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Lisez-moi
et
réagissez ! |
Écrivez
à AILES ! |
C'est quoi un
cadre ? TEMOIGNAGES ! |
temps de trajet &
temps de travail |
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RTT : 35 heures... |
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Où est
le problème ?
Il trouve certainement son origine
dans la maîtrise des
coûts et des délais. Ces derniers, les
délais, sont de plus en plus tendus pour pouvoir
remporter les contrats. Or, concernant la
réalisation, vous êtes en première ligne (ne
me dites pas que n'avez jamais été "à la
bourre" sur un T.D. d'informatique, pour ne
prendre que cet exemple issu de vos études !).
Le problème se développe dans la
mesure où un cadre ("coûtant" cher de
par son salaire) qui fait des heures sup. est une
"mine d'or" pour
une société : il délivre une prestation
technique gratuite, contribue aux respects des
délais et évite l'investissement énorme que
représente l'embauche d'un cadre
supplémentaire.
Le problème se renforce, enfin, en
ce sens que les heures sup.
sont limitées par an et par salarié (130
heures). Ce quota devrait être payé, (ce
qui est en soi très cher). En plus, il est bien
souvent dépassé, ce qui devrait entraîner la
demande d'une autorisation spéciale... En effet,
un horaire 8h-18h, s'il ne comporte qu'une heure
de pause repas, entraîne 9h de travail par jour,
soit environ 4h supplémentaires par semaine :
sur un projet informatique de longue durée, le
quota est dépassé lors de la 33ème semaine...
Le Salaire d'un cadre ? Au forfait !
Ce forfait est quasiment la
caractéristique principale d'un cadre... Il est
rappelé par exemple dans la Syntec
(qui ne fait que citer la loi...). Il se
justifiait dans le cas où le cadre remplit des
fonctions d'encadrement (responsabilité
hiérarchique). Cette caractéristique (le
forfait) s'est transmise à tous les salariés
"qualifiés" (dont les ingénieurs) !
L'argument classique de l'employeur est donc :
«Vous faites des heures sup' ? Certes, mais
c'est compris dans votre salaire !» |
La loi...
et la "convention de forfait"
Selon la loi, une rémunération
forfaitaire prend en compte un certain nombre
d'heures supplémentaires (par exemple, 5 ou 6
heures par mois, et non 16
heures par mois comme évoqué dans le paragraphe
précédent). Leur paiement est intégré dans le
salaire forfaitaire. Au delà de ce nombre
d'heures, les heures supplémentaires effectuées
suivent le cadre légal (mode de paiement
particulier, maximum d'heures 130).
En principe, le nombre
d'heures supplémentaires compris dans la
rémunération forfaitaire doit faire l'objet
d'une convention de forfait (un accord
propre à l'entreprise).
Le problème ? En pratique, les conventions de
forfait ne sont pas écrites (le code du travail
ne l'impose pas !), d'où l'impossibilité
pratique pour un cadre de se faire reconnaître
et payer les heures supplémentaires au delà du
nombre d'heures (non écrit !) compris dans le
forfait (non écrit ...). En cas de litige, la
loi se réfère à la pratique dans l'entreprise
mais le juge peut éventuellement apprécier si
le nombre d'heures effectuées est excessif. En
clair, laissez tomber!
Toutefois, la tendance à
l'heure actuelle est de faire respecter les
heures supplémentaires dans des grandes
sociétés (ou grands groupes) qui sont
visées par l'inspection du travail (d'où
précision des horaires de travail, contrôle des
bureaux, badge...) On a déjà vu des amendes de
10MF... L'objectif est donc moins de vous payer
vos heures sup' que de veiller à ce que vous
n'en fassiez pas.
Le nouvel argument classique de l'employeur
devient : «Vous faites des heures sup' ? Ce
n'est pas normal : Vous ne savez pas organiser
correctement votre travail !». Certes, l'ancien
comme le nouvel argument comportent des parts de
vérité... A vous de juger ! |
Cas
particulier des SSII
Sachez que si vos heures supplémentaires sont
facturées au client (cas d'une régie), votre employeur fera moins de difficultés pour
vous les payer. Dans le cas contraire, si vous les faites de
votre initiative, elles ne vous seront pas payées… (La
solution ne serait-elle pas d’arrêter de faire des heures
supplémentaires spontanément, quand bien même cela ferait dépasser
les délais ? A vous de voir…) |
Loi
Fillon - janvier 2003
Jusqu'à présent, la loi distinguait les
heures supplémentaires entre 35 et 39 heures, et celles
au-delà des 39 heures :
- chacune des 4 premières heures supplémentaires donnaient
lieu, dans les entreprises de plus de 20 salariés, à une
bonification de 25% qui se traduisait par une forme de repos
à défaut d'accord prévoyant une majoration de salaire.
Pour les entreprises de mois de 20 salariés, ce taux était
fixé à 10% pour l'année 2002, et devait passer à 25% pour
2003.
- au-delà des 39 heures, on avait une majoration de
salaire égale à 25% de la 40ème à la 43ème heure incluse,
puis de 50% à partir de la 44ème heure.
Désormais, un seul régime est prévu pour
les 8 premières heures supplémentaires : de la 36ème heure
à la 43ème heures incluses, ces heures font l'objet d'une majoration
de salaire. Le taux sera défini par accord de branche
étendu, au minimum égal à 10%. A défaut d'accord, on se
reportera au précédent régime : 25% de la 40ème à la
43ème heure incluse, puis de 50% à partir de la 44ème
heure.
Pour les entreprises de moins de 20 salariés, le taux de
majoration applicables aux 4 premières heures
supplémentaires demeure fixé à 10% jusqu'au 31 décembre
2005.
Remarque : une convention ou un accord
collectif étendu peut prévoir le remplacement de tout ou
partie du paiement des heures supplémentaires par un repos
compensateur équivalent (C. trav., art. L. 212-5 II)
Le contingent d'heures supplémentaire
possède deux versions :
- un "conventionnel" ;
- un dit "réglementaire" qui a un caractère
subsidiaire par rapport au contingent conventionnel... et il a
été relevé de 130 à 180 heures par an, pour les 18
prochains mois (C. trav., art. D. 212-25, modifié par D. n°
2002-1057, 15 octobre 2002, JO 16 octobre 2002) |
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