|
Écrivez
à AILES ! |
Retour
vers le dossier Congés Payés |
Retour
vers l'article
(les congés) |
Retour
vers l'article
(les congés et la Loi) |
Retour
vers l'article
(fiche de paie,
cf. note 8) |
|
|
Congés Payés
jours ouvrés, jours ouvrables
[J_Ouvrables]
|
Voici une compilation de questions qui montrent bien
que ces concepts "ouvrés-ouvrables" ne sont pas des
plus intuitifs. En fait, ce sont les conséquences de leur application qui sont
parfois surprenantes.
Tout vous est détaillé, avec des exemples et, en bonus,
l'illustration de la loi de mensualisation de 1978.
Mes réponses sont en italique rouge.
Mes réponses sont de simples pistes (je ne suis
pas spécialiste du Droit du Travail, comme cela
est précisé en bas à gauche de cette page, cf.
Avertissement
!) |
J'ai un petit problème concernant les congés payés. Normalement par mois
travaillé, on a 2,5 jour de congé. Dans mon entreprise, mon employeur fait
apparaître 2.08 jours de congé. C'est normal ?
Vous avez en effet 2,5
jours de congés par mois travaillés... mais 2,5 jours
ouvrables (lundi au samedi), et seulement 2,08 jours ouvrés (lundi au vendredi).
Pourquoi ? 12*2,5 = 30 jours ouvrables = 5 semaines de 6 jours (du lundi au samedi) 12*2.08(3333...) = 25 jours ouvrés (du lundi au vendredi)
Comment savoir si vous êtes en jour ouvrés ou
ouvrables ? Le fait de faire la grasse matinée le samedi est un bon
premier indice. Mais la vraie réponse se trouve dans votre Convention
Collective Nationale (CCN).
La Loi prévoit un
décompte des jours de congés en jours ouvrables mais il arrive que
certaines conventions collectives comme la Syntec
annonce clairement la couleur : on prends
ses congés en jours ouvrés. La Métallurgie,
en revanche, considère les jours ouvrables. Mais cela ne vous
empêche pourtant pas de ne travailler que 5 jours! En effet, même si
le système de décompte des jours de congés se fera bien selon le
mode des jours ouvrables (6 jours), votre rythme de travaille reste
fixé par votre employeur (et, en informatique, ce sera le plus
souvent 5 jours).
La CCN fixe donc le mode de décompte des jours de congés, pas votre
emploi du temps!
Pensez également à regarder votre
fiche de paie. Vous
verrez que certaines SSII choisissent d'ignorer le système des jours
ouvrés imposés par la Convention Collective Syntec et restent en
jour ouvrable.
C'est quoi, un jour ouvrable ?
Un jour ouvrable, c'est un jour de la semaine différent
d'un dimanche et d'un jour férié non travaillé de part le contrat. Si le contrat prévoit le travail les jours fériés, les jours fériés (sauf le 1er mai) deviennent un jour ouvrable.
Je voudrai confirmation sur le fait que lorsqu'on prend un vendredi de congé, le samedi est automatiquement pris en compte et est
décompté des congé ??
En jours ouvrables, en effet,
on part du premier
jour non travaillé qui aurait du l'être à la vieille du premier jours retravaillé (donc du vendredi au dimanche), on compte tous les jours sauf les dimanche et jours fériés chômés dans
l'entreprise.
En jours ouvré, on ne compte pas le samedi.
En jour ouvrable, on pourrait se poser la question
des
5 samedi maxi...,
mais c'est sans doute un faux problème.
Vous avez un exemple de prise de congés en jour ouvrable ?
En congé à partir du vendredi 27 juillet 2000 après le travail. Reprise le lundi 21 août 2000.
Vous travaillez habituellement du lundi au vendredi, mais de par votre
CCN (Métallurgie),
vos congés se décompte en jours ouvrables.
Le 1er jour non travaillé qui aurait dû l'être est donc le Lundi 31 Juillet.
On compte donc le nombre de jour entre le 31 juillet et le 20 août inclus : 21 jours dont 3 dimanches et un jour férié.
Cela donne donc 21-3-1=17 jours ouvrables... sur les 30 (12 mois * 2,5
jours) qui vous sont alloués.
En jours ouvrés (si vous êtes CCN Syntec),
cela n'aurait fait que 14 jours (on retire les 3 samedi qui sont des
jours ouvrables, mais non-ouvrés). 14 jours sur les 25 (12 mois *
2,08 jours).
En congé à partir du jeudi 26 juillet 2000 après le travail. Reprise le lundi 21 août 2000.
Le 1er jour non travaillé qui aurait dû l'être est donc le Vendredi 27 Juillet.
On compte donc le nombre de jour entre le 27 juillet et le 20 août inclus : 24 jours dont 4 dimanches et un jour férié.
Cela donne donc 24-4-1=19 jours ouvrables (le vendredi 27 et le samedi
28 viennent se rajouter au précédent total).
En jours ouvrés, seul le vendredi se serait rajouté, portant le
nombre de jours ouvrés de congés à 15.
Merci,... j'avais bien compris ! mais mon problème est qu'il faut que je le trouve sur un document officiel.. sais tu
où puis-je le trouver ??
J'avais téléphoné au CIRA
(Centre Interministériel de Renseignements Administratifs) et j'avais eu cette réponse là... et je l'ai revu sur la fiche "congés payés" disponible gratuitement à l'
DDTEFP
(Directions Départementales du Travail,
de l'Emploi et de la Formation Professionnelle)... mais je viens de relire, il est juste fait allusion aux articles du code du travail pour le calcul du droit à congés, la rémunération.. mais pour le décompte pas de référence à un article du code du travail
"clair".
Vous trouverez des illustrations de ce principe
(toujours sans référence légale "absolue") dans les liens
bibliographique
[J_Ouvrables].
Au fait, un jour férié...
il est bien payé, comme si j'étais venu travailler ?
Un jour férié non travaillé qui tombe un jour normalement travaillé
n'entraîne pas une réduction de rémunération pour un salarié mensualisé
(c'est-à-dire un salarié qui touche la même chose chaque mois, que le mois
comporte 28 ou 31 jours).
Il s'agit de la Loi no 78-49 du 19 janvier 1978, dite Loi de
mensualisation, qui officialise la mensualisation instaurée par
certaines CCN. La Syntec,
par exemple, mensualise de fait ses salariés avec sa rémunération
forfaitaire (169h/mois, ou plutôt, 152 heures si vous pratiquez la
semaine de 37h, dans le cadre d'un accord "35 Heures").
Cette loi de mensualisation vient valider l'accord national interprofessionnel du 10 décembre 1977
qui instaurait le principe de mensualisation, à savoir :
« A compter du 1er octobre 1978, la rémunération des ouvriers visés à l'article 1er sera mensuelle et devra
être indépendante, pour un horaire de travail effectif déterminé, du nombre de jours travaillés dans le mois, le paiement mensuel ayant
pour objet de neutraliser les conséquences de la répartition inégale des jours entre les douze mois de l'année.
» Retrouvez la mensualisation dans cet
article sur le
Salaire tronqué pour mois incomplet.
Pour répondre précisément à votre question
relative à une éventuelle baisse de rémunération du fait d'un jour
férié, on se reportera à l'article 3 de ce même accord :
« A compter du 1er janvier 1978, le chômage des jours fériés ne pourra être, pour les ouvriers visés à l'article 1er
totalisant au moins trois mois d'ancienneté dans l'entreprise ou l'établissement et ayant accompli au moins 200 heures
de travail au cours des deux mois précédant le jour férié considéré, la cause d'une réduction de la rémunération, sous réserve, pour chaque intéressé,
qu'il ait été présent le dernier jour de travail précédant le jour férié et le premier jour de travail qui lui fait suite, sauf autorisation d'absence
préalablement accordée. »
Maintenant soyons
clair, pour les ingénieurs informaticiens que vous êtes... vous ne
devriez jamais vous trouver confronté à une telle situation (baisse
de salaire parce que "jeune embauché" dans une société,
au moment d'un jour férié).
Comment se fait-il, dans ma société (Métallurgie),
lorsqu'un jour férié tombe un samedi, tout le monde pose son
vendredi et "gagne gratuitement" le lundi qui suit ???
D'abord,
un jour férié n'est pas un jour ouvrables s'il est normalement non travaillé, ce qui provoque l'allongement des vacances d'un jour (ex courant avec le 14 juillet ou le 15
août).
Mais cet allongement n'est pas gratuit : cela vous "débite" un jour ouvrable de moins dans vos congés payés, voire, dans le cas de congé payés fixés par l'employeur, cela fait un congé d'été augmenté d'une journée puisque l'employeur cherches à avoir toujours le
même nombre de jours ouvrables consommés à cette période.
Mais (bis), certaines
grandes sociétés prévoient, dans leur accord d'entreprise,
d'accorder le lundi si le samedi était férié, considérant que le
jour ouvrable "économisé" ne profite pas au salarié (qui,
de toute façon, ne vient pas travailler le samedi). Cette société
reporte donc le bénéfice de ce jour férié au jour travaillé
suivant, à savoir le lundi. D'où l'empressement de vos collègues à
poser le vendredi, sachant que le lundi suivant sera
"férié"!
Rappelons qu'une telle disposition ne peut être fixée que dans le
cadre d'un accord d'entreprise. Ce n'est pas quelque chose que vous
trouverez dans vos CCN (du moins pas dans celles concernées par ce
site).
|