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le bulletin de salaire |

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Le Salaire |
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(1)
: le bulletin de salaire, un document
officiel
L'employeur a l'obligation d'émettre un bulletin de paye, et
tout travailleur subordonné à un employeur a droit à ce
justificatif.
Institué par la loi, le bulletin de salaire fait l'objet d'un
article (L. 143-3) du Code du travail: «Lors du paiement de
leur rémunération, l'employeur doit remettre une pièce
justificative, dite bulletin de paye, à toutes les personnes,
apprenties, salariées ou travaillant pour lui à quelque
titre que ce soit et quels que soient le montant et la nature
de leurs rémunérations, la forme ou la validité de leur
contrat.».
Cf. également les remarques en bas
de page
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Les mentions obligatoires
(C. trav., art. R. 143-2)
(2)
: l'employeur
le nom (ou raison sociale) et l'adresse
de l'employeur, ainsi que, le cas échéant, la désignation
de l'établissement dont dépend le salarié.
(3)
: l'activité
Pour les employeurs inscrits au répertoire national des
entreprises et des établissements, la mention du code de l'Activité
Principale Exercée (code APE) est
également obligatoire. Ce code -ici 722Z - permet de vérifier
la convention collective dont relève l'entreprise.
Au vu des entreprises types des lecteurs de ce site
(ingénieurs informaticiens), cette mention est en principe
toujours présente.
L'APE est reliée à la CCN (convention collective, cf. (7)).
Pour tout savoir sur ces codes
d'entreprise, cf. l'article sur APE,
NAF, SIRET, SIREN, NIC.
(4)
: cotisations
La référence de l'organisme auquel l'employeur verse les
cotisations de sécurité sociale, et le numéro sous lequel
ces cotisations sont versées.
Si vous faîtes des activités pour
votre ancienne école... c'est une donnée importante à fournir.
(5)
: période et nombre d'heures de travail
La période et le nombre
d'heures de travail: la période correspond à la durée
entre deux dates pendant laquelle le salarié a travaillé.
Le nombre d'heures effectuées figure dans la colonne intitulée
«quantité», «nombre» ou «base».
Pour les salariés mensualisés
(c'est-à-dire dont le salaire ne varie pas chaque mois, qu'il
y 28 ou 31 jours, ou encore 0 ou n jours fériés) travaillant à temps plein,
il est généralement de 169. En outre, les heures
supplémentaires,
s'il y en a, doivent être mentionnées, ainsi que leur taux
de majoration.
Ne vous bilez pas, la dernière phrase relève de la science
fiction la plus échevelée : vous êtes payé selon un
forfait horaire (cf. Syntec,
par exemple).
De plus, dans le cadre des 35 heures, il y a de fortes chances
que vous apparteniez à la troisième catégorie, donc pas
vraiment concerné : pour bien comprendre de quoi l'on parle,
relisez l'article sur les forfaits
prévus par la Loi
"35 Heures".
(6)
: le salarié
le nom du salarié, l'emploi qu'il occupe
(ici Ingénieur Concepteur, ou encore Ingénieur d'études), ainsi que sa position dans la classification,
qui est notamment définie par un coefficient hiérarchique.
Pour tout savoir sur ces positions et coefficients, cf. Syntec,
classification des IC,, comme premier exemple très
détaillé.
(7)
: Convention Collective Nationale (CCN)
Si l'entreprise est soumise à une convention collective, son intitulé doit être mentionné.
S'il n'existe pas de convention collective, doit figurer la référence
au Code du travail pour les dispositions concernant la durée
des congés payés et la durée des délais de préavis en cas
de cessation de la relation de travail.
Bon... pour vous, pas de problème, vous aurez toujours une
CCN, le plus souvent Syntec,
mais aussi Métallurgie,
ou Banque.
Relisez la présentation de la Syntec
et vous y verrez le code APE 722Z (cf (3)).
Attention, un code APE peut être potentiellement concerné
par plusieurs CCN... c'est pourquoi l'intitulé de la CCN doit
apparaître sur votre bulletin, pour ôter toute confusion.
Cf. LexiSocial
code APE pour établir le lien entre le code APE et
les CCN concernées.
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Les
congés (payés ou non)
(8)
: Congés payés
a/ le nombre de jours pris (et leurs dates) sont indiqués.
b/ Le nombre de jour restant concernent ceux acquis au 31
mai dernier et vous permettant de vous reposer du travail
effectué avant ce même 31 mai dernier (cf. Congés).
Mais si ce total tombe à zéro, il est "d'usage
courant" de vous permettre de continuer à en prendre
"par anticipation". Le jours de nombre acquis
diminuera alors et, au 31 mai de l'année suivante, vous n'aurez
pas 25 jours de congés à dépenser, mais 25 moins les jours
pris par anticipation.
c/ le nombre de jours acquis est de 2,5 jours ouvrables
par mois (6 jours * 12 mois, cf. toujours le même article
Congés)
ou 2,08 jours ouvrés par mois (* 12 mois, soit les 25
jours ouvrés de congés attendus).
Remarque : l'article "jours
ouvrés, jours ouvrables" explique la différence
entre les 2 types de décompte.
