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Monter sa boite ( 3 / 4 )
Statut : Indépendant

[GDFI]


    Il s'agit d'un statut peu connu des débutants (mais courant dans le milieu professionnel) et dont l'usage comporte quelques risques : il offre peu de protections tant sociales que salariales.
    Utilisé à bon escient, il peut cependant se révéler très avantageux, par exemple pour un informaticien ou producticien habitué à louer ses services par l'intermédiaire des SSII.
    Pour ceux qui veulent mieux faire connaître leurs services :
GDFI.
[Rq : fin 2002, ces indépendants représentent 5% des informaticiens, cf. slide n° 4 de la présentation "Prestataire en SSII"]


 



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un Indépendant raconte



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un 2ème Indépendant raconte : il est patron



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De quoi s'agit-il ?
    Il s'agit d'un statut de style artisan, sans sécurité sociale ni protections propres au salarié. Dans la très grande majorité des cas, le paiement se fait à la journée, ce qui a des implications... redoutables! Une journée chômée est une journée non payée, quelle qu'en soit la raison (mariage, naissance, arrêt maladie, pont, jour férié...). Le mois de mai, par exemple, est un mois "difficile". Il n'y a pas "5 semaines" de congés. C'est vous qui décidez de vos vacances, en gardant en tête leurs conséquences financières (pas de paie)!
La procédure pour s'inscrire est très simple : il suffit de se rendre dans une antenne locale de l'URSSAF, muni d'une carte d'identité. Vous remplissez alors une "déclaration de début d'activité" et vous obtenez immédiatement un N° SIREN (provisoire).
PAC! (Piège A Con). Pour vous inscrire en tant qu'indépendant, il faut avoir déjà commencé à travailler. Et pour commencer à travailler en tant qu'indépendant, il faut être inscrit (les patrons n'ont, pour des raisons fiscales, pas le droit de vous engager en tant qu'indépendant si vous n'êtes pas inscrit). La seule solution (non-officielle) consiste à déclarer, en remplissant son imprimé de début d'activité, que l'« on a  commencé à travailler la veille ». Aucun justificatif ne vous sera demandé!

Revenus & Impôts
    Les revenus semblent très élevés (2 à 3 fois le salaire brut). Pour votre employeur, vous ne représentez en effet qu'une simple ligne comptable, une facture à payer tous les jours. Votre salaire doit refléter l'absence totale de charges patronales.
Un débutant peut donc tabler sur 40000F/mois. Le problème ? Les impôts sont également très élevés.
    Dès les premiers jours après votre inscription, vous recevez un appel de cotisation de l'URSSAF. Il s'agit d'une cotisation trimestrielle. Cette cotisation se base sur le CA de l'année précédente et se monte, la première année à une somme forfaitaire de 1271F par trimestre. Attention, selon votre CA, cette même cotisation passera facilement aux alentours de 25000F par trimestre l'année suivante!
Vous recevez ensuite toute une série de prospectus émanant de mutuelles agréées, prévenues automatiquement par l'URSSAF et qui vous offrent une protection sociale privée très correcte. Vous êtes obligé d'en choisir une dans les trois mois qui suivent votre inscription.
Vous recevez enfin, un mois après l'inscription, une demande de renseignements de la part de votre centre des impôts concernant la taxe professionnelle. Il s'agit alors de décrire votre appartement, sa surface ainsi que le % de cet appartement que vous consacrez à votre activité professionnelle. Si vous déclarez, par exemple, 20% de votre appartement, vous ferez ainsi passer en "frais professionnels" 20% de votre loyer, de votre électricité, etc.
Les déductions pour frais professionnels constituent le premier gros avantage de ce statut (le deuxième est décrit dans le dernier paragraphe). De plus, si vous adhérez de vous-même à un "Centre de Gestion Agréé" (qui se charge de valider votre bilan de fin d'année), le fisc vous accorde 20% d'abattement supplémentaire de déduction de vos revenus. Pour le fisc, il s'agit en effet d'un "pré-contrôle fiscale" que vous financez et effectuez volontairement. Cela leur évite de contrôler ceux qui, a priori, ne fraudent pas.
- Si vous déduisez, par exemple, 10000F sur les 40000F précédemment évoqués, l'expérience montre que les 30000F restant se divisent en trois. Un tiers pour les URSSAF, un tiers pour les Impôts et un tiers pour soi. Si l'on garde bien en tête cette "règle non-écrite des trois tiers", il n'y a pas de problèmes pour réaliser des prévisions budgétaires stables... sinon, il faut toujours "sortir" 20000F d'impôts et de charges tous les mois, y compris l'année suivant l'arrêt de son statut d'indépendant (puisque les impôts d'une année concerne les revenus de l'année précédente!)...
Exemple d'utilisation
    Il faut savoir que l'on peut très bien se faire embaucher pour un poste classique de prestataire de service SSII, mais en tant qu'indépendant. Cela se précise naturellement lors de l'entretien d'embauche (dès les tous premiers contacts) et c'est assez recherché en ce moment : un indépendant n'entraîne aucune charge particulière. Sachez que, en très gros, en tant que salarié classique, vous "coûtez" à votre employeur le double de votre salaire annuel (la moitié de votre salaire annuel passe aux URSSAF, comme le montre une fiche de paie d'un salarié, le reste part en charges d'exploitations diverses). En revanche, en tant qu'indépendant, vous représentez une simple facture. Vous ne rapportez que si vous travaillez. Votre salaire (élevé par rapport à un salarié classique) vient directement en diminution du CA de l'entreprise, donc de ses impôts. De plus, en cas de baisse d'activité, les indépendants représentent une "masse" salariale très souple, que l'on peut virer du jour au lendemain.
Le processus d'embauche reste donc identique à celui d'un prestataire classique si ce n'est que dès le début il vous faut négocier un contrat d'indépendant. Ce "plan" reste intéressant si l'activité de l'entreprise est bonne, sinon les indépendants sont les premiers à dégager.

