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Durée d'un Préavis |
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Diminuer son préavis (?)
[CodeTravDal97], [Syntec95]
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La situation particulière de l'emploi
dans le domaine informatique entraîne, en cette
fin de millénaire, des opportunités accrues
d'embauche.
Du coup, lorsque celles-ci interviennent alors
que vous êtes déjà employé, vous tenez à
sauter sur l'occasion et à rejoindre le plus
rapidement possible votre nouvel employeur!
D'où l'ambition légitime de vouloir raccourcir
son préavis...
Cette collection de témoignage illustre dans
quelle mesure cela est possible.
Mes commentaires sont en italique rouge.
Mes réponses sont de simples pistes (je ne suis
pas juriste comme cela est précisé en bas à
gauche de cette page, cf. Avertissement
!) |
Petits
malins... voici tous les moyens auxquels vous avez
potentiellement accès pour diminuer un préavis :) ...
Entre parenthèses est indiquée l'efficacité
correspondant à chacun de ses "moyens".
Absence
pour recherche d'emploi
(oui mais
bof)
Prise de congés
(non!!!)
Jours RTT (oui!, mais...)
contrat ou convention
avantageux (oui ou non !?!, démission ou licenciement ?)
Patron conciliant
(oui)
Dispense de préavis -
protocole d'accord (définitivement
oui! MAIS)
Grossesse ou congé
parental d'éducation (oui,
m'enfin...)
Rapprochement, suivre son
conjoint(e) (ha ben là non, hélas.)
Subtiles menaces
(hélas oui)
Bonjour,
Lors d'une démission, vous avez dit qu'il est possible
de cumuler les 2 heures journalières de recherche
d'emploi à la fin. Cela influence-t-il la date de sortie
de la société ?
En plus clair, lors de cette période, nous ne
reviendrons plus dans la société mais nous en faisons
encore partie ? Cette question est, pour mon cas,
cruciale.
Attention : ne confondez-pas
"dispense de préavis"
et "absence pour recherche d'emploi".
- La première (régie par l'article L.122-8 du Code du
Travail) influence effectivement la date de sortie de
l'entreprise et donne lieu aux documents de sortie habituels tels
que le certificat de travail.
- La deuxième (l'absence - régie non par la Loi,
puisqu'il s'agit d'un usage, mais par Jurisprudence) peut
être assimilée à une sorte de
"congé payé" pendant lequel on fait bien
parti de l'entreprise. Elle n'influence
pas la date de sortie.
Pour mieux savoir de quoi on
parle, voici un rappel plus complet de l'article de la
CCN Syntec traitant de "l'absence pour recherche
d'emploi".
Il est évoqué dans ce site à la page Syntec
- contrat de travail et
également, avec un principe similaire, à la page Métallurgie
- contrat de travail.
Article 16 de la Syntec
:
a/ pendant la période d'essai, la durée des absences
autorisées pour la recherche d'emploi doit être
calculée sur la base de 2 heures pour chaque jour ouvré
compté entre la date de démission ou de licenciement,
d'une part, et la fin d'activité du salarié dans
l'entreprise, d'autre part.
b/ En dehors de la période de d'essai, pendant la durée
conventionnelle ou contractuelle du préavis, les
salariés ont droit de s'absenter pour rechercher un
emploi pendant 6 jours ouvrés par mois, pris chaque mois
en une ou plusieurs fois, en principe par demi-journée.
Les heures d'absence seront fixées moitié au gré de
l'employeur et moitié au gré du
salarié moyennant avis réciproque.
Sur la base de 2 heures par jour pendant 3
mois, cela fait 120 heures en tout soit 15 jours de
travail effectif. Peut-on effectivement cumuler ces 3
semaines en fin de préavis ?
Bien sûr : puisqu'il
s'agit d'un usage, *tout se né-go-cie*.
Ce cumul est donc à négocier entre votre employeur et
vous.
N'oubliez pas que ces heures (non
payées pour la Syntec, payées pour la Métallurgie)
vous sont dues dans la mesure où vous n'avez pas encore
trouvé de nouvel emploi. Vous ne pouvez donc pas
profiter de ce cumul pour aller travailler ailleurs...
(alors que c'est parfaitement possible dans le cadre de
la dispense de préavis, elle aussi négociable - par
écrit et de façon non-équivoque, comme cela est
précisé dans le cadre dispense de préavis)
Rq : ces heures, pour la Syntec, ne sont pas payées en cas de
démission, mais elles le sont en cas de licenciement. cf.