Ici, 8,36 correspond à 4 mois de travail (juin, juillet, août
et septembre) depuis le 31 mai dernier. Chacun donne droit à
2.08333333 (25/12) jours de congés payés qui seront
disponibles à partir du 1er juin de l'année prochaine (ou
avant si on les prend par anticipation, cf. b/).
Sauf que 2.083333 * 4 donne 8,33333... alors pourquoi 8,36 ? Parce
que, pour certaines sociétés, le nombre de jours de congés
ouvrés par mois est "arrondi à 2,09 ! Mais bon, cela ne
change pas grand chose : vous ne prendrez que 25 jours de
congés maxi, même si vous avez "droit" à 25,08
jours !
(9)
: Congés RTT *non payés* (RTT = "Réduction
du Temps de Travail")
Comme le signale l'article Les 35 Heures - et alors ? -,
les congés RTT ne sont pas assimilables à des congés payés :
ce sont des jours de repos, et à ce titre ils ne seront jamais payés. En cas de départ d'un société,
à ma connaissance, les jours de RTT non pris sont remboursés
lors du solde de tout compte.
A la différence des congés payés, il n'y a pas de mois de clôture
(le mois de mai en général pour les congés), il n'y a aucune raison donc pour qu'on vous oblige à les prendre tous avant le
31 décembre (par exemple).
En ce qui concerne le cumul, cela peut être défini dans l'accord d'entreprise,
à savoir que le salarié ne pourra pas cumulé plus d'un certain nombre de jours
de RTT (par exemple 5), tout cela pour respecter un accord 35 H et obtenir des aides.
De plus tout comme les congés payés, la prise de jours de RTT doit être soumise
à l'accord de l'employeur.
Bref, reportez vous à l'accord
"35 Heures" de votre entreprise ou convention
collective : ici, pour le bulletin de paie qui sert d'exemple,
l'accord précise "1 jour RTT par mois". C'est le
9ème mois payés, donc 9 jours RTT... sauf que le salarié en a
déjà consommé 3 (cf. note suivante). Les ponts, par
exemple, sont couramment intégrés dans les jours RTT et
imposés par la société. Ici, le "week-end
prolongé" du vendredi 14 juillet 2000 a été imposé.
D'autres jours RTT peuvent être réservés à la
formation...
Donc : "jours RTT" ne signifient pas
"jours de congés payés".
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Commentaires
(10)
Cette zone est à surveiller car elle permet à la société de
faire passer, à un moindre coût, des messages à l'ensemble de
ses salariés (ici "réunion de rentrée").
Elle peut également expliciter certains congés
"particuliers" (comme ceux, non encore normalisés,
des RTT ou d'autres : congés maladie, congés maternités,
...).
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Salaire direct & salaire différé
Le salarié, lorsqu'il reçoit son bulletin de paye, se reporte
bien souvent directement à la rubrique «net à payer».
Quoi de plus naturel? En face de ces trois mots figure le
montant que l'on va empocher en contrepartie de son travail.
Mais cette somme ne représente en fin de compte que la partie
émergée de l'iceberg.
(11)
En schématisant, on peut dire que le salaire est divisé en
deux parties : le direct (le bas de la feuille de paye) et le
différé.
Le salaire différé, constitué par les charges patronales et
salariales, est une fraction de la masse salariale que le salarié
ne perçoit pas directement mais qui lui est versée en cas de
besoin: maladie, chômage...
Cette partie du salaire est différée sous forme de cotisations
gérées par les caisses de Sécurité sociale, d'assurance-chômage,
de retraite, etc. et ouvre aux travailleurs des droits pour les
diverses prestations, par le jeu de la solidarité collective.
cf. note 16.
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Salaire direct
(12) Salaire
de base : Il ne peut être inférieur au minimum légal, à
savoir le SMIC.
Le salaire de base est défini par la convention collective,
quand elle existe, ou par le contrat de travail. Dans le cas
d'une entreprise assujettie à une convention collective, il
existe un coefficient, et le salaire de base
est obtenu en multipliant le nombre de points par la valeur du
point.
Vous trouverez un tel exemple de calcul de salaire de base dans
la Syntec.
Vous y constaterez également que ces salaires sont bien
inférieurs à ceux pratiqués sur le marché du travail... du moins
"actuellement" (05/2001 où l'on cherche du
monde), et même en 2002, où tout n'est plus aussi facile.
Attention, entre 1991 et 1996... cela n'a pas toujours été le cas
(les salaires sont tombés très bas).
Dans la plupart des cas, ce salaire de base n'apparaît pas sur
vos fiches, car son mode de calcul n'entre pas en compte dans le
montant de votre salaire. Celui-ci n'est le résultat que de
votre seule négociation.
(12bis) nombre
d'heures mensuelles : 35h*52semaine /12 mois = 151.66, une
conséquence de la loi
de mensualisation de 1978.
(13) Salaire
brut : il correspond au salaire de base augmenté de rémunérations
annexes (comme la prime d'ancienneté, mais bon, cela ne vous
concerne pas tout de suite).
C'est ce qui est dû au salarié avant le prélèvement des
charges sociales. C'est d'ailleurs à partir du salaire brut que
sont calculées les différentes charges sociales. Ici, 3048,98 € (20000 F).
