|
![](../../images/btemoignage.gif)
Écrivez
à AILES ! |
![](../../images/blecture.gif)
Retour
vers l'article |
|
|
Travailler aux States : Californie 2
Los Angeles
|
Après la "vallée
siliconnée", cet autre
ESIALIEN nous fait partager sa vision du
"rêve Californien".
Les rubriques sont en italique rouge.
Mes commentaires sont en [italique
noir gras entre crochets].
Les renseignements essentiels de ce
(très long...) témoignage sont soulignés.
( N'oubliez pas le témoignage déjà
présent d'un autre ESIALIEN travaillant dans la
fameuse Silicon
Valley ! )
Ce témoignage comprend trois sujets
principaux :
Trouver
un job,
L'employeur,
Southern
california.
|
*
Trouver un job,
L'employeur,
Southern
california.
Le contexte ?
J'ai effectué mon stage de 3A info aux
Etats-Unis (San Diego, Californie) pendant 6 mois au sein
du gouvernement américain (Department of Justice)
d'avril 97 à octobre 97.
Je suis rentré en France pour cause de service
militaire, terminé fin juin 98.
J'ai toujours voulu vivre quelques années au soleil de
la Californie.
Le stage n'a fait que transformé cette volonté en
obsession.
[Après San
Francisco et sa Silicon Valley,
vallée dont les murs sont plus
"européennes" qu'ailleurs, nous restons donc
dans la Californie]
Trouver un job : la recherche
Je connais très bien les USA pour en avoir
visité la moitié. Mais la Californie du sud reste mon
petit coin de paradis. Les palmiers et le soleil, le
pacifique, les phoques peut être ?
La Californie est essentiellement centrée
sur 3 villes : (du nord au sud) San Francisco,
Los Angeles et San Diego.
Ces trois villes sont très différentes, chacune avec
ses charmes respectifs : les high-techs, les funkies et
les surfers.
[D'une manière générale, il s'agit de trois villes
très cosmopolites : l'intégration y est plus aisée
dans la mesure où l'on s'y s'en moins
"étranger". C'est facile, il y a dans ces
villes un grand nombre d'étrangers!]
Mon séjour à San Diego très beachy m'a
vraiment marqué, et c'est donc tout naturellement que
j'ai cherché à repartir dans cette magnifique ville.
Je savais qu'il me faudrait aller sur
place pour passer aux moins des entretiens, mais
peut-être même aussi pour démarcher directement.
Avant de partir, j'ai envoyé un bon nombre
de CV par émail (200 environ). Les retours étaient
assez nombreux : "venez nous voir quand vous
viendrez en Californie...". Plusieurs entreprises
ont téléphoné en France pour définir une date de
rendez-vous dès que je viendrai en Californie. Des
pré-entretiens téléphoniques ont aussi été fait
plusieurs fois.
J'ai acheté un billet, et c'était parti...
Sur place, j'ai continué d'inonder toutes
les entreprises possibles par émail. J'ai utilisé tous
les moyens pour trouver des adresses : petites annonces
dans les journaux locaux, banques de données
(careermosaic...), recruteurs, pages jaunes. Ca m'a
amené à passer une bonne dizaine d'entretiens.
[Evidemment, tout est plus simple lorsque l'on est
"déjà sur place"...]
Trouver un job : le CV
Il diffère du français.
Il est beaucoup plus long en général, car
comportant beaucoup plus de détails, surtout sur les
expériences (stage etc.).
Le diplôme Esial est l'équivalent d'un Master Degree.
La notion d'ingénieur n'étant pas connue aux USA,
j'ai ajouté une partie à mon CV "qu'est ce
qu'un ingénieur Esial" (nb d'heures
d'études, projets, stages...). Il est vrai que dans
certain cas, ça a été mal perçu (notamment dans les
entreprises dans lesquelles des Français venaient de la
fac). Mais globalement, l'accueil a été très positif.
C'est en tout cas ce qui a poussé ma société à me
voir en entretien. Donc si ça a pu déplaire.... En tout
cas, il est important de bien lister l'ensemble
de ses connaissances.
