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Consultant & Prestataires de services (4/5)
« Profil Warning » 

(fin 2001- début 2002)
[01net], [JournalDuNet]


    Alors que, fin 2000, la bourse faisait plus que donner des signes d'essoufflement, une expression devenait hélas très "tendance" : le "Profit Warning", émise par les sociétés prévenant leurs actionnaires que leurs dividendes seraient, en définitive, moins élevés que prévus.
    Ce "Profil Warning" suit la même logique : on cherche toujours du monde. Mais si en 2000-2001, on
cherchait n'importe qui, même non-informaticien (quitte à le former)... la chanson a bien changé un an plus tard.
    On cherche encore, mais plus n'importe qui, plus n'importe quel profile (d'où le titre : "Profil Warning", vous suivez ?)
[Cf. slide n° 27 de la présentation "Prestataire en SSII".]

Ce qui suit (écrit en fin novembre 2001) dresse les grandes caractéristiques de cette situation. Attention, ce qui suit n'engage que moi et n'est pas issue d'une vraie "démarche journalistique" (cf.
Avertissement !).


 



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Période d'Essai rompue après débauchage.



Période d'Essai rompue après débauchage.



Un 2ème contrat ???



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Premiers signes
    Tout a commencé mi-2001. Je discutais avec 2 commerciaux de 2 sociétés différentes. Ils parlaient de la politique de recrutement de leurs confrères SSII. Plus précisément, ils commentaient les grands placards de publicités que l'on trouvait dans les revues informatiques, affichant des intentions d'embauche de plusieurs centaines d'ingénieurs avant la fin de l'année.
Leur commentaire était sans appel : « Tu vois, pour attirer le chaland, mieux vaut afficher un chiffre d'embauche important, mais je te le dis, si cette boite a vraiment ses 500 ingénieurs avant la fin de l'année... elle sera bien emmerdée avec ! ».
    Ce n'est un secret pour personne, des "signes de ralentissement de l'économie" se multiplient...





    Pour couronner le tout, alors que le monde espère un signe de reprise aux États-Unis, ce dernier pays voit le symbole même de son économie détruit (attentat du 11 septembre 2001 où 2 avions détournés par des extrémistes religieux percutent les 2 tours du World Trade Center, causant plus de 2000 morts).
 
     Dans la foulée, les US déclarent la guerre au terrorisme et partent bombarder l'Afghanistan, accusé d'héberger les coupables de l'attentat. 

    Un marché concernant les demandes de prestations de services en informatique qui se tend... des conditions économiques incertaines... une guerre... On est vite amené à se poser la question.

C'est reparti comme en 1991 ?
    La guerre du Golf avait marqué le début d'une
crise qui allait durer 5 ans (1991-1996). Pourtant, plusieurs indices nuancent cette nouvelle "crise annoncée" version 2001.
    Le premier signe est surprenant. Il possède une importance bien plus grande - en informatique - qu'il y a 10 ans : c'est la bourse. Sur le nouveau marché boursier parisien, on constate même depuis l'attentat du 11 septembre une reprise spectaculaire (un "ricochet", comme y disent) [dixit
[01net] en ce 23 novembre 2001]. Or on connaît, après la bulle spéculative sur les "start-up", le rôle croissant des actionnaires dans les sociétés des nouvelles technologies : un temps surévaluées, la plupart de ces sociétés (petites et même plus importante comme France Telecom) se sont retrouvées largement sous-évaluées.
    Le deuxième est lié au contexte technologique. Il a radicalement changé.
Certes, d'aucun vous affirme, à juste titre, que "l'activité informatique"
n'a pas changé en 30 ans. En très simplifié, c'est toujours du client-serveur, même si les architectures se déclinent aujourd'hui en multi-tiers (les services logiciels se distribuent sur plusieurs machines ou serveurs d'application) et en couches (les services techniques, comme une base de données, se répartissent sur plusieurs machines).
En clair ? il y a des machines partout, parce que leur coût, avec l'avènement de la micro-informatique, a chuté considérablement.
Et pour maintenir tout ce parc informatique, en développer ou simplement mettre à jour les besoins fonctionnels et applicatifs engendrés, il faut du monde, encore plus aujourd'hui qu'hier.
Enfin... à condition que ce personnel sache suivre une évolution des normes technologiques au cycle considérablement raccourci!