Avantages & Pièges
    Le seul réel avantage de ce statut réside dans ses avantages en nature. Il s'agit pour vous de réussir à déduire de vos impôts un maximum de "charges professionnelles" afin, à terme, de vous constituer "à moindre prix" un patrimoine.
La clé de cette "astuce" en tant qu'indépendant réside dans la "location-bail" (ou "leasing") avec option de rachat. Examinons en effet "ce qu'il ne faut pas faire" : Si vous achetez (à titre professionnel bien entendu) un ordinateur, vous entrez dans le régime de l'immobilisation. Vous déclarez donc une petite somme chaque année pour l'amortir. A la fin, cet ordinateur ne vous appartient pas.
En revanche, en location-bail, vous pouvez déduire de vos impôts chaque mensualité que vous payez. A la fin du contrat de location-bail, vous avez le droit, en tant que personne individuelle, de racheter le produit que vous avez loué pour (par exemple) 5% de sa valeur originale et ce, dans un temps plus court que l'amortissement, donc en déduisant des sommes plus importantes de vos impôts. Si l'on considère un ordinateur dernière génération acheté 30000F, celui-ci vous permet de déduire pendant 3 ans (durée du leasing) de l'argent de vos impôts et vous le rachetez pour votre usage personnel 1500F. Certes, en 3 ans il est démodé, mais un ordi à ce prix (avec son écran 21 pouces dont le prix, lui, n'a pas vraiment baissé en 3 ans)... reste plus qu'intéressant!
Ce raisonnement s'applique également aux voitures, à une certaine surface de votre appartement, à vos fournitures bureautiques, etc. Il importe donc, dès le début de votre nouveau statut, de déclencher un maximum de leasing afin de cumuler les remises sur vos impôts.
Cela peut entraîner un comportement "pervers" : tout ce que vous achèterez sera forcément "cher". Votre voiture ne sera pas un "petit modèle", ou encore votre forfait pour votre téléphone portable ne sera pas le plus économique... Normal : l'argent net qu'il vous reste chaque mois ne vous sert pas à payer votre voiture ou vos autres crédits (comme c'est le cas pour un salarié normal) puisque *cela est déjà fait* après paiement des impôts.
Le "bon plan" consiste donc à abandonner son statut d'indépendant pour se faire embaucher en tant que salarié classique au bout de la durée de vos leasings. Vous rachetez alors tout ce que vous avez loué. Le gros problème de cette politique réside dans les impôts : l'année suivante, ceux-ci restent très élevés (puisqu'ils prennent en compte vos revenus de votre dernière année en tant qu'indépendant). Or vos revenus de cette "année suivante" sont ceux d'un simple salarié... Mieux vaut avoir économisé avant de se retrouver face à cette douloureuse réalité!



               
 
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