Preuve de
l'accident du travail
Un facteur détermine si vous
pouvez bénéficier de la présomption
d'imputabilité (qui vous dispense d'apporter la
preuve de la réalité de l'accident) : il s'agit
de l' apparition des
lésions au temps et à l'heure du travail.
La caisse de Sécurité Sociale
peut contester le caractère professionnel d'un
accident survenu sur les lieux du travail si elle
démontre qu'il n'a pas été provoqué
directement ou indirectement par le travail de la
victime.
Dans ce cas, la caisse informe la
victime et son employeur par lettre R.A.R. dans
un délai de 20 jours suivant la réception de la
déclaration de l'accident. Après décision, en
cas de refus, elle doit indiquer les voies de
recours et les délais pour contester ce refus.
Si le rejet est d'ordre administratif
(dossier incomplet, délais non observés...) il
faut s'adresser à la commission
de recours amiable de la Sécurité Sociale
dans un délai de 2 mois après notification du
refus. La décision est prise dans le mois
suivant la réception de cette réclamation. Si
elle est encore négative, il vous reste, à
l'aide d'un imprimé spécial disponible dans les
caisses d'assurance maladie, à contacter, dans
un délai de 2 mois, le tribunal
des affaires de Sécurité Sociale.
Si le rejet est d'ordre médical, il est
possible de demander une expertise
médicale à sa caisse d'assurance
maladie. Cette demande, écrite, mentionne le nom
et l'adresse de son médecin traitant. Un
médecin expert est désigné dans les 3 jours de
la demande. L'expertise a lieu en présence du
médecin traitant de la victime. La décision de
la caisse intervient au vu des conclusions
motivées de l'expert. Si elle est négative, les
recours évoqués dans le paragraphe précédent
sont toujours valables. |
Les
formalités
Que
devez-vous faire ?
- vous trouver un ou deux témoins,
- déclarer l'accident à son employeur dans les
24 heures.
Que doit
faire l'employeur ?
- déclarer, dans les 48 heures, l'accident à la
caisse primaire de sécurité sociale dont
relève la victime,
- vous fournir une feuille d'accident du travail,
- en cas d'arrêt de travail, adresser une
attestation de salaire à la caisse.
Vos droits
Vous avez la gratuité des frais de
médecin, de pharmacie et d'hospitalisation (!).
Rémunération
Vous touchez de votre employeur une indemnité
complémentaire égale à celle définie pour les
Maladies
et accidents non professionnels, et ce
pendant 90 jours au maximum.
Contrat de
travail
L'accident du travail suspend
le contrat. L'employeur ne peut licencier le
salarié pendant son absence. Il fait toujours
parti de l'entreprise. La période d'arrêt de
travail dû à l'accident compte comme durée de
travail pour les congés
payés. Cette période compte également
pour tous les droits liés à l'ancienneté.
Vous bénéficiez également d'un droit à la réintégration.
Le salarié qui reprend son travail après un
arrêt de plus de 3 semaines doit passer une
visite de reprise. S'il est déclaré apte par le
médecin du travail, il doit obligatoirement
retrouver son emploi, ou un emploi similaire
assorti d'une rémunération équivalente.
Les conséquences de l'accident ou de la maladie
ne doivent entraîner pour l'intéressé aucun retard de promotion ou
d'avancement dans l'entreprise. |