Démission après congé
maternité
La démission
doit être le résultat d'une volonté non-équivoque de la
part du salarié. A ce sujet, ne constitue pas une
manifestation de volonté suffisante de la part du salarié le
fait: de ne pas reprendre le travail dès la fin de son
indisponibilité. Et ce même si la
salariée avait fait part explicitement et implicitement de sa
volonté de ne pas reprendre son travail à l'issue de son
congé maternité.
Les femmes en
état de grossesse «médicalement attesté» peuvent quitter
le travail sans délai-congé et sans avoir, de ce fait, à
payer une indemnité de rupture.
Licenciement et grossesse
Aucun employeur ne peut résilier le
contrat de travail d'une salariée lorsqu'elle est en état de
grossesse médicalement constaté et pendant l'intégralité
des périodes de suspension du contrat de travail auxquelles
elle a droit, qu'elle use ou non de ce droit, ainsi que
pendant les quatre semaines qui suivent l'expiration de ces
périodes.
Toutefois, il peut résilier le contrat
s'il justifie d'une faute grave de l'intéressée, non liée
à l'état de grossesse.
Le licenciement d'une salariée est annulé
si, dans un délai de 15 jours à compter de sa notification,
l'intéressée envoie à son employeur par lettre recommandée
avec demande d'avis de réception, soit un certificat médical
justifiant qu'elle est en état de grossesse, soit une
attestation justifiant l'arrivée à son foyer, dans un délai
de 15 jours, d'un enfant placé en vue de son adoption. (C.
trav. art. R.122-9)
Rq: c'est aussi annulé si l'employeur était au courant au
moment de sa décision de licencier! (Cass. soc. 20 juin 1995,
n°91-44.952).
Mais en revanche, l'employeur peut licencier une salariée en
raison d'absences dues à une maladie... même si celle-ci
trouve son origine dans la grossesse ou l'accouchement, une
telle maladie n'ayant pas à être distinguée de toute autre
maladie, dès lors qu'elle apparaît après le congé de
maternité.
Une salariée se trouvant en congé
parental (cf. col. suivante) et licenciée pour motif
économique ne peut prétendre au paiement de l'indemnité de
préavis. En revanche, les salariés en congé parental
concernés par un projet de licenciement pour motif
économique doivent se voir proposer par l'employeur une
convention de conversion.
État de grossesse
L'employeur ne doit pas prendre en
considération l'état de grossesse d'une femme
pour refuser de l'embaucher, résilier son
contrat de travail au cours d'une période
d'essai. Il lui est en conséquence interdit de
rechercher ou de faire rechercher toutes
informations concernant l'état de grossesse de
l'intéressée.
La femme candidate à un emploi ou
salariée n'est pas tenue de révéler son état
de grossesse.
Examens
La salariée bénéficie d'une
autorisation d'absence pour se rendre aux examens
médicaux obligatoires prévus par l'article L.
154 du Code de la santé publique dans le cadre
de la surveillance médicale de la
grossesse et des suites de l'accouchement.
Ces absences n'entraînent aucune
diminution de la rémunération et sont
assimilées à une période de travail effectif
pour la détermination
de la durée des congés payés ainsi qu'au
regard des droits légaux ou conventionnels que
la salariée tient du fait de son ancienneté
dans
l'entreprise.
Suspension du Contrat de Travail
(congé maternité)
La durée du congé de
maternité est assimilée à une période de
travail effectif pour la détermination des
droits que la salariée tient de son ancienneté.
La salariée a le
droit de suspendre le contrat de travail pendant
une période qui commence 6 semaines avant la
date présumée de l'accouchement et se termine
10 semaines après la date de celui-ci.
Lorsque des naissances multiples
sont prévues, cette période commence 12
semaines avant la date présumée de
l'accouchement, 24 semaines en cas de naissance
de plus de deux enfants et se termine 22 semaines
après la date de l'accouchement.
En cas de naissance de deux
enfants, la période antérieure à la date
présumée de l'accouchement peut être
augmentée
d'une durée maximale de 4 semaines; la période
de 22 semaines postérieure à l'accouchement est
alors réduite d'autant.
Rajoutez encore 2 semaines avant
(et ôtez 2 après) si, avant l'accouchement, la
salariée elle-même ou le ménage assume déjà
la charge de 2 enfants au moins ou lorsque la
salariée a déjà mis au monde au moins 2
enfants nés viables.
Quand l'accouchement a lieu avant
la date présumée, la période de suspension du
contrat de travail pourra être prolongée
jusqu'au terme des 16 (6+10), 26, 34 (12+22) ou
des 46 semaines de suspension du contrat
auxquelles la salariée peut avoir droit.
En cas de problème attesté par un
certificat médical (résultant de la grossesse
ou des couches), la période de suspension du
contrat est augmentée de la durée de cet état
pathologique dans la limite de 2
semaines avant la date présumée de
l'accouchement et de 4 semaines après la date de
celui-ci.
Lorsque l'enfant est resté
hospitalisé jusqu'à l'expiration de la 6ème
semaine suivant
l'accouchement, la salariée peut reporter à la
date de la fin de l'hospitalisation tout ou
partie du congé auquel elle peut encore prétendre.
