Prévenir
votre employeur
Après les premiers soins ou la
visite chez le docteur, c'est votre priorité. En
général, vous avez au plus 48 heures pour cette
importante formalité.
Le statut de "malade" (ou
d'accidenté) est très particulier : cet état
est validé par le certificat médical et
l'arrêt de travail. Il suspend
le contrat de travail (comme précisé
dans Témoignage,
Préavis et absence) : vous ne venez plus au
travail et votre employeur
ne vous paie plus (sauf si votre
ancienneté est suffisante, cf. ci-après). Cette
période n'est pas prise en
compte pour l'ancienneté. Si vous étiez
en période d'essai,
celle-ci est prolongée
d'autant.
La Sécurité Sociale
Durant votre maladie, vous devrez vous conformer aux
prescriptions de la Sécu. En particulier,
vous ne pouvez vous absenter de chez vous quand
vous le souhaitez ! La Sécu vous impose des heures de sortie autorisées.
En effet, vous pouvez être contrôlé par un
médecin de la Sécu qui vérifiera que vous
prenez effectivement les médicaments prescrits
par le médecin. (Remarque : si vous n'êtes pas
là au moment de la visite, prétextez que vous
étiez à la pharmacie !).
Le salarié a droit aux prestations
de la Sécurité Sociale : remboursement des
soins, des médicaments, analyses,
hospitalisation suivant le barème et les règles
du code de la Sécu. Une partie des frais reste
à la charge du salarié : (c'est ce que l'on
appelle le ticket
modérateur). Néanmoins, la plupart des
mutuelles (qui ne sont pas toujours obligatoires)
assurent un complément d'indemnisation. |
Maladie
et congés payés
Votre absence ne peut vous
être déduite du congé annuel. Elle
n'est pas comptabilisée
pour l'ouverture du droit aux congés.
Si vous êtes malade au moment de vos
congés, il est admit que vous puissiez
bénéficier d'un nouveau congé après
guérison.
En revanche, si vous êtes malade pendant
vos congés, l'employeur n'est pas obligé
d'accorder un reliquat de congé.
Rémunération
Indemnités journalières
de la Sécu :
Les assurés répondant aux
conditions d'ouverture aux prestations en
espèces de la Sécu ont droit à des indemnités
journalières égales à la moitié de leur
salaire de base dans la limite d'une fourchette
comprise entre 46,41 et 225,67 F (barème 1997).
Ces indemnités sont versées à partir du 3ème
jour d'arrêt. Donc, pensez
à demander un arrêt d'au moins 3 jours
!
Ce taux est porté aux 2/3 du salaire pour les
assurés ayant 3 enfants à charge, à partir du
31ème jour d'arrêt (dans les limites de 61,88
à 300,89 F).
Indemnités
complémentaires par l'employeur :
Les accords de mensualisation du 10
juillet 1977 prévoit que les salariés comptant au moins 3 ans d'ancienneté
peuvent bénéficier, en cas d'absence pour
maladie ou accident (justifiée par certificat
médical), de :
- 90% du salaire brut durant les 30 1ers jours;
- 2/3 du salaire brut pour les 30 jours suivants.
Ces temps d'indemnisation sont augmentés de 10
jours par période de 5 ans d'ancienneté
supplémentaire, sans que chacun d'eux puissent
dépasser 90 jours. Ils commencent à dater du
11ème jour d'absence.
Cet accord constitue un minimum. Certaines
conventions collectives prévoient une
indemnisation plus avantageuse. |