Pour les entretiens, j'ai eu les extrêmes
: 8h de questions techniques (genre partiel) à 20 mn
cool. Mais dans tous les cas, cela n'a rien à voir avec
un entretien en France. L'ambiance est beaucoup plus cool
(en tout cas par rapport à ceux que j'avais passés en
France). Ils ne sont pas du tout étonnés de voir un
Français, car beaucoup d'étrangers viennent, vu
leur pénurie de main-d'uvre dans ces domaines
techniques.
Trouver un job : le Visa
Conclusion : la plupart des entreprises
étaient intéressées. Mais les problèmes de
visa ont fait dire non dans beaucoup de cas.
Dans mon cas, lorsque je suis passé aux ressources
humaines de ma boite, ils ne voulaient pas m'engager vu
les problèmes engendrés par un visa (le temps et
sûrement le coût). Pour montrer un peu de bonne
volonté, je leur ai proposé de commencer à travailler
en France. Gratuitement au début. J'ai donc fait, avant
de m'installer définitivement en Californie, une
période en France en tant que consultant (donc, en fait,
payée!), le temps que mon visa arrive.
Les problèmes de visa (je suis toujours
dedans !)
Car oui, le visa est un problème ! Les démarches pour
un visa H1 sont longues et coûteuses (pour l'entreprise)
si on fait appel à un avocat (ce qui est très fortement
conseillé, car une virgule omise et le visa est
refusé). D'autre part, 1998 a été la première année
où les quotas de visas H1 (65.000/an) ont été
atteints. Pour ma part, la procédure a commencé en
octobre 1998 et est toujours en cours (janvier 99). J'ai
rencontré mon avocat d'immigration sur place. Cela peut
se faire à distance bien sûr. Nous avons traduit
l'ensemble de mes diplômes (Bac / DEUG / Esial), car la
procédure d'obtention de visa inclut une vérification
que les diplômes étrangers sont bien reconnus comme
bachelor (minimum pour obtenir un H1 ; Master en ce qui
concerne notre diplôme) [Comme cela est
précisé dans l'article qu'illustre ce témoigne :
Travailler
aux US, Etape 5]
Bonne nouvelle : le nombre de visa est passé de
65.000/an à 115.000/an pour 3 ans.
Trouver un job,
*
L'employeur,
Southern
california.
L'employeur : une jeune startup
- L.A. -
- type startup :
nombre d'employé : une trentaine (je suis le 26ème)
Elle a été créée par des Capital Venture.
Très bonne ambiance car tout le monde se connaît, mais
beaucoup de travail demandé.
En pleine expansion : ils viennent de changer leurs
locaux car ils étaient trop petits : place pour 120
personnes dans les nouveaux
- ce que fait cette société :
Développement d'outils pour le commerce électronique :
analyse de fréquence des sites, par qui etc. Grâce aux
données acquises, un site web permet aux acheteurs sur
internet de faire leur achat avec plus de confiance ; des
rapports marketing sont vendus aux merchants (version
papier et temps réel)... De nouveaux outils sont en
cours de développement.
- pourquoi j'ai été pris
Certes j'avais effectué mon stage de 3A aux US ; mais
c'est surtout grâce à mon projet indus de 3A. J'avais
fait du développement java temps réel avec javabeans
(96-97). Et ils ont aimé l'étendu des connaissances
acquises pendant les 3 ans d'Esial.
[Attention, là-bas plus qu'ailleurs on
recherche des "compétences immédiates" : le
nombre d'années d'expériences professionnelles,
critère si important en France, compte beaucoup moins
là-bas : l'essentiel est "de faire l'affaire"
(«You will do» ou "You are the man» en langage
indigène de là-bas :) ]
L'employeur : mon activité
- ce que je fais
Etant loin de l'entreprise, il était très difficile de
me mettre en équipe sur un projet en cours avec une
deadline très proche. J'ai donc travaillé seul sur des
projets moins pressants.
j'ai fait des évaluations de librairies Java (en cours
de développement par des autres compagnies) permettant
de générer des fichiers Pdf.
Actuellement : développement d'un plug in pour
Netscape/I.E. qui permettra en surfant d'obtenir des
infos sur le site de commerce électronique visité, de
noter les sites de commerce électroniques, faire ses
achats par un simple click
J'ai des contacts avec mon responsable de façon quasi
journalière par émail pour suivre les directions du
développement. Travaillant plutôt sur des éléments de
recherche relatifs à de futurs projets, je suis très
autonome dans mes choix de réalisation.