Et pourtant... c'est tendu, non ?
    Oui, le marché de l'emploi dans le domaine des prestations informatiques est tendu.
    Il est amusant de relever au sein d'interview quelques expressions toutes similaires et qui traduisent bien le même sentiment de la part des employeur, à savoir : « enfin, c'est à notre tour! ». Exemples :
« la société S a entamé en septembre dernier un plan de réduction des coûts qui pourrait peser dans les comptes en fin d'année. Un plan qui ne devrait pas aboutir sur des licenciements secs. "C'est rarement le cas dans nos métiers, c'est surtout le turnover qui sera accru. Si l'on a recours à ce moyen ce n'est pas pour faire plaisir à la Bourse, c'est seulement parce que le marché du travail permet désormais de recruter du personnel très qualifié et moins cher." »
Ou encore :
« Nous commençons aussi à voir circuler des candidatures spontanées. Cela signifie que, à terme, la pénurie de compétences pourrait bien se résorber »

    Cependant, ces mêmes responsables n'affichent pas un triomphalisme exacerbé... car tous attendent. Mars 2002.

Attendre... mais attendre quoi ?
    2 facteurs inquiètent les directions de ressources humaines de ce type de sociétés :

1/ Le marché risque bien de se réveiller brutalement autours de la moitié du premier semestre 2002. Et cela pour 2 raisons :
    1a/ les budgets auront été réalloués (alors que pour l'instant, et jusqu'à la fin de l'année 2001, tout est "gelé").
    1b/ le passage à l'euro, sur le plan des systèmes informatiques, aura été testé et validé (alors que pour l'instant la plupart des plate-forme de mise en production de logiciel gèlent tout nouvelle installation en attendant de basculer ses systèmes actuel vers l'Euro, scénario classique dans le milieu des SI des banques, par exemple).

    2/ L'horizon de travail (pour les SSII mais aussi d'autres entreprises liées aux nouvelles technologie) est de 2 ans. Ce qui signifie que la plupart des plans d'embauche décidé en
2000 (alors que la croissance était encore importante) sont toujours valables.

Alors, méfiance ou optimisme ?
    Ce trop court article ne prétend pas tout résumer. On ne peut que constater aujourd'hui une désaffection de certains profils, essentiellement débutants et trop tournés vers le web (php, html, ...). A l'inverse, les compétences Java restent recherchées et certaines compétences très ciblées et ponctuelles sont plus que jamais désirées (style "SAP").

    Attention toutefois aux 3 pièges de
1991 (effectifs trop importants, salaires élevés et activités uniques, à l'époque : le forfait). Aujourd'hui, l'offre de prestation dépasse depuis Mars2001 la demande (dixit le baromètre de novembre 2001 de [01net]), les salaires ont connus une progression importante, à peine freiné par les 35 heures, et les contrats de régie sont légions, mais rapportent peu. Les forfaits sont rares, comme le confirme cet ingénieur mi-2002.

Prochaine étape ? 
à l'image d'IBM, le conseil et ses
consultants : il faut que cela paie plus.

Maj fin février 2002 : ... ok, pour l'instant, tout le monde attend une vraie reprise (au moins dans le domaine des prestations informatiques) pour le troisième trimestre 2002 !
Wait & See, donc...
Toutefois, notons bien qu'il ne s'agit pas d'un crash pour l'instant.
Maj fin août 2002 : ... 
C'est la reprise économique aux États-Unis !!! Enfin... à la vitesse d'un tortillard...
Le crash d'Enron pour malversation comptable est un cas isolé !!! Enfin... à part WorldCom, Vivendi, et d'autres à la comptabilité "opaque"...
Pour mieux se situer dans cette "dépression", n'oubliez pas de lire Organisations (informatiques) & Cycles (économiques).
Le moral est au beau fixe !!! Enfin... l'été est pourri, il pleut, l'Europe et l'Asie sont inondés, la baisse des impôts est remise en cause, la croissance revue à la baisse.
Bref : « Tout va bien, Madame la Marquise »



               
 
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