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(missions)
 


frais de déplacement & SSII ?

Attention à la facture !


    Ce n'est pas une surprise : en ce moment (2003), la conjoncture est difficile pour les SSII... Les clients serrent les prix des prestations, les salaires sont hauts après 2 ans d'euphorie, bref, les économies de toutes sortes sont de rigueur.
   Premier scénario : se débarrasser de ceux qui se vendent mal (débutants ou profils peu vendeurs). Argument :
refus de mission.
   Deuxième scénario : pareil que scénario 1, mais en y ajoutant un ingrédient : le non-paiement (total ou partiel) des frais de déplacement.
     Mes commentaires sont en
italique rouge, et ne restent que des commentaires : je ne suis pas spécialiste du Droit du travail (cf. Avertissement !)

Cas soft
    Ce premier cas ne constitue pas véritable un non-paiement des frais de déplacement... mais revient quand même à inciter, pour raison financière, un collaborateur à refuser une proposition de mission, chose toujours dangereuse...
    Je travaille dans une SSII et on me demande aujourd'hui de faire un "déplacement" à Paris pour une durée de six à huit mois (je travaille à Marseille...).
J'ai droit à une compensation qui stipule :
- logement dans une résidence hôtelière (dispo jusqu'à la fin du contrat => n'est-ce pas considéré comme un changement de lieu de résidence ?)
[... à mon avis, ce n'est pas un changement de résidence... celle proposée ne pouvant être considérée comme une "résidence fixe".]
- Un aller-retour Paris-Marseille par mois (cela fait très peu, je trouve)
[Hélas, cela ressemble au minimal syndical]
- Carte Orange multi-zone offerte.
[Là, c'est carrément plus que le minimal syndical, ici le Code du travail, qui n'impose que 50% de la Carte Orange]
    Donc, aucun frais de déplacement compris pour compenser le train de vie différent entre Paris et Marseille. Pour ma part, j'ai demandé à mon employeur une compensation monétaire de l'ordre de 10% de mon salaire (sous forme d'augmentation ou autre). Demande qu'il a refusée sans discussion.
    Ils me demandent donc de me déplacer à Paris, d'accepter un ordre de mission sans que j'ai eu le moindre entretien avec le client (seul un rendez-vous avec la SSII sous laquelle je vais passer à Paris est prévu...).
Une telle situation doit donc vous permettre d'émettre un avis défavorable argumenté (notamment par le manque de contact avec le client). Un refus sec serait beaucoup plus risqué...

Cas medium
    Je suis actuellement en mission à l´étranger depuis presque un mois. l´article 52 de la Syntec stipule que pour un déplacement d´un mois consécutif (ce qui sera mon cas dans quelques jours), il est accordé un voyage de retour et une détente de 48H (mon voyage de retour durant aux alentours de 20 heures).
    Néanmoins, après de multiples tentatives auprès de ma société, celle-ci refuse de m´accorder ce voyage sous le prétexte que la situation économique ne le permet pas.
Quels sont alors les possibilités mises à ma disposition pour faire respecter mes droits, bien qu´étant à l´étranger.
Si je ne connais pas avec précision les procédures permettant de rappeler son employeur à plus de raison, le témoignage suivant donne quelques bonnes idées.


Cas hard
    Ce cas est exemplaire des "bons réflexes" à adopter, et il nous est fournit par un authentique Esialien (lire : ancien élève de l'ESIAL). Ça fait plaisir :)
    Ingénieur rattaché à l'agence Lyonnaise d'une société de service dont le siège est à Paris, je passe le plus clair de mon temps en déplacement, et en particulier sur des missions à Paris. Les frais de déplacement importants n'étant pas refacturable au client, ma société cherche à faire pression sur moi pour ne pas payer ces frais. Que faire ?

  • D'abord, éviter toute réaction excessive (lettre ou coup de fil agressif, claquement de porte, démission) doit être exclue car c'est précisément ce qu'attend l'employeur : pousser à la faute lourde ou grave pour te virer sans ménagement. D'autre part, ca ne fait rien avancer.

  • Dans mon cas précis, le droit est de mon côté. Il est donc nécessaire de prendre connaissance des textes (Syntec, jurisprudences...) et entrer en contact avec des alliés : syndicat, CE, inspection du travail, avocat si nécessaire (ce n'était pas le cas pour moi). Il faut également ne pas oublier que la plupart du temps, le client chez qui on travaille et le responsable du projet sur lequel on bosse est de notre côté, surtout si le travail fournit les satisfait pleinement. Imaginez le client qui tape du poing sur la table auprès du partner en disant "arrêtez vos con... qui engendrent des tensions au sein de l'équipe et risquent de faire capoter le projet". Je peux vous dire que la DRH se dégonfle de suite.
    L'objectif est donc de faire passer la pression de leur côté en s'entourant d'un maximum d'alliés. Dans mon cas précis, tout s'est "naturellement" débloqué en quelques semaines.

  • Si le cas est plus difficile, le départ est toujours la solution de dernier recours. La démission est le plus mauvais départ possible, à éviter, sauf si on a déjà signé ailleurs. Un départ se prépare également, et là, ma première recommandation prend toute son importance.
    Lorsqu'il devient nécessaire de négocier un départ avec l'employeur, la négociation se fera d'autant plus sereinement et sur un meilleur pied d'égalité qu'on restera en bon terme. Il faut donc toujours éviter de s'emporter et privilégier le dialogue et la pression "courtois" au coup de gueule. Ce jeu de pression est bien une STRATEGIE de la part de la DRH et il convient de ne pas rentrer dans leur jeu.

    De mon côté, j'ai cherché un boulot sur Lyon depuis mon retour de Paris en mars mais ce n'est pas trop la bonne période en ce moment. J'ai donc re-signé pour une mission d'un an à Paris, cette fois ci avec des frais fixes forfaitaires, et en faisant bien attention que tout cela soit contractualisé par écrit.


               
 
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