Maj et Innovation mars 2002
: déduisez votre salaire brut mensuel
à partir de votre salaire brut annuel (qu'il soit
payé sur 12 ou 13 mois, que le 13ème mois soit payé en
décembre ou bien réparti entre juin et décembre).
Une fois le salaire brut annuel entré
et le bouton 'Calcul' appuyé, ce salaire annuel disparaît au
profit du salaire mensuel brut automatiquement calculé !
Scénario classique : Souvent, vous connaissez votre salaire
brut annuel... et en francs en plus. Supposons qu'il soit de 260KF, payé sur 13 mois, le 13ème mois étant réparti en juin
et décembre (donc 20KF - 1/13ème de 260 : 13*20 = 260 ! - tous
les mois sauf en juin et décembre, où vous touchez 30KF -
1/13ème + 1/26ème = 20 + 10 = 30 -).
Voici la marche à suivre :
1/ Cliquez sur le radio-bouton 'en
Francs' pour passer en
affichage en Francs.
2/ Entrez 260000 dans le champ rouge de la ligne "salaire
de base mensuel".
3/ Sélectionnez '13 mois (6-12)' dans le combo box à droite du
champ de saisie du salaire.
4/ Cliquez sur 'Set', puis sur
'Calcul'.
5/ Le champ de salaire affiche maintenant 20000.00
FF (pour un
mois différent de 06 ou 12)
6/ Repassez maintenant en Euros (radio-bouton 'en
Euros').
7/ Vous découvrez donc que votre salaire mensuel brut est de 3048.98
€...
8/ Sauf les mois de juin ou de décembre : sélectionnez un de
ces mois pour voir le salaire mensuel brut changer et passer à 4573.47
€ (si vous repassez en affichage Francs, vous constaterez que
cela équivaut bien à 30000 FF).
Une fois un salaire brut annuel rentré, vous pouvez donc
visualisez le salaire brut mensuel de mois en mois. Il ne
variera pas si le salaire brut annuel correspondait à une paie
sur 12 mois. Il variera automatiquement dans les deux autres modes où un 13ème
mois est payé en une ou deux fois, et cela sans que vous ayez
à modifier votre salaire mensuel : le salaire annuel
initialement entré reste mémorisé.
=> Pour revenir à une saisie classique
d'un salaire brut mensuel, sélectionnez 'mensuel' dans le combo box
à droite du champ de saisie du salaire et cliquez sur 'Set'.
Vous pouvez alors faire une ou plusieurs saisie de différents
salaires brut mensuel accompagnée chacune d'un clic sur le
bouton 'Calcul' : ce n'est pas la peine de faire
'Set' à chaque
saisie de salaire mensuel.
=> En revanche, pour saisir différents
salaires bruts annuels, il vous faut cliquer sur 'Set' à chaque fois avant de cliquer sur
'Calcul', même si
vous restez dans le même mode annuel (par exemple '13 mois
(6-12)').
(13bis) Plafond
mensuel de la Sécurité Sociale : vous pouvez désormais
(depuis janvier 2003) visualiser la valeur des tranche A, B et C
de la Sécu (en faisant varier la liste défilante contenant
"Tranche A", "Tranche B" ou "Tranche
C". La valeur qui s'affiche représente le plafond mensuel
pour l'année en cours (cf. les champs contenant
le mois et l'année, trois lignes au-dessus, au même niveau que
le bouton "Calcul").
Ce plafond des cotisations de sécurité
sociale s'applique aux rémunérations ou gains.
La tranche A constitue la limite inférieur
de cotisation et assiette garantie de cotisation obligatoire. La
tranche B égale 4 fois la tranche A. La tranche C représente 8
fois la tranche A.
Au 1er janvier 2003, ce plafond s'établit à
2432 €, soit 3.4% de plus que le plafond 2002 (de 2352 €).
Toute prime ou gratification versées après
le 31 décembre 2002 sont soumises à ce nouveau plafond, même
si elles sont payés au titre de l'année 2002.
Les employeurs n'ayant pas plus de 9
salariés qui pratiquent le décalage de la paie (c.à.d. dont
la rémunération n'est versée qu'au début du mois qui suit
l'exécution du travail) peuvent appliquer les taux de
cotisation de 2002 (soit 2352 € par mois) aux salaires de
décembre 2002 payés en janvier 2003 s'ils ont opté pour la
faculté de rattachement (CSS, art. R 243-6-1). Rq : cette
option, fermée aux employeurs ayant choisi de payer
mensuellement les cotisations est soumise à certaines
conditions.
En revanche, les autres employeurs
décalant la paie doivent appliquer aux salaires de 2002
payés en janvier 2003, même s'ils sont déclarés sur la DADS
(Déclaration Annuelle Des Salaires) 2002.
Le relèvement du plafond entraîne une
hausse des cotisations aux régimes :
- de retraite des cadres (et des non-cadre, non couvert par
cette feuille de paie) ;
- Allocations spéciales de chômage (ASSEDIC) : cf. note (23).