Syntec
- contrat de travail.
Si j'ai laissé passé un mois sans vouloir
en bénéficier [des heures d'absences pour recherche
d'emploi], ces-dites heures sont-elles toujours valables
pour les deux mois restant ?
Là encore, la réponse tient
toujours en un mot : négociation...
Dois-je justifier de l'usage des heures qui
me sont attribuées ?
Normalement non, mais on touche
là un point sensible concernant l'attribution de ces
heures : elles sont censées vous permettre de trouver un
nouvel emploi, pas de "partir plus tôt". A
vous d'être discret. Vous pouvez également faire
remarquer que le fait d'avoir déjà trouvé un nouvel
emploi ne devrait pas vous empêcher de chercher une
meilleure opportunité encore ailleurs!!!
Bref, comme vous commencez sans doute à le comprendre,
vous n'échapperez pas à une négociation en règle sur
la durée de votre préavis... et dans ce cas, vous
constaterez vite que la solution proposée dans la dernière
partie de ce long "témoignage" est finalement plus simple et
entraîne bien moins de questions!
On notera cet arrêt de la Cour de Cassation du 21
janvier 2003, n° 01-40.529, qui se prononce en faveur du maintien des
heures de recherche d'emploi regroupée en fin de préavis même si
l'employé retrouve un emploi avant la-dit fin.
En effet, le salarié peut être autorisé, avec accord de l'employeur,
à regrouper ces heures en fin de préavis. Pendant cette période,
l'intéressé continue à faire partie des effectifs de l'entreprise,
mais il n'a plus à fournir de prestation de travail.
Dans le cas de cet arrêt, le démissionnaire avait obtenu le
regroupement de ses heures de recherche d'emploi du 4 mai au 2 juin
1999, date de fin de son contrat de travail... avant de trouver un
emploi dès le 9 mai! L'employé a voulu interrompre la durée du
préavis, refusant de rémunérer le salarié dès le 10 mai. A tort
selon la cour de Cassation : elle juge que l'employeur avait donné
son accord pour que les heures de recherche d'emploi dont
bénéficiait le salarié soient cumulées et regroupées en fin de
préavis. Dès lors il ne pouvait y mettre fin de façon prématurée
et au motif que le salarié avait retrouvé un emploi. En effet, le
préavis ne peut être en principe ni interrompu, ni suspendu.
Absence
pour recherche d'emploi (oui
mais bof)
Prise
de congés (non!!!)
Jours RTT (oui!, mais...)
contrat ou convention
avantageux (oui ou non !?!, démission ou
licenciement ?)
Patron conciliant
(oui)
Dispense de préavis -
protocole d'accord (définitivement
oui! MAIS)
Grossesse ou congé
parental d'éducation (oui,
m'enfin...)
Rapprochement, suivre son
conjoint(e) (ha ben là non, hélas.)
Subtiles menaces
(hélas oui)
Puis-je prendre des congés spéciaux pendant la période
de préavis (je me marie) et choisir la date où je les
prends?
Rien ne vous empêche de
prendre des congés payés durant le préavis (en faisant
jouer les "absences exceptionnelles" dont le
mariage qui vous donne droit à 4 jours ouvrés d'absence
non décomptés de votre solde de congés. cf. Syntec
- congés ou Métallurgie
- congés)
Seul "hic" : ces congés doivent être pris en
accord avec votre employeur qui peut très bien vous les
refuser.
Mais n'oubliez pas que cela ne peut vous aider à
diminuer votre préavis (durée de travail préfix),
comme cela est expliqué en détail dans le témoignage
sur Préavis et absence.
Potentiellement, votre employeur peut même, s'il s'y
prend suffisamment à l'avance, vous imposer de prendre
des congés pendant votre préavis afin de repousser la
date de fin de celui-ci... cette "solution"
reste toutefois très très rarement employée...
Je travaille depuis neuf mois dans l'entreprise, ai-je
droit aux congés payés non pris si je pars avant le 31
mai 1999?
Vous aurez, lors de votre
départ, droit évidemment à une "indemnité
compensatrice de congés payés" calculée en
fonction du nombre de mois accomplis, sur la base de 2.5
jours/mois.
Le fait que vous partiez avant ou après le 31 mai ne
change rien au fait que vous avez travaillé plusieurs
mois, vous ouvrant donc des droits aux congés. Ces
congés, que vous n'avez normalement pas encore pu
prendre (sauf par anticipation), vous sont dus. Cela vous
est rappelé dans l'article sur les Indemnités au moment du départ de
l'entreprise..
