste Noire, pratique dangereuse [XHugonet]
    [Face aux discourt de certains commerciaux, Xavier tient à rappeler le caractère dangereux de cette pratique]
    Comme je l'ai déjà dit (Liste Noires), cette pratique est illégale. En plus, elle est dangereuse : quasi tous les "scandales" actuels concernant des entreprises viennent d'employés mécontents et virés (ou démissionnaires) de leur ancienne boite. Il en suffit d'un qui tombe sur cette fameuse liste pour qu'il parte - mécontent - la diffuser dans les médias. Pour peu que la société soit cotée en bourse, les dégâts peuvent être importants!
    De plus, au bout de quelques entretiens d'embauches infructueux, si vous soupçonnez un refus systématique de votre candidature basé sur une liste ou, plus simplement, sur les propos médisants de votre ancien employeur, il y a un moyen simple de vous en assurer.
    Allez voir un huissier, et demandez-lui de téléphoner à votre ancien employeur en lui demandant de se faire passer pour un employeur potentiel examinant votre candidature et désireux "d'en savoir un peu plus sur vous"! Vous pouvez également lui demander de téléphoner à ceux qui ont refusé de vous embaucher. Si ces derniers évoquent des raisons concernant des éléments d'origines extérieur à votre entretien (comme votre comportement dans votre ancienne entreprise), vous pouvez vous estimer victime d'un refus illégal d'embauche. Une action devant les Prud'hommes peut être engagée sur la base de ces éléments factuels, contre votre ancien employeur, puis contre celui ou ceux qui ont refusé votre candidature pour des raisons impropres.


               
 
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