(14) Le salaire net
imposable
Il est composé du salaire brut, diminué des charges
salariales, de la CSG déductible et des indemnités journalières
de Sécurité sociale si le salarié y a eu recours (comme dans
le cas du congé
maternité). Ici 2472,17 € (16216,37 F). (pour
3048,98 € (20000 F) de brut).
(14bis) Frais
(non imposables) imposable
S'ils sont trop élevés... cela peut devenir louche, comme le
rappelle l'article sur les frais
professionnels.
(15) Le salaire net
(à payer)
Il correspond à ce que le salarié empoche réellement à la
fin du mois. Il est obtenu en retranchant la CSG non déductible
du salaire net imposable et en ajoutant divers avantages (prime de
transport, frais de repas,... qui ne sont pas imposables... ce
qui peut poser problèmes). Ici 2386,33 € (15653,3 F). (pour
3048,98 € (20000 F) de
brut).
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Salaire différé
Partie immergée de l'iceberg, constituée des charges
salariales et patronales, il est versé sous forme de
cotisations aux caisses de Sécurité sociale, aux régimes de
retraite complémentaire, à l'assurance-chômage,...
Cet argent, même quand il s'agit de la part patronale, est le
produit du travail du salarié et il lui appartient. D'ailleurs,
économistes et employeurs l'intègrent dans ce qu'ils nomment
« coût du travail » ou « coût salarial
».
L'employeur effectue ses versements à différents organismes
comme l'URSSAF (Union de recouvrement des cotisations de Sécurité
sociale et d'allocations familiales), les ASSEDIC, les caisses
de retraite complémentaire, etc.
Il est à noter que la fiscalisation croissante de la protection
sociale peut aller à l'encontre de la notion de « salaire différé
». En effet, alors qu'une cotisation maladie ouvre des droits
aux prestations pour le salarié, l'impôt ne garantit aucune
contrepartie.
Cotisations maladies
(16) Assurance
maladie, invalidité, décès :
Au 1er janvier 1998, la part salariale de la cotisation maladie
de la Sécurité sociale a été diminuée de 4,75 points.
Depuis cette date, elle s'élève à 0,75% (10/2001) au lieu de 5,5% auparavant.
Cette diminution est le résultat d'une décision du
gouvernement de transférer la quasi-totalité de la cotisation
maladie vers un impôt, la Contribution sociale généralisée,
qui a augmenté de 4,1 point, passant ainsi de 3,4% à 7,5% puis
8% aujourd'hui (01/2002).
À l'époque, le gouvernement avait expliqué que cette opération
permettrait de redonner aux salarié un gain de pouvoir d'achat
d'environ 1,1 point.
Cependant, le transfert d'une cotisation vers un impôt est préoccupant,
dans la mesure où il s'inscrit dans une fiscalisation
croissante de la Sécurité sociale : alors qu'une cotisation
ouvre des droits aux salariés, il en va tout autrement avec
l'impôt, puisque son affectation n'est pas immuable.
Assurance veuvage :
Uniquement payée par le salarié (0,1% du salaire brut
mensuel), cette cotisation lui permet, en cas de décès de son
conjoint, de toucher une assurance mensuelle dégressive jusqu'à
ses 55 ans (473,66 € (3107 F)
481,74 € (3160,01 F) par mois la première année).
En additionnant les deux, on retrouve les 0,85% du bulletin de
salaire. Cf. note Rq1.
(17) Accident
du travail :
Le taux de cette cotisation, payée uniquement par l'employeur,
est variable en fonction de l'activité et du risque de
l'entreprise. Ici, il est de 1%, mais vous devrez sans doute
l'adapter à votre entreprise.
(18) Mutuelle
:
C'est le point variable à surveiller : chaque société propose
la sienne et cette mutuelle est plus ou moins chère, plus ou
moins avantageuses. Cela dépend entre autre de la taille de la
société : plus celle-ci apporte de client à la mutuelle...
plus la mutuelle "s'arrange" pour offrir des
conditions avantageuses.
Pour modifier ce paramètre dans le cas d'une cotisation
fixe, entrez un nombre négatif dans le champs
"taux" : un taux de -35€ entraînera un taux
"fixe" et une cotisation de 35€.
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Cotisations retraites
(19) Assurance
vieillesse :
Cette rubrique se décompose en deux lignes.
Dans la première, la retenue est double : 6,55% pour le salarié
et 8,2% pour l'employeur. Elle est dite "plafonnée",
car limitée à la Tranche A de la Sécurité Sociale, donc les 2352 premiers
€ (15428,11 F) de votre salaire brut.
Dans la deuxième ligne, il n'existe qu'une part patronale, qui
s'élève à 1,6% du salaire brut du salarié. Elle est
"déplafonnée" dans la mesure où elle s'applique sur
tout le salaire brut.
Conséquence de l'instauration de la CSG, cette cotisation de
1,6% correspond à une augmentation de la part patronale en
vigueur depuis le 1er février 1991. Cf. note Rq1.
(20) ASSEDIC ASF :
Bien que faisant parties des cotisations à
l'assurance-chômage, cette cotisation concerne la
retraite, car elle est versée à l'Association pour la
Structure Financière (ASF) de l'UNEDIC, une entité chargée de
financer le surcoût engendré par le passage de la retraite de
65 ans à 60 ans, intervenu en 1983. Son taux est de 1,16% pour
l'employeur et de 0,80% pour le salarié jusqu'à 2352 € (15428,11 F)
de salaire mensuel (tranche A).