Absence
pour recherche d'emploi (oui
mais bof)
Prise de congés
(non!!!)
Jours RTT (oui!,
mais...)
contrat ou convention
avantageux (oui ou non !?!, démission ou licenciement ?)
Patron conciliant
(oui)
Dispense de préavis -
protocole d'accord (définitivement oui!
MAIS)
Grossesse ou congé
parental d'éducation (oui,
m'enfin...)
Rapprochement, suivre son
conjoint(e) (ha ben là non, hélas.)
Subtiles menaces
(hélas oui)
C'est un fait, la pose de jours RTT ne fait pas reculer la fin du
préavis.
Remarque : je cherche toujours une référence légale pour corroborer
cette affirmation.
Cela semble toutefois logique, vue la nature même d'une journée RTT
: il s'agit de journées octroyées en récupération d'un travail supplémentaire
déjà effectué. Elles ne sont donc nullement assimilables à des jours de
"congés payés".
(c'est ce qui est mentionné dans un autre contexte dans l'article Les 35 Heures - et alors ? -.
Elles ne peuvent pas être indemnisées financièrement en cas de départ
: il faut les avoir soldées.
Mais.
Mais il ne faut pas oublier les termes de l'accord 35h. qui régit l'octroi
et la pose de ces jours RTT : bien souvent, comme le mentionne cet
accord
type, il est prévu qu'une partie de ces journées sont
posées par la Direction. Vous ne pouvez donc compter, pour réduire
votre préavis, que sur une partie des jours RTT qui vous restent...
Absence
pour recherche d'emploi (oui
mais bof)
Prise de congés
(non!!!)
Jours RTT (oui!, mais...)
contrat ou
convention avantageux (oui
ou non !?!, démission
ou licenciement ?)
Patron conciliant
(oui)
Dispense de préavis -
protocole d'accord (définitivement
oui! MAIS)
Grossesse ou congé
parental d'éducation (oui,
m'enfin...)
Rapprochement, suivre son
conjoint(e) (ha ben là non, hélas.)
Subtiles menaces
(hélas oui)
Grâce à tes infos, j'ai pu obtenir un exemplaire
de la Syntec (chez [DirGestConvColl]).
Elle mentionne:
ARTICLE QUINZE I.C. -
PREAVIS EN DEHORS DE LA PERIODE D'ESSAI
Sauf accord entre les parties prévoyant une durée
supérieure, la durée du préavis, dite aussi "
délai-congé ", est de trois mois quelle que soit
la partie qui dénonce le contrat.
Quant à mon contrat, il dit:
« Période d'essai et de préavis ...
A l'issue de la période d'essai, si l'Agent est
confirmé dans son poste, le délai-congé réciproque
sera dès lors de 2 mois.»
Il y a donc un "accord entre les parties
prévoyant une durée INFERIEURE"... cet accord est
il valable ?
Je préférerai n'avoir que 2 mois de préavis, bien
sûr...
Évidemment, il faut distinguer les
deux situations dans lesquelles le préavis intervient :
démission et licenciement.
DÉMISSION
oui : Hé
bien..... ... OUI!!! Vous pouvez brandir
fièrement votre contrat et prétendre vouloir partir au
bout de 2 mois. Cette clause de votre contrat de travail
est en effet *plus* avantageuse que celle prévue par la
C.C.N. (Convention Collective Nationale). Un préavis plus court est plus avantageux...
pour un démissionnaire ( Soc. 19 juin 1996: RJS
1996. 592, no 920, ce qui veut dire "arrêt de la chambre sociale
de la Cour de Cassation", publié dans la Revue de Jurisprudence
Sociale)
re-oui : Le
contraire est vrai! Si votre contrat de travail impose 3
mois de préavis alors que votre C.C.N. n'en impose qu'un
seul, c'est cette dernière durée qui devra être
respectée. Donc une Convention (Collective Nationale)
avantageuse peut effectivement vous permettre de réduire
un préavis!
LICENCIEMENT
non :
Hé
bien..... ... NON!!! Vous ne pouvez pas brandir
fièrement votre contrat et prétendre vouloir partir au
bout de 2 mois. Cette clause de votre contrat de travail
est en effet *moins* avantageuse que celle prévue par la
C.C.N. (Convention Collective Nationale). Afin de
protéger le licencié que pouvez être, on considère
qu'un préavis plus long est plus avantageux...
re-non : Mais le
contraire n'est pas davantage vrai! Si votre contrat de travail impose 3
mois de préavis alors que votre C.C.N. n'en impose qu'un
seul, c'est la première durée qui devra être
respectée. Donc une Convention (Collective Nationale) ne peut vous permettre de réduire
un préavis... en cas de licenciement !
