Accident
du travail
L'article L.411-1 du Code de la
Sécurité Sociale définit l'accident du travail
comme un accident survenu
par le fait ou à l'occasion du travail à
tout salarié ou à toute personne travaillant à
quelque titre que ce soit pour un ou plusieurs
employeurs.
Pour qu'un accident soit qualifié accident du
travail, il faut qu'il s'agisse :
- d'un événement accidentel soudain (ce qui le
distingue de l'évolution plus lente de la
maladie).
- d'un événement survenu pendant le temps et
sur les lieux du travail.
La prévention des accidents du travail est
régie par le Code du Travail, la responsabilité
par le Code Pénal et la réparation par le Code
de la Sécurité Sociale.
Le temps du
travail comprend aussi le temps qui
précède et qui suit immédiatement l'exécution
du travail.
Le lieu de
travail comprend l'ensemble des locaux,
principaux et accessoires, de l'entreprise.
Le lien de
subordination implique que le travail
s'effectue sous l'autorité de l'employeur
(c.à.d. soit en rapport avec la fonction
assumée par l'employé dans l'entreprise).
Un accident survenu alors
que le salarié quitte son poste à l'insu de son
employeur n'est pas un accident du travail !
Accident de trajet
Il concerne le trajet entre son
lieu de résidence (ou son lieu où il prend
habituellement ses repas) et son lieu de travail.
Le trajet
commence dès que le salarié quitte son lieu de
résidence (dès l'escalier par exemple) pour se
rendre à son travail.
Le lieu de
résidence est la résidence principale ou
secondaire ou lieux de séjour d'ordre familial
(ex : lieu de vacances familiales).
Les interruptions
ou détours (par ex : aller saluer une
personne) invalident la nature d'accident du
trajet. Remarque : si le détour est occasionné
par "une nécessité de la vie
courante" (achat de nourriture, tabac,
médicaments, arrêt pour déposer un enfant à
l'école, visites médicales, ...) , ce qui
précède ne s'applique pas. |
Différences
entre accident du travail et de trajet
Le deuxième est considéré comme
le premier par la Loi. La réparation de ces
accidents sont donc pris par la Sécurité
Sociale.
Toutefois, on distinguera :
- Recours
contre l'employeur en responsabilité civile
n'est pas disponible pour un accident du travail.
Il l'est pour le trajet.
- Présomption
d'imputabilité (c.à.d. ne pas avoir à
faire la preuve des faits avancés) ne joue que
pour l'accident du travail.
- Licenciement
impossible durant l'incapacité de l'employé
suite à un accident du travail. Il est possible
suite un accident du trajet.
Maladie professionnelle
Elle est la conséquence
directe de risques entraînés par certains
travaux. Il faut que la victime ait été
occupée de façon habituelle (exposée aux
risques) aux travaux énumérés dans une liste
fixée par décret.
La déclaration d'une maladie
professionnelle à la caisse de la Sécu incombe à la victime (et
non à l'employeur comme pour les accidents du
travail). Elle doit être faite dans les 15 jours
qui suivent la cessation du travail (3 mois
lorsque la réparation est demandée à la suite
de la parution d'un nouveau tableau).
Parmi les 94 maladies recensées en
1997 (dont la "rage professionnelle"
!), je n'ai pas vu de maladie susceptible de
concerner directement des informaticiens (les
producticiens sont déjà plus concernés s'ils
travaillent dans un milieu industriel dangereux).
On notera à la rigueur les "affections
périarticulaires provoquées par certains gestes
et postures de travail"...
La Loi du 27 janvier 1993 permet de
faire reconnaître comme maladie professionnelle
une maladie non inscrite
dans les tableaux. Il faut pour cela
qu'elle ait été essentiellement et directement
causée par le travail habituel de la victime et
qu'elle ait entraîné une incapacité permanente
au moins égale à 66,66% ou... à son décès. |