Les travailleurs percevant des
salaires plus élevés (tranche B) doivent acquitter en plus une
cotisation de 2,18% (1,29% part employeur et 0,89% part salarié).
Rq : à partir d'avril 2001, l'ASF disparaît et est
remplacée sur les tranches A et B par l'AGFF...(taux de
0.8 et 1.2).
Avril 2001 : un accord du 10 février 2001 sur les
retraites complémentaires contient des dispositions nécessaires
au maintien jusqu'au 31 décembre 2002, de la
capacité de financer le surcoût pour l'ARRCO et L'AGIRC
des retraites liquidées à partir de 60 ans dans les
conditions actuelles. Conformément à l'accord du 10 février,
l'AGFF (Association pour la Gestion du
Fonds de Financement de l'AGIRC et de L'ARRCO) a été mise en
place par les partenaires sociaux le 14 mars 2001.
Août 2001 : les taux patronaux augmentent sur la
tranche B... De 1,13% à 1,30%. Et hop, 15%
d'augmentation...
(21) Retraite
complémentaire :
Tout salarié du secteur privé cotise à un régime de retraite
complémentaire obligatoire :
- les non-cadres et les cadres à l'ARRCO (Association des
Régimes
de Retraite COmplémentaire);
- les cadres percevant un salaire supérieur à 2352 € (15428,11 F)
(plafond de la sécurité sociale pour 2002, dit "Tranche
A") cotisent en plus à l'AGIRC (Association Générale des
Institutions de Retraite Complémentaire).
Les taux de cotisation ne sont pas uniformes et ils peuvent dépendre
de plusieurs facteurs (salaire du travailleur, année de référence,
date de création de l'entreprise...).
Il existe cependant pour chaque cas de figure des taux minimum
de cotisation, lesquels sont multipliés par un «taux d'appel»
de 1,25%. Ce taux d'appel a été créé afin de prendre en
compte l'aggravation du risque vieillesse, liée à
l'augmentation de l'espérance de vie.
Attention : dans la rubrique du bulletin de paie
concernant la retraite complémentaire, les mentions «retraite
complémentaire ARRCO» ou «retraite complémentaire AGIRC»
n'apparaissent pas nécessairement, et sont souvent remplacées
par le nom de l'organisme affilié à ces associations. Dans
notre exemple, cette ligne est intitulée «retraite UPS»
Tranche A et B.
Attention bis : il existe des cadres qui ont un salaire
inférieur à ce plafond (TA) et qui cotisent
à l'AGIRC : en général, ils cotisent sous le
système du GMP (garantie minimum de point) : c'est un
taux x le plafond de la sécu... le taux dépendant de la
prise en charge de l'entreprise. (cf. aussi note
25).
ARRCO :
Le taux minimum de cotisation est de 5,5% (1998), puis 6%
(2000). En multipliant ce chiffre par le fameux taux d'appel de
1,25%, on trouve en réalité sur la feuille de paye une
cotisation de 7,5% (en règle générale 4,5% pour l'employeur
et 3% pour le salarié).
Attention : pour les entreprises nouvelles, créées à partir
du 1er janvier 1997, et uniquement sur les salaires allant de 2352 € (15428,11 F)
(le plafond Tranche A de la sécu) à 7056 € (46284,33 F)
(trois fois
le plafond de la sécu), le taux minimum global de cotisation
est de 14%, soit 17,5% sur le bulletin de paye. Dans ce cas, la
répartition des charges entre employeurs et salariés est
habituellement de 50%-50% ou de 60%-40%.
AGIRC :
Pour les cadres cotisant à l'AGIRC, qu'ils relèvent de la
tranche B (c'est-à-dire percevant un salaire compris entre 2352 € (15428,11 F)
et 9408 € (61712,43 F), 4 fois le plafond) ou de la tranche C (salaire compris
entre 9408 € (61712,43 F) et 18816 € (123424,87 F), 8 fois le plafond), le taux minimum de
cotisation est actuellement de 15% (1998) puis 16% (depuis le
1er janvier 1999), ce qui le porte sur la feuille de paye à 20%
(12,5% pour l'employeur et 7,5% pour le salarié).
Attention: les cadres dont il est question ci-dessus cotisent également
à l'ARRCO.
(22) Contribution Exceptionnelle et Temporaire (CET)
Cette contribution (0,09% (1998) part employeur puis 0,17%
(2000) puis 0,22% (2002), 0,05% (1998) puis 0,11% (2000)
puis 0,13% (2002) part salariale) sert à
payer les droits d'un système appelé à disparaître.
Facultatif, celui-ci permettait à tout cadre d'obtenir des
points supplémentaires de retraite complémentaire, en
contrepartie d'une cotisation. Le CNPF ayant refusé de
reconduire ce système de garantie, tous les cadres sont donc
assujettis à cette contribution exceptionnelle et temporaire,
servant à payer les droits des cadres ayant cotisé à cette
garantie.