(SAUF... sauf le cas exposé ci-dessous dans
ha ben si, parfois)
Votre contrat peut donc prévoir au contraire un préavis
plus important (plus long) que celle de votre C.C.N... et
vous devez savoir que cette longue période s'applique
automatiquement même si vous ne le réclamez pas.
Je m'explique : imaginons que votre C.C.N. impose 3 mois
de préavis et votre contrat de travail 6 mois (ce qui
est légal). Si vous vous faites licencier et que votre
patron vous envoie une lettre dans laquelle il
*raccourcit* unilatéralement le préavis à 4 mois
(toujours, en apparence, légal puisque supérieur à ce
qui est prévu par la C.C.N.)... vous êtes alors en
droit de réclamer des indemnités pour inobservation du
préavis par le patron (ici 2 mois non respectés), et ce
même si vous ne le faites qu'à l'issue des 4 mois. Le
11 juillet 1991, la Cours de cassation a en effet
estimée que la renonciation du salarié aux dispositions
de son contrat de travail relatives à la durée du
préavis ne pouvait résulter de son silence à la
réception de la lettre.
Votre contrat de travail ne vous permet donc pas de
raccourcir un préavis imposé par votre C.C.N...
ha ben si, parfois : Certaines
conventions, dont celle du Syntec (si, si!), permettent à leur
licencié d'abréger leur préavis.
Ainsi, l'article 17 du Syntec précise bien :
« En cas de licenciement, le salarié
pourra quitter son emploi dès qu'il sera pourvu d'une nouvelle place.
Dans ce cas, il n'aura droit, indépendamment de l'indemnité éventuelle
de licenciement, qu'à la rémunération correspondant à la durée de
la période de préavis effectivement travaillée. ».
Donc, dans le cas d'un licenciement, vérifiez bien votre convention
collective.
Absence
pour recherche d'emploi (oui
mais bof)
Prise de congés
(non!!!)
Jours RTT (oui!, mais...)
contrat ou convention
avantageux (oui ou non !?!, démission ou
licenciement ?)
Patron
conciliant (oui)
Dispense de préavis -
protocole d'accord (définitivement
oui! MAIS)
Grossesse ou congé
parental d'éducation (oui,
m'enfin...)
Rapprochement, suivre son
conjoint(e) (ha ben là non, hélas.)
Subtiles menaces
(hélas oui)
Bonjour,
J'ai un salarié démissionnaire qui ne veut pas
travailler ce matin car c'est la dernière journée de
son préavis.
Que faire....Doit on lui donner sa journée? Est ce
légal?
Sur le plan légal, votre
employé n'a pas à "vouloir" travailler ou non
tel ou tel jour : le préavis est une période de travail
effectif.
Rien ne vous empêche cependant de le dispenser de sa
dernière journée (qui demeure une journée payée...)
en établissant un "protocole
d'accord".
Moins coûteux, vous pouvez aussi négocier avec lui et
le convaincre que vous lui donnez sa dernière journée
au titre de "l'absence
pour recherche d'emploi"
:
- Avantage (pour vous), elle est non payée.
- Inconvénient, dans ce type d'accord, vous auriez dû
lui accorder 6 jours par mois de préavis effectué...
Dans les deux cas, la solution passe par la négociation,
car, à moins que le dommage causé par cette dernière
journée de "travail chômée" soit très
important pour votre entreprise, vous avez peu de chance
de retirer grand-chose d'un quelconque
"affrontement" (type Prud'hommes, par exemple).
Cette idée de négociation entre patron et le
salarié démissionnaire ou licencié devrait normalement
déboucher sur ce qui demeure le plus sûr moyen de
raccourcir son préavis : le protocole d'accord.
Absence
pour recherche d'emploi (oui
mais bof)
Prise de congés
(non!!!)
Jours RTT (oui!, mais...)
contrat ou convention
avantageux (oui ou non !?!, démission ou
licenciement ?)
Patron conciliant
(oui)
Dispense
de préavis - protocole d'accord
(définitivement oui!
MAIS)
Grossesse ou congé
parental d'éducation (oui,
m'enfin...)
Rapprochement, suivre son
conjoint(e) (ha ben là non, hélas.)
