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La Loi
Toutes les entreprises doivent
concourir au développement de la formation
professionnelle continue en participant
financièrement chaque année à des actions de
formation. Nous détaillons ici les obligations
des entreprises de 10 salariés et plus.
Ces employeurs doivent y consacrer
chaque année une somme égale à 1.5 % de la masse salariale brute
de l'année en cours.
Une fraction de cette somme (0.4% pour les
entreprises redevables de la taxe
d'apprentissage, 0.3% pour les autres) doit être
affectées aux formations en alternance de
jeunes, soit par des actions de formations
directes, soit par le versement à un organisme
agréé.
Une autre fraction de 0.2% doit être affectée
au financement du congé individuel de formation,
soit par des actions conduites dans l'entreprise,
soit par le versement de la cotisation à un
organisme (ex. AFPA, Association de Formation
professionnelle pour les Adultes). (Code Trav.
art. L. 951-1)
Politique de formation de l'entreprise
Depuis la loi n°91-1405 du 31
décembre 1991, la politique de formation se met
en place essentiellement au niveau des branches
professionnelles. Elle se négocie tous les 5 ans
et donne lieu à un plan triennal et un plan
annuel.
Les représentants du
personnel (c.à.d. le comité d'entreprise
dans le cas de plus de 50 salariés, les
délégués du personnel dans l'autre cas) sont
concernés par ces négociations et se sont eux
qui doivent avoir les
différents documents détaillant l'action de
formation de l'entreprise (Code Trav. art.
D. 932-1 et suiv.).
L'article du Code du Travail L933-2, alinéa 7 a toute son
importance dans le cadre de la clause de dédit formation. |
CIF
(Congé Individuel de Formation)
Pour ceux qui estiment devoir se
soumettre à une bonne remise à niveau, il reste
toujours le CIF, rémunéré (Code Trav. art. L.
931-1). Il permet à tout travailleur, au cours
de sa vie professionnelle, de suivre à son initiative et à
titre individuel, des actions de formation,
indépendamment de sa participation aux stages
compris dans le plan de formation de l'entreprise
dans laquelle il exerce son activité.
L'intéressé doit justifier d'une
ancienneté de 24 mois au moins dans la branche
professionnelle, consécutifs ou non, dont 12 mois dans
l'entreprise (L.931-2). Un délai minimal est à
respecter entre deux CIF. La demande est à
adresser à l'employeur 120 jours avant un stage
de plus de sic mois, 60 jours avant un stage
inférieur à six mois.
La réponse de l'employeur doit être effectuée dans les 30
jours suivants la réception de la demande. Lorsque vous avez
reçu l'autorisation d'absence pour effectuer ce stage, il
vous faut adresser une demande de prise en charge auprès de
l'Organisme Paritaire de Financement du Congé
Individuel de Formation (OPACIF) dont dépend
votre entreprise.
Conséquences
Il est courant, lorsque l'on
débute, d'avoir une vision de la formation
quelque peu... réduite. En clair, on attend de
l'entreprise qu'elle vous finance des stages
payés dans des organismes de formation agréés.
Or, il ressort du paragraphe précédent deux
éléments :
- Rien ne l'oblige à vous fournir un type de
formation bien précis. Sa contribution à
l'effort de formation peut se manifester sous de
multiples formes.
- Savoir exactement comment son entreprise
participe à cet effort n'est pas toujours
simple. Elle peut donc justifier sans problème
sa politique de formation... surtout quand
celle-ci ne correspond pas à celle que vous
espériez! |
Envoi
En formation d'un salarié
C'est l'employeur qui décide
de l'envoi en formation des salariés quels que soient leur
ancienneté, la nature de leur contrat ou les emplois qu'ils
occupent.
Le salarié peut toujours, à titre
individuel, faire une demande de formation dans le cadre du
plan de formation, mais l'employeur n'est pas obligé de
lui répondre favorablement (situation courante en SSII).
Le refus de formation
est une faute qui peut justifier un licenciement (Cass.soc.,3
mai 1990 n°88-41.900).
Et attention, ce dernier cas (formation imposée que vous
seriez tentée de refuser) peut même se produire en SSII !
Toutefois, le salarié peut refuser le
formation lorsque l'action proposée :
- n'entre pas de le cadre de ses attributions actuelles (Cass.soc.,
28 mars 1995 n°91-43.680) ;
- ne relève pas de la formation professionnelle continue par
exemple : un stage de motivation ( Réponse ministérielle N°4026,
JO 12 avril 1990 p.828).
L'employeur est tenu d'adapter les
salariés à l'évolution de leurs emplois. Si l'employeur
ne respecte pas cette obligation, il ne pourra reprocher par
la suite une insuffisance professionnelle au salarié.
Statut du salarié pendant la formation
Le suivi d'une formation dans le
cadre du plan de formation correspond à l'exécution du
contrat de travail. Il en résulte que :
- toute heure de formation est considérée comme heure de
travail. Les heures de formation effectuées hors temps de
travail doivent donner lieu à rémunération sous format
d'heures supplémentaires ou de récupération sauf celles réalisées
dans le cadre d'un dispositif de 'co-investissement'
(voir paragraphe 'formation hors temps de travail') ;
- les frais de formation ainsi que les frais de transport et
d'hébergement sont à la charge exclusive de l'employeur
;
- l'accident qui survient au salarié pendant la formation
est un accident de travail.
Toutefois, l'accident survenant à l'hôtel
n'est pas un accident du travail. Seuls les accidents
survenant pendant les heures de formations, qui sont celles au
cours desquelles le salarié demeure sous l'autorité de
l'employeur, sont des accidents du travail.
Formation hors du temps de travail
Les entreprises qui relèvent de l'accord
interprofessionnel étendu du 3 juillet 1991, peuvent mettre
en place des formations se déroulant hors temps de travail
sans paiement des heures supplémentaires. Ce dispositif désigné
sous le nom de 'co-investissement' doit répondre à certaines
obligations :
- durée de la formation. Les actions de formation doivent être
de plus de 300 heures, le temps de formation réalisée hors
temps de travail ne peut excéder 25 % de la durée totale de
la formation ;
- objectif de la formation. La formation doit avoir pour objet
l'acquisition d'une qualification professionnelle sanctionnée
par un titre ou par un diplôme ;
- accord du salarié. L'employeur doit conclure avec le salarié
un accord portant notamment sur les conditions dans lesquelles
le salarié accède en priorité, dans un délai de un an à
l'issue de la formation, aux fonctions disponibles
correspondant à ses connaissances nouvellement acquises et
sur l'attribution de la classification correspondant à
l'emploi occupé et sur les modalités de prise en compte des
efforts accomplis par le salarié à l'issue de sa formation.
La rémunération du salarié ne doit pas
être modifiée par la mise en oeuvre de ces dispositions ;
- statut du salarié pendant la formation. Lorsque toutes ces
conditions sont remplies, le salarié bénéficie pendant le
suivi de la formation hors temps de travail de la législation
relative aux accidents du travail et aux maladies
professionnelles. |
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