Durée
légale du travail
Art 212-1 : 35
heures à partir du 1er janvier 2000 pour les
entreprises de plus de 20 salariés (ou de 20 depuis plus 12 mois
consécutifs),
à partir du 1er janvier 2002 pour les plus
petites.
Cela pose immédiatement le
problème de la définition du temps de travail.
La Loi appelle cela le temps
de travail effectif.
L'article 1-ter2
précise ce temps comprend
celui consacré à l'habillage (pour
ceux qui travaillent dans des chambres stériles
pour l'électronique, par exemple), ou encore celui des pauses
(café ou restauration).
Il faut savoir que ce temps n'est pas reconnu
comme du "temps de travail" (tout
court). La loi n'oblige donc pas à ce qu'il soit
rémunéré mais "autorise" sa
rémunération "par voie conventionnelle ou
contractuelle".
Au fait : les 39 heures s'entendaient sans
les pauses restauration! Pensez-y
lorsque vous comptez vos nombres d'heures de
travail hebdomadaires! En revanche, ces mêmes
pauses (y compris nos fameuses pauses
"café"), font bien parties du
"temps de travail effectif", à
condition que l'on se tienne à disposition de
l'employeur et que l'on ne puisse vaquer à ses
occupations personnelles.
Rq : «Si le décompte des
heures de travail assurées par chaque salarié
se fait par un système d'enregistrement
automatique, celui-ci doit être fiable et
infalsifiable ».
Tout salarié soumis
à un aménagement
du temps de travail
doit bénéficier de contreparties pertinentes et
proportionnelles aux sujétions imposées. En
clair ? Si, pour une raison ou une autre, le
salarié voit son temps de travail
"aménagé", il peut négocier des
contreparties, sachant que le seul passage aux 35
heures ne constitue pas une contrepartie
suffisante en soi.
Les astreintes
(celles des ingénieurs système, par
exemple) sont dûment notifiées 15 jours à
l'avance, puis récapitulées en fin de mois. Si
l'ingénieur intervient, cela compte comme
travail effectif.
On notera que le système des astreintes n'était
pas, jusqu'à cette Loi, fixée par le Code du
Travail. C'est chose faite : une astreinte est une période où
le salarié a lobligation dêtre chez
lui ou à proximité pour pouvoir intervenir au
service de lentreprise.
Seule la durée
de lintervention constitue un travail
effectif.
Un "accord" (C.C.N. ou convention
d'entreprise) peut prévoir la mise en place de
compensations financières ou en repos. |
Avant
tout "plan
social",
lemployeur doit avoir conclu un accord de
Réduction du Temps de Travail ou engagé
"sérieusement et loyalement" des
négociations.
A savoir si l'on se retrouve
en situation difficile comme dans une entreprise
qui pourrait aller vers le
Redressement
et Liquidation judiciaire.
Rq2 : cet
article, issu de l'amendement reposant sur le cas
de l'entreprise "Michelin", évite
toute annonce brutale de licenciement...
Cependant, le principe de licencier pour obtenir
simplement une rentabilité optimale reste
toujours valide et concerne potentiellement tous
les salariés, y compris des ingénieurs
informaticiens, bien sûr!
(cf conseil
constitutionnel)
Les
heures supplémentaires
Commençons par une bien bonne
(non, en fait, c'est pas drôle) :
Il existe la notion de durée
maximale de travail :
- 48 heures par semaine glissante (ça n'a
pas changé avec cette Loi sur les 35 heures),
- 44 heures (contre 46 avant) sur 12
semaines consécutives.
Que tous ceux pour qui ces horaires
hebdomadaires n'ont rien d'exceptionnel alors
qu'ils ne sont pas P.D.G. ou cadre de haut niveau
se reportent à l'article sur les Heures
Supplémentaires : soit leur entreprise
est en tort, soit ils s'organisent bien mal dans
leur boulot!...
Pour ceux qui
rêvent toujours de se faire reconnaître leurs
«heures sup'», la suite peut les intéresser :
Il existe une
période transitoire (2000-2002) pendant laquelle
les heures (de 36 à 39) sont majorées de 10%,
la majoration étant versée non au salarié -
zut, encore raté :) -,
mais à un fond de financement de la sécurité
sociale.
En période normale (2002 et plus) :
-de la 36 à la 39ème heures : 25% de
bonification si un accord "35 heures" a
été signé, sinon 15% + 10% reversés au fond
de financement de la sécu.
Bon... euh, en gros, pour les heures
36 à 39 : +10% pour la 1ère année civile
d'application des 35 heures, +25% les années
suivantes, bonification reversée au salarié,
qu'il y ait ou non un accord "35
heures" dans son entreprise! (cf conseil constitutionnel)
- au delà de la 43ème heures, les heures sup'
sont majorées de 50%.
D'autres articles dans ce site reviendront sur un
problème majeur lié à l'application de cette
Loi (surtout pour les informaticiens en Régie,
par exemple) : le contrôle du temps de
travail... |