Subtiles menaces
(hélas oui)
Bonjour,
J'ai lu quelque part qu'il était possible de négocier
la durée du préavis (de 3 mois pour ma part, selon la
convention Syntec qui s'applique pour moi) dans le cas
où je suis démissionnaire.
Mais comment faire pour que le salaire de la durée du
préavis non effectué ne soit pas dû par le salarié?
Quel type d'écrit peut on faire pour spécifier une
réduction de préavis sans salaire dû?
De combien de semaines peut on raisonnablement diminuer
le préavis?
!Il est parfaitement possible
de "diminuer" la période de préavis (voire
même de la supprimer).
Cela ne peut résulter que d'une *négociation* entre
vous et votre employeur et cela aboutit à un document
écrit qui formalise le résultat de cette négociation.
Le problème : si le résultat est une dispense de préavis (très
rare), vous ne ferez pas votre préavis mais serez quand même payé.
Le plus souvent, on vous proposera un "protocole d'accord"...
ce qui écourte certes le préavis, mais qui dispense l'employeur de le
payer.
Pour bien saisir la différence entre les deux, cf. l'article sur le
Préavis.
Voici un exemple de "protocole d'accord" :
Protocole d'accord
==============
ENTRE
La Société S
[raison sociale, adresse, représentée par...]
Ci-après dénommée "Nous"
D'une part
ET :
Monsieur M.
Demeurant : ...
De nationalité : Française
Ci après dénommé, "Vous"
D'autre part
Salarié de la Société S depuis le jj/mm/aa en qualité
d'Ingénieur d'Études vous avez présenté votre
démission par courrier du jj/mm/aa reçu le jj/mm/aa.
Après accords des parties et conformément à votre
demande, nous vous autorisons, par la présente, à ne
pas exécuter la totalité du préavis.
Vous serez donc libre de tout engagement vis-à-vis de la
société à compter du :
jj/mm/aa au soir.
Data à laquelle vous ne ferez plus partie de nos
effectifs.
Conformément à la Convention Collective en vigueur dans
la société et au contrat de travail signé entre les
deux parties, nous vous rappelons que vous êtes tenu par
une obligation de secret professionnel et une obligation
de discrétion, obligations qui demeurent même après la
fin de votre contrat.
Fait à VilleV, en deux exemplaires originaux, le
jj/mm/aa
(Faire précéder la signature de la mention manuscrite
"Bon pour accord")
Pour le Salarié : Pour la Société :
Prénom NOM Prénom NOM
Fonction
=================================
Ce type de document (protocole
d'accord) vous permet de vous assurer
de la "bonne compréhension " de la fin réelle
de votre préavis...
Il est possible, pour raccourcir le préavis, de
concentrer les 2 heures journalières prévues pour
recherche d'emploi en fin de préavis...
Cependant, dans le milieu des SSII par exemple, c'est
assez rare : le protocole décrit ci-dessus suffit à
mettre tout le monde d'accord..
Comment l'obtenir, ce document ? Si vous êtes en régie
(chez un client) en SSII, l'article sur les fins de mission en SSII vous
donne un bon tuyau...
Absence
pour recherche d'emploi (oui
mais bof)
Prise de congés
(non!!!)
Jours RTT (oui!, mais...)
contrat ou convention
avantageux (oui ou non !?!, démission ou
licenciement ?)
Patron conciliant
(oui)
Dispense de préavis -
protocole d'accord (définitivement
oui! MAIS)
Grossesse ou
congés parental d'éducation (oui, m'enfin...)
Rapprochement, suivre son
conjoint(e) (ha ben là non, hélas.)
Subtiles menaces
(hélas oui)
Bon, d'accord... avoir un enfant n'est pas
exactement un "moyen" de réduire son préavis
(ou, dans ce cas, de le supprimer carrément!), mais si
vous avez eu un enfant il y a moins de 2 mois, vous serez
sans doute intéressé, Monsieur, par la lecture du
paragraphe sur le congé
parental d'éducation de l'article sur la Maternité.
Et pour vous, Madame, le paragraphe sur la démission
(du même article) devrait vous convenir.
Absence
pour recherche d'emploi (oui
mais bof) (oui
mais bof)
Prise de congés
(non!!!)
Jours RTT (oui!, mais...)
contrat ou convention
avantageux (oui ou non !?!, démission ou
licenciement ?)
Patron conciliant
(oui)
Dispense de préavis -
protocole d'accord (définitivement
oui! MAIS)
Grossesse ou congé
parental d'éducation (oui,
m'enfin...)
