|

Écrivez
à AILES ! |

Votre
commercial |

La
Paie d'un commercial! |

Questions
pour SSII |
|
|
Fichez-moi
la paie (commerciale)
|
Voilà deux exemples concrets de paie
d'un commercial... qui ne prétendent pas illustrer tous les
mécanismes possibles de rétribution de ces ingénieurs
d'affaire : pour vous, ingénieur informaticien (principal
lecteur de ce site), cela ne vous concerne pas.
En revanche, ce qui peut vous concerner,
c'est la façon dont vous êtes géré, et la logique de cette
gestion peut transparaître derrière l'exemple qui va suivre,
non pas tant dans les chiffres avancés que dans les termes
"prévisionnel" et "embarqués"...
So, let's take a ride behind the dark side
of the moon...
[Retrouvez d'autres
éléments dans le slide
n° 21 de la présentation
"Prestataire en SSII"]
|
Les variables : Embarqué,
Prévisionnel, "Débarqué" et "Solde"
Dans tout mode de rétribution d'un
commercial, celui-ci doit gérer ses objectifs en fonction de :
- l'embarqué : la somme d'argent
que lui ont déjà rapporté l'ensemble des ingénieurs déjà casés
depuis le début de l'année ;
- le prévisionnel : la somme
d'argent que devraient lui rapporter jusqu'à la fin de l'année ses
ingénieurs déjà casés (... enfin en tenant compte de leurs
vacances et RTT qu'ils prennent ou non et en espérant qu'ils ne
tombent pas malades! Il faut y inclure à tout moment ceux qu'il
arrive en court d'année à caser en mission et qui viennent alors
augmenter son prévisionnel).
- "débarqué" (terme
non officiel, déduit de "embarqué") : ensemble des
ingénieurs :
* en inter-contrat ;
* qui ont quitté son compte ;
* qui ont quitté la boite(!)
Du coup, cette troisième variable permet d'en introduire une
quatrième, très importante :
- "solde" (terme là
encore non-officiel) : nombre calculé en fin d'année en additionnant
le nombre d'ingénieur présents en embarqué - le débarqué.
Fixe plus objectifs
Ce mode de rétribution se base sur la marge
réalisé. Il se base sur un salaire maximal prédéfini. L'objectif
est donc de faire suffisamment "de gras" sur les contrats
des prestataires pour arriver à ce salaire. Ce mode comprend :
- un fixe (ex : 70% du salaire maximal) ;
- une part variable (30%)
Cette rétribution peut se coupler à une avance sur commission (ex :
70% en avance sur commission, donc donnée même si l'objectif n'a pas
réalisé, plus une régularisation mensuelle ou, le plus souvent,
trimestrielle, et concernant les 30% restants).
On notera que l'objectif ne comprend pas uniquement un salaire maximal
à atteindre (donc un CA à réaliser), mais également :
- un nombre de comptes ouverts (c.à.d. un nouveau client chez qui on
a réussi à caser pour la première fois un prestataire de sa
boite) ;
- le solde (présenté dans le paragraphe précédent), que l'on veut
être un nombre positif de collaborateurs (en positif :
ceux qui sont dans son compte, casés chez des clients et qui
rapportent ; en négatif : ceux qui sortent de son compte et partent
chez un autre commercial, ou ceux qui sont en inter-contrat).
Ce mode est donc un "moindre mal" par
rapport au système de la marge
pure et dure... le salaire de base -fixe - reste suffisamment
important pour ne pas pousser obligatoirement le commercial a
"caser à tout prix de la viande"
Par contre, ce paiement recèle un effet pervers :
dépasser les objectifs ne sert pas à grand chose : le bonus qui peut
en résulter est souvent limité, et si vous dépassez largement vos
objectifs, on vous demandera naturellement d'en faire beaucoup plus
l'année d'après ! Si vous sortez d'un compte et vous retrouvez en
inter-contrat vers la fin de l'année... il ne faudra pas vous
étonner si votre commercial vous garde au chaud en inter-contrat tout
en clamant haut et fort qu'il fait l'impossible pour vous dégotter
une nouvelle mission :
1/ il vous garde ainsi dans son compte" (donc parmi le pool de
prestataire susceptible de faire du chiffre et de participer à la
réalisation de son objectif) ;
2/ il évite de dépasser "trop" son objectif et prend le
temps d'établir des contacts qui aboutiront à une mission...
l'année prochaine!
Fixe + % sur CA
Le principe rejoint celui du pourcentage
sur CA : le salaire se compose d'un brut, suivi d'un pourcentage
sur le chiffre d'affaire. Le salaire global qui en résulte et non
prédéfini et non-limité : plus la boite marche bien, plus le
commercial gagne.
On notera que ce CA ne se compose pas uniquement du
chiffre généré par le prestataire. Si votre société édite
également un logiciel, une part non-négligeable du CA considéré
dans l'établissement du salaire peut venir du produit et de ses
contrats de maintenance qui sont vendus avec.
Contrairement au précédent mode, aucun commercial
n'a d'intérêt à "vous garder au chaud" : dès que vous
êtes en inter-contrat, tous feront le maximum pour vous recaser... ce
qui veut dire que si vous ne savez pas suffisamment bien vous vendre
en clientèle... pour grever le CA (et le salaire des commerciaux) et
vous êtes susceptible de "partir" très vite (licenciement
au mieux)!
Facturation
Le sujet est longuement évoqué dans Témoignage,
salaire et facturation, mais en très gros, une fois
son salaire brut journalier obtenu... on applique un coeff qui varie
de boite en boite : "*3", ou encore "+ 150 €".
Un commercial a l'habitude d'estimer le coût d'un prestataire en
multipliant son salaire par 1,7 (on retrouve les 40% de charges
patronales et 30% de charges d'exploitation évoqués dans "salaire et facturation").
La marge de manœuvre du commercial pour fixer de
la facturation dépendra alors :
- de la situation du prestataire (têtes de pont ou non, ...) ;
- de la durée prévisionnelle du contrat (longue durée ou
ponctuelle);
- de la situation du marché (ex 2002-2003,
qui peut inciter le client à
renégocier la facturation régulièrement... à la baisse!).
|