Elle s'exerce sur le salaire brut plafonné à la tranche
C, soit pour 2002 : 18816 € (123424,87 F)
mensuel brut... autant dire sur la totalité
de votre salaire ! |
Assurance-chômage :
Le régime d'assurance-chômage, également appelé
UNEDIC (Union Nationale interprofessionnelle pour
l'Emploi dans l'Industrie et le Commerce),
a été créé à l'initiative des interlocuteurs sociaux en
1958 pour garantir aux chômeurs le paiement d'allocations
financées par des cotisations versées par les salariés et les
employeurs.
Mais pour le grand public, l'assurance-chômage, ce sont d'abord
les cinquante-trois ASSEDIC qui constituent, au plan local,
l'armature du système de prestations et de recouvrement des
cotisations. Des structures dont la gestion est paritaire,
c'est-à-dire assurée par des représentants des salariés et
des employeurs (enfin... on attend encore le résultat des
négociations sur ce point en ce moment - 10/2000 - ).
(23) ASSEDIC chômage :
Le taux de cette cotisation, qui sert à financer les
allocations chômage, est fixé par des négociations paritaires
au niveau de l'UNEDIC, se déroulant en général tous les trois
ans. Les taux actuels ont été fixés en décembre 1996.
1 - Pour les salariés dits de la «tranche A», c'est-à-dire
percevant un salaire brut mensuel inférieur à 2352 € (15428,11 F)
(plafond de la sécurité sociale), la cotisation est de 3,97%
(2000) puis 3,7% (2001) puis 3,6%(2002) pour l'employeur et de 2,21%
(2000) puis 2,1% (2001) puis 2% en 2002 pour le
salarié. cf. "Août 2001" ci-dessous.
2 - Les salariés dits de la «tranche B», c'est-à-dire
percevant un salaire compris entre 2352 € (15428,11 F) (une fois le
plafond de la sécu) et 9408 € (61712,43 F),
doivent acquitter en plus une cotisation de 6,68% (3,97% part
employeur et 2,71% part salariale).
Août 2001 : les taux sur la tranche B
disparaissent. Seuls les taux de la tranche A continuent
de s'appliquer... mais sur tout le salaire.
1er Juillet 2002 : compte tenu de l'aggravation du
définit de l'UNEDIC, la nouvelle baisse des cotisations
d'assurance chômage qui devait intervenir le 1er juillet
n'aura pas lieu. A l'inverse, le taux des cotisations
salariales et patronales passera même à 5,80%
dans la limite de 4 fois le plafond de la sécurité
sociale, soit 9408 € (61712,43 F)
(3,70% à la charge de l'employeur et 2,10% à la charge
du salarié).
1er janvier 2003 : et ça continue 6,5%!: 4% à la charge de l'employeur et
2,40% à la charge
du salarié)
(24) ASSEDIC FNGS ou AGS : L'Assurance
Générale des Salaires (AGS) sert à garantir le versement
des salaires lors d'un redressement ou liquidation judiciaire
d'une entreprise. Une opération qui se fait au
travers du Fonds National de Garantie des
Salaires (FNGS).
Cette cotisation, payée par le seul employeur, est de 0,2%
de 1997 à 1999, 0,15 % en 2000, 0,1 % en 2001... et hop,
retour à 0,2 % en 2002... avant de passer à 0,3% à
partir du 1er juillet 2002 (en même temps, un nouveau
gouvernement vient d'être élu pour 5 ans ferme avec
majorité absolue à la chambre des députés, alors
bon...).
Tant qu'on y est, ce taux de cotisation à la charge des
seuls employeurs est porté à 0,35% à partir du 1er
janvier 2003, applicable à l'ensemble des rémunérations
versées à compter de ce même 1er janvier 2003. Lorsque
les employeurs pratiquent le décalage de paie avec
rattachement, les cotisation FNGS pourront être
effectuées pour le mois de décembre en utilisant le taux
précédemment en vigueur (soit 0,30%).
(25) APEC
Cette cotisation (0,036% part employeur et 0,024% part
salariale) est versée par tous les cadres touchant un salaire
supérieur à 2352 € (15428,11 F)
à l'Association Pour
l'Emploi des Cadres ou APEC, un organisme
paritaire défini
ici.
Sans oublier la cotisation du mois de mars prise en charge
partiellement par l'employeur (en général une quarantaine
de francs... mais cela peut toujours surprendre quand on
voit son salaire changer en cours d'année : c'est
effectif soit sur le bulletin de février payé le 1er
mars, soit sur le bulletin de mars (si la paie a lieu en
mars).
Maj de mars 2002 :
cette fameuse cotisation (le forfait annuel APEC)
est désormais automatiquement rajouté aux retenues
salariales et patronales APEC, pour chaque bulletin de
mars depuis 1998, date d'apparition de ce forfait.
Pour l'année 2002, ce sont donc 6,77 € qui se rajoutent
à votre retenue salariale APEC, et 10,16 € de plus à
la retenue patronale APEC.
GMP
Les cadres dont le salaire brut frôle le plafond de la sécurité
sociale (2352 € (15428,11 F)) bénéficient d'un mécanisme appelé «Garantie
Minimale de Points», qui leur permet, si nécessaire, de
racheter des points de retraite complémentaire.
Un prélèvement qui apparaît à la fin de l'année sur le
bulletin de paye, sous l'intitulé GMP...
Ben non, il apparaît pas sur vos bulletin, surtout si vous avez
commencé au salaire de débutant moyen type (27,44 K€ (180KF)).
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Impôts
(26) Allocations
familiales :
Cette cotisation, payée par le seul employeur, finance les
prestations d'allocations familiales versées par le régime général.
Son taux plein est actuellement de 5,4%. Mais la loi permet aux
patrons de bénéficier d'exonérations sur les cotisations
d'allocations familiales :
- exonération totale pour les emplois payés jusqu'à 1,2 fois
le SMIC;
- exonération de moitié pour les emplois payés entre 1,2 et
1,3 fois le SMIC, soit une cotisation de 2,7%.
Il est également important de savoir que la cotisation
patronale d'allocations familiales a été fortement réduite au
fil des ans. En 1950, son taux était de 16,5%!
Et lorsque fin 1990 le gouvernement a instauré la CSG - impôt
qui repose à 86% sur les salariés, les retraités et les chômeurs
- il s'est empressé de ramener le taux de cotisation patronale
de 7% à 5,4% (1er février 1991).
Ces cadeaux successifs aux entreprises, visant à abaisser le coût
du travail, ont considérablement réduit le budget des
prestations familiales.
Qui plus est, cette fiscalisation remet de plus en plus en cause
les principes qui ont présidé à l'instauration du système de
Sécurité sociale en 1945 (lire rubrique assurance-maladie, note
16).
(27) Logement
Les cotisations concernant l'aide au logement sont versées
uniquement par l'employeur, et servent au financement des aides
personnelles au logement (allocations logement). Elles se décomposent
comme suit :
- 0,1% de cotisation «aide au logement»;
- 0,4% versé au Fonds National d'Aide au Logement
(FNAL).
Attention : Ne pas confondre avec le «1% logement», souvent
appelé sur le bulletin de paye «participation construction»,
qui sert à aider à la construction de logements sociaux.
Depuis 1988, son taux n'est plus de 1%, mais de 0,45%
(28) CSG & CRDS
Contribution Sociale Généralisée & Contribution
pour le Remboursement de la Dette Sociale.
Le taux global de la CSG est de 7,5%, qui se décompose en 2,4%
non déductible de l'impôt sur le revenu et de 5,1% déductible.
La contribution sociale généralisée a été instituée
en 1991 sous le gouvernement Rocard. Son taux –tout
d’abord fixé à 1,1% – est de 2,4% depuis le 1er
juillet 1993.
Le Conseil constitutionnel considère la CSG comme une «imposition
de toute nature». Elle se différencie en effet d’une
cotisation sociale:
- d’une part, contrairement à une cotisation, elle
n’est pas déductible du revenu imposable;
- d’autre part, il s’agit d’un prélèvement sans
contrepartie directe, alors que la cotisation constitue un
prélèvement ouvrant aux cotisants des droits à des
prestations.
La création de l’impôt CSG a ouvert la voie à la
fiscalisation de la protection sociale collective. Or, le
recours à un impôt pour financer la Sécurité sociale
conduit inéluctablement à accroître la tutelle des
pouvoirs publics sur l’institution, laquelle devient
soumise aux aléas politiques.
Par exemple, La loi de financement de la Sécurité
sociale pour 2001, adoptée définitivement par le
Parlement le 5 décembre, prévoit une mesure d’allègement
de la CSG... sur les bas salaires, donc pas pour nous!
(28a) assiette
de calcul
Beaucoup de gens m'ont écrit pour me demander pourquoi
l'assiette de calcul n'était pas 95% du salaire brut...
Il s'agit bien de 95%.
Mais du salaire
brut + assurance mutuelle + cotisations patronales sur la
prévoyance maladie (ce sont les cases en vert
dans la partie "cotisations maladie"). Ici 95% (3048,98+28,81+31,05+7,07) = 0.95 *
3115,91 = 2960,12
La CSG déductible
La CSG déductible a vu le jour le 1er janvier 1997, avec un
premier basculement d'une partie des cotisations maladie vers
cet impôt. Son taux, fixé à l'origine à 1%, est passé à
5,1% au 1er janvier 1998 avec un nouveau transfert de points de
cotisation maladie sur 4,1 points de CSG. Cf. note
Rq1.
La CSG est calculée sur la base de 95% du salaire
brut mensuel.
CRDS
Cet impôt, dont le taux est de 0,5%, a été instauré
dans le cadre du plan Juppé en 1996. Ses recettes sont
destinées à rembourser la dette du régime général de
la Sécurité sociale, accumulée entre 1992 et 1996. À
l’origine institué pour une période de treize ans
(jusqu’au 31 décembre 2009), ce prélèvement a été
prolongé de cinq ans, jusqu’au 31 décembre 2014, dans
le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale
de 1997.
(29) Attention : L'employeur regroupe souvent sur la feuille de paye
la CSG non déductible et la CRDS, également non déductible,
ce qui aboutit à un taux global de 2,9% (2,4% de CSG et 0,5% de
CRDS). Cf. note Rq1.La CSG non déductible
La Contribution sociale généralisée a été instituée en
1991 sous le gouvernement Rocard. Son taux - tout d'abord fixé à
1,1% - est de 2,4% depuis le 1er juillet 1993.
La CSG est calculée sur la base de 95% du salaire brut mensuel.
Le Conseil constitutionnel considère la CSG comme «une
imposition de toute nature». Elle se différencie en effet
d'une cotisation sociale car :
- contrairement à une cotisation, elle n'est pas déductible du
revenu imposable;
- il s'agit d'un prélèvement sans contrepartie directe, alors
que la cotisation constitue un prélèvement ouvrant aux
cotisants des droits à des prestations.
La création de l'impôt CSG a ouvert la voie à la
fiscalisation de la protection sociale collective. Or, le
recours à un impôt pour financer la Sécurité sociale conduit
inéluctablement à accroître la tutelle des pouvoirs publics
sur l'institution, laquelle devient soumise aux aléas
politiques.
La CRDS
Cet impôt, dont le taux est de 0,5%, a été instauré dans le
cadre du plan Juppé en 1996. Ses recettes sont destinées à
rembourser la dette du régime général de la Sécurité
sociale, accumulée entre 1992 et 1996.
A l'origine institué pour une période de treize ans (jusqu'au
31 janvier 2009), ce prélèvement a été prolongé de cinq ans
(jusqu'en 2014), dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité
sociale votée en 1997. |
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ATTENTION :
(Attention) Calcul
du salaire sur "n" mois
Ces chiffres sont calculés en prenant le salaire en cours et en
le multipliant par 12... d'où des imprécisions dues aux
cotisations qui peuvent varier d'un mois à l'autre.
Cette section permet d'avoir un "ordre de grandeur"
des sommes en jeu (salaire brut, net imposable, net, ...) sur
"n" mois.
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REMARQUES :
(Rq1) La simplification du bulletin de paie
Dans le but de simplifier le bulletin de paye, notamment afin de
le rendre plus lisible pour le salarié, les pouvoirs publics
ont pris diverses mesures.
Une première circulaire, parue en 1996, a prévu:
- la possibilité de regrouper sur deux lignes les cotisations
du régime général, une première ligne pour les cotisations
plafonnées d'assurance-vieillesse (note 19), une seconde pour l'ensemble
des cotisations déplafonnées (maladie, veuvage, allocations
familiales,... note 16);
- la faculté pour l'entreprise d'isoler la fraction de CSG déductible
du salaire imposable (note 28).
Suite aux travaux d'une commission, dite commission Turbot, une
seconde circulaire a été publiée (Journal officiel du 7 avril
1997). Celle-ci recommande la fusion de nombreuses lignes du
bulletin de paye, et la mention de la destination des différents
prélèvements par grandes catégories :
- sécurité sociale;
- chômage;
- retraite complémentaire obligatoire;
- CSG et CRDS;
- autres charges patronales.
Enfin, la loi du 2 juillet 1998, portant Diverses
Dispositions d'Ordre Économique et Financier
(DDOEF), offre désormais la possibilité
pour l'employeur de remplacer la mention des cotisations
patronales sur chaque bulletin de paye par un récapitulatif
remis annuellement au salarié.
(Rq2) Francs ou Euros ?
À partir du 1er janvier 1999, l'Euro deviendra une monnaie légale.
Cette date marquera une période de transition pendant laquelle
les salaires pourront être versés soit en francs, soit en
euros.
Dès le 1er janvier 2000, l'euro deviendra la monnaie
obligatoire. Mais la mention des chiffres clés du salaire (par
exemple le «net à payer») pourra continuer à figurer également
en francs, jusqu'au 1er juillet 2000, suggère pour l'instant le
ministère.
Concernant les organismes sociaux, la règle du «Ni-Ni» - ni
obligation ni interdiction - continuera à s'appliquer jusqu'au
1er janvier 2002. Les cotisations pourront donc être versées
indifféremment dans l'une ou l'autre devise.(Rq3) Un document à conserver
Il est nécessaire de conserver ses bulletins de paie, ne
serait-ce que pour constituer son dossier de retraite.
D'ailleurs, l'article R. 143-2 du Code du travail stipule que la
feuille de paye «doit comporter en caractères apparents une
mention incitant le salarié à le conserver sans limitation de
durée». Par ailleurs, la loi du 2 juillet 1998, portant Diverses
Dispositions d'Ordre Économique et Financier
(DDOEF),a
complété le Code du travail: «Les employeurs doivent
conserver un double des bulletins de paye de leurs salariés
pendant cinq ans» (ajout d'un alinéa à l'article 143-3).
(Rq4) Des mentions interdites
Il est interdit à l'employeur de faire figurer sur le bulletin
de salaire toute mention se référant à l'activité syndicale
ou à l'exercice du droit de grève.
Selon le Code du travail, « la nature et le montant de l'activité
de représentation (ndlr: syndicale) figurent sur une
fiche annexée au bulletin de paye (...) que l'employeur est
tenu d'établir et de fournir au salarié ».
Enfin, les déductions de salaire pour heures de grève ne
peuvent apparaître sur le bulletin de paye.(cf. aussi note
21, partie "Attention bis").
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