Rapprochement, suivre son
conjoint (ha ben là non, hélas)
Subtiles menaces
(hélas oui)
A ma connaissance, seule une convention collective
"généreuse" ou un accord d'entreprise interne peut
autoriser la diminution de son préavis à ce motif. En général, un
tel cas se règle par la négociation et une dispense de préavis, donc un
préavis moins long... et payé que sur cette durée moins longue.
Toujours à ma connaissance, aucune des 4 CCN (Conventions Collectives
Nationales) qui concernent la très grande majorités des ingénieurs
en informatique ne prévoient une telle disposition.
Absence
pour recherche d'emploi (oui
mais bof)
Prise de congés
(non!!!)
Jours RTT (oui!, mais...)
contrat ou convention
avantageux (oui ou non !?!, démission ou
licenciement ?)
Patron conciliant
(oui)
Dispense de préavis -
protocole d'accord (définitivement
oui! MAIS)
Grossesse ou congé
parental d'éducation (oui,
m'enfin...)
Rapprochement, suivre son conjoint(e) (ha
ben là non, hélas.)
Subtiles menaces
(hélas oui)
Pour être totalement complet, il nous faut aborder le
"côté obscur" de ce dossier.
Pour un employeur, forcer un
employé qui veut partir plus tôt à rester de longs
mois peut se révéler une bien mauvaise idée. Celui-ci
peut tout simplement faire "sa tête de mule".
Ainsi, si vous démissionnez d'une SSII alors que vous
êtes sur un forfait, vous pouvez "subtilement"
faire comprendre que vous serez d'autant plus motivé à
régler toutes vos tâches courantes (nettoyage de code,
rédaction de docs, ...) que votre préavis aura été
raccourci à votre convenance.
Si vous êtes en régie, vous pouvez également suggérer
que votre manque de motivation évidente au boulot ne
manquerait pas de ternir l'image de la société auprès
du client. (comme cela est évoqué dans la fin de mission en SSII).
D'une manière générale, plus vos responsabilité seront importantes,
plus on considérera avec attention votre demande de
raccourcissement de préavis
(pouvant diminuer jusqu'à seulement une semaine de
préavis, par exemple!). Les dégats que vous pourriez faire seraient en
effet trop importants.
« Du coté obscur, te méfier tu dois, jeune
Jedi »
Certes, cette "solution" est une pratique
courante dans le monde du travail... à condition de ne
pas l'utiliser n'importe comment.
2 travers sont à
éviter absolument, sous peine de
licenciement pour faute grave (ce qui n'est jamais bon
pour son CV...) :
- L'absence au
boulot : comme rappelé dans ce témoignage,
le préavis est une période de "travail
effectif", pendant laquelle vous êtes à l'entière
disposition de l'employeur. Il est hors de question, pour
vous "venger", de ne pas travailler certains
jours. (En revanche, arriver un peu plus tard en
traînant les pieds et partir un peu plus tôt fait parti
des "subtiles menaces" évoquées
précédemment, dans la mesure où, en journée, vous
faites bien votre boulot).
- Le sabotage : les
"dégâts" précédemment évoqués n'incluent
certainement pas tout acte délibérément malveillant à
l'égard de votre employeur (comme rajouter des bugs dans
un programme avant de partir, effacer des documentations,
etc...). Évoquer cela au cours de votre négociation pour
diminuer votre préavis transformerait sûrement cette
négociation en affrontement. De plus, et c'est une
évidence, un tel comportement n'est pas, mais alors
vraiment pas, "professionnel".
Bref, vous pouvez employer ce dernier moyen pour arriver
à vos fins à condition de savoir vous en servir
intelligemment et sans remettre en cause votre prestation
qui doit rester, et ce jusqu'au bout, irréprochable.
Évidemment, tout programmeur
expérimenté sait combien il est facile de remplir ses
objectifs tout en laissant un code incompréhensible,
non-documenté, avec des portions comportant des
templates de template de template définis par des typedef (les connaisseurs en
C++ apprécieront), voire des portions en assembleur (si,
si, ça c'est vu!).
Évidemment.
Rappelez-vous simplement 2 choses :
- le monde est incroyablement petit (ceux que vous
quittez aujourd'hui peuvent recroiser votre parcours
professionnel demain... et même sans aller à évoquer d'hypothétiques
"Listes Noires", cela peut se révéler
problématique),
- Cet article est là pour vous aider à bien comprendre tous les tenants et les aboutissants de ce problème de
préavis *avant* que vous n'entamiez le
vôtre... et que vous en arriviez à de telles extrémités...
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