Tous les frais engendrés par mon travail me sont tous
remboursés : livres (je les commande par internet
(amazon ou un site du mm genre), ils payent et me
l'envoient en 2 jours par Fedex), téléphone (pour les
appeler ou me connecter à internet pour faire mes
recherches) etc.
Une forte confiance réciproque est bien évidemment
nécessaire.
Il apparaît déjà que du télétravail à temps plein
est source de difficulté : je ne reçois que les
résumés des réunions, manque de réactivité par
rapport aux changement de cap. Mais cette situation n'est
que temporaire et tout de même très satisfaisante.
Par contre, dans la mesure du possible, il semble qu'il
me sera possible de faire cela de temps en temps (soit à
la maison, soit pour pouvoir rentrer en France sans avoir
trop de jours de vacances décomptés)
- ce que je reçois :
salaire embauche : $50.000 (payés 2 fois par mois)
stock options: 10.000 (ils rentrent en bourse bientôt).
BEC ne pouvait pas monter au delà de $50.000 (ce qui est
souvent le cas des startup). Par contre, la négociation
a eu lieu sur les actions.
très bonne sécu à la française (PPO : on voit qui on
veut, généraliste ou spécialiste, comme c'est le cas
en France)
retraite (plan 401k)
évolution de salaire assez intéressante (?)
15 jours de vacances / an (beaucoup d'entreprises
américaines ne donnent que 10 pour commencer). c'est
nettement moins que 25 en France !
8 jours fériés reconnus / an
Pour conclure : j'ai peut être montrer un tableau un peu
trop idyllique. J'aime les Etats-Unis c'est tout. Il faut
néanmoins bien faire attention en venant aux USA. La
mentalité américaine est très différente de la
Française (tant dans le boulot que dans la vie privée).
C'est un système ultra capitaliste. Il vaut mieux être
du bon coté de la balance, et supporter le système
"chacun pour soi, et Dieu... pour moi aussi".
[Rappel de la devise rappelé dans Travailler
aux US, Mentalité (même
article que celui mentionné plus haut) : « America,
Love it or leave it! » Tout est dit...]
Trouver un job,
L'employeur,
*
Southern california.
Southern California : San Diego
30 km du Mexique
Agglomération : 2 millions d'habitants.
Climat : il fait beau toute l'année sauf au mois de juin
en bord de mer (brouillard marin : le june gloom, ou fog)
Ambiance : Bouge pas trop, mais très californien : sport
(surf, bateau, les XGames depuis 2 ans)
Salaire départ : $50.000 / an. Très peu de mauvaises
banlieue (excepté le sud, vers le mexique)
Jobs : il y a beaucoup d'entreprises informatiques. C'est
pas SF bien sur, mais SD se développe assez vite.
Beaucoup de télécom.
Appartement : 100 m2, dans résidence avec piscine/salle
gym/parking dans belle banlieue = $1000/mois
Southern California : Los
Angeles, dite L.A. (prononcez "ElleAi")
160 km au nord de SD
Agglomération : 10+ millions d'habitants
Climat : il fait beau toute l'année (320+/365)
Cmbiance : LA est très varié. On a les extrêmes : du
bidon ville à Beverly Hills, en passant par Venice et Hollywood.
La côte est globalement très bien (Hermosa Beach, Redondo
Beach, Santa Monica, Passic Pallissade).
Salaire départ : $50.000 / an
Coût de la vie idem à San Diego
Jobs : pas mal d'entreprises d'info.
Appartement : 100 m2, dans résidence avec piscine/salle
gym/parking dans belle banlieue = $1100/mois
Southern California : San
Francisco, dite S.F. (dite aussi "Frisco")
700 km au nord de LA
Agglomération : 6+ millions d'habitants
Climat : très semblable à paris
Salaire départ : $60.000 / an
Coût de la vie beaucoup plus élevé qu'à SD/LA. Les
loyers sont très chers (surtout dans la Sillicon
Valley).
Jobs : une infinité de postes en informatique grâce à
la Sillicon Valley (sud de SF à 30 km)
Appartement : 100 m2, dans résidence avec piscine/salle
gym/parking dans belle banlieue = $1700
|