Dans le cas où pendant sa
grossesse la femme a fait l'objet d'un changement
d'affectation, elle est réintégrée dans
l'emploi occupé avant cette affectation
lorsqu'elle reprend son travail à l'issue de la
période de suspension. |
Suspension
(procédure)
L'employée doit soit
remettre à son
employeur, qui est tenu d'en délivrer un
récépissé, soit lui envoyer par lettre
recommandée avec demande d'avis de réception,
un certificat médical attestant, suivant le cas,
son état de grossesse et la date présumée de
son accouchement ou la date effective de
celui-ci, ainsi que, s'il y a lieu, l'existence
et la durée prévisible de son état
pathologique rendant nécessaire une augmentation
de la période de suspension de son contrat de
travail.
Congé
parental d'éducation
Cette possibilité est ouverte au
père et à la mère.
Pour élever son enfant, le
salarié peut, sous réserve d'en informer son
employeur par lettre recommandée avec demande
d'avis de réception au moins 15 jours à l'avance, résilier son contrat de travail à
l'issue du congé de maternité ou, le cas
échéant, 2 mois après la naissance ou
l'arrivée au foyer de l'enfant, sans être tenu
de respecter le délai de préavis, ni de payer
de ce fait une indemnité de rupture.
Il peut, dans l'année suivant la
rupture de son contrat, solliciter dans les
mêmes formes son réembauchage; l'employeur est
alors tenu, pendant un an, de l'embaucher par
priorité dans les emplois auxquels sa
qualification lui permet de prétendre et de lui
accorder, en cas de réemploi, le bénéfice de
tous les avantages qu'il avait acquis au moment
de son départ.
La possibilité pour un père
salarié d'obtenir un congé parental n'est pas
subordonnée à l'exercice par la mère d'une
activité salariée.
Pendant la période qui suit
l'expiration du congé de maternité, tout
salarié qui justifie d'une ancienneté minimale
d'une année à la date de naissance de son
enfant a le droit soit de bénéficier d'un
congé parental d'éducation durant lequel le
contrat de travail est suspendu (cf. ci-dessus),
soit de réduire sa durée de travail d'au moins
un cinquième de celle qui est applicable à
l'établissement sans que cette activité à
temps partiel puisse être inférieure à 16
heures hebdomadaires.
Le congé parental et la période
d'activité à temps partiel prennent fin au plus
tard au troisième anniversaire de l'enfant. Le
congé parental et la période d'activité à
temps partiel ont une durée initiale d'un an au
plus; ils peuvent être prolongés 2 fois pour
prendre fin au plus tard au terme des périodes
définies ci-dessus, quelle que soit la date de
leur début.
Lorsque le salarié entend
prolonger son congé parental d'éducation ou sa
période d'activité à temps partiel, il doit
avertir l'employeur de cette prolongation, par
lettre recommandée avec demande d'avis de
réception, au moins un mois avant le terme
initialement prévu et l'informer, le cas
échéant, de son intention soit de transformer
le congé parental en activité à temps partiel,
soit de transformer l'activité à temps partiel
en congé parental. On notera que le non-respect
de ce délai ne justifie pas l'irrecevabilité de
sa
demande.
Attention, pendant la période
d'activité à temps partiel ou à l'occasion des
prolongations de celle-ci, le salarié ne peut
pas modifier la durée du travail initialement
choisie sauf accord de l'employeur ou si une
convention ou un accord collectif de travail le
prévoit expressément.
Cette prolongation ne peut être
refusée par l'employeur (dans la mesure où
celui-ci avait déjà accepté le congé parental
de son employé).
Remarque : Ce congé sera suivi
d'une visite médicale, obligatoire uniquement
dans le cas du congé maternité.
Congés
On rappellera que seule
l'impossibilité pour un salarié d'exercer le
droit à congé annuel pendant la période
prévue par la convention collective, du fait de
l'employeur, ouvre droit à son profit à la
réparation du préjudice qui en est résulté
(rappelé dans Congés).
Or tel n'est pas le cas lorsque le
salarié a été empêché de prendre ses congés
du fait d'un arrêt de travail pour maladie,
suivi d'un congé de maternité et d'un congé
parental.
Femmes en couches
En principe, les salariées ne
peuvent être occupées pendant une période de 8
semaines au total avant et après leur accouchement.
Il est interdit d'employer des
femmes en couches dans les 6 semaines qui suivent
leur délivrance.
Pendant une année à compter du
jour de la naissance, les mères allaitant leurs
enfants disposent à cet effet d'une heure par
jour durant les heures de travail.
Cette heure est répartie en deux
périodes de 30 minutes, l'une pendant le travail
du matin, l'autre pendant l'après-midi. Le
moment où le travail est arrêté pour
l'allaitement est déterminé par accord entre
les intéressés et leurs employeurs. A défaut
d'accord il est placé au milieu de chaque
demi-journée de travail
Les chefs d'établissements occupant
plus de 100 femmes de plus de 15 ans peuvent
être mis en demeure d'installer dans leurs
établissements ou à proximité, des chambres
d'allaitement.
Revenus, démarches ?
Cet article est le premier de ce dossier. Deux
autres articles vous emmèneront dans la section Argent,
avec Maternité
et revenus, (attention au problème du maintien
de salaire) mais aussi dans la section
démarche, avec Maternité
et démarches.
Vous saurez ainsi tout sur les différentes
aides qui peuvent aider votre famille, ainsi que les
différentes solutions qui s'offrent à vous pour allier vie
professionnelle et éducation de votre enfant. |