Quel est
son principe ?
Il s'agit de protéger
les intérêts de l'entreprise que vous quittez
en vous empêchant d'aller vendre vos
compétences fraîchement acquises aux
concurrents directs.
Cette clause n'est
pas obligatoire dans un contrat de travail.
Son existence est issue d'un ensemble d'arrêts
des chambres civiles de la Cour de Cassation.
Cette caractéristique très importante est
rappelée dans la FAQ.
Elle représente donc une restriction de liberté
qui n'est valable que si :
- elle est indispensable à
la protection de l'entreprise,
- elle est limitée dans le
temps OU ET
dans l'espace (je dis bien *ou*
et non "et" depuis le
10 juillet 2002).
On remarquera deux détails :
Cette clause ne s'applique pas aux sociétés
appartenant au même groupe que celle quittée.
De plus, on ne peut l'étendre à la France
entière s'il est prouvé que cela vous force à
vous expatrier.
La contrepartie
pécuniaire n'est pas obligatoire ! (le
contrat doit la prévoir) est obligatoire depuis
le
10 juillet 2002.
Ces (brefs) renseignements sont issus du
Code du Travail Dalloz1997. Ils peuvent être
modifiés par votre convention collective (Dans
le cas de la Syntec,
rien n'est prévu...)
N'oubliez pas la FAQ
pour plus de détails. |
En
pratique, cela donne quoi ?
Soyons clair : dans le cadre des
SSII, il est très rare que
cette clause soit déclenchée. Les
concurrents sont tellement nombreux que faire
valoir son droit entraîne plus d'inconvénients
que d'avantages pour l'entreprise lésée. La «
publicité » engendrée par une telle démarche,
qui vous forcerait à quitter précipitamment
votre nouvelle société, est relativement
mauvaise.
Toutefois, il est reconnu que cette clause
se déclenche lorsque :
- le salarié a
bénéficié d'un grand nombre de formations
et que, à l'issue d'une période longue
d'inter-contrat, il a préféré quitter sa
boite,
- le salarié n'est pas
parti dans « les meilleurs termes » avec
sa société, qui décide de « l'embêter » (ce
qui est le cas de la lettre
d'huissier citée
en témoignage)
Dans ces deux derniers cas, il est encore plus rare que
l'affaire se termine devant les tribunaux
: si votre nouvelle société était reconnue «
coupable », vous auriez des dommages et
intérêts à payer, mais surtout votre SSII
pourrait voir son activité interdite pendant 18
mois dans la même région que celle de votre
ancien employeur.
En clair, un accord
« à l'amiable » sera